Le jacaranda fait partie des bois exotiques particulièrement attractifs. Au moment de sa floraison, il enveloppe de nuées de fleurs bleues de nombreuses allées des régions tropicales et subtropicales. Il n’est donc pas étonnant qu’il soit aussi très prisé comme plante de jardin d’hiver et de terrasse. Le jacaranda est plus facile à entretenir qu’on ne le pense, toutefois il demande un peu de place. Vous pouvez acheter d’autres arbres méditerranéens dans la boutique Lubera.
Sommaire
Résumé - le jacaranda : le merveilleux palissandre bleu
Avec ses fleurs bleues et son allure exotique, le jacaranda est un arbre fascinant. Si vous souhaitez profiter sous nos latitudes aussi de cet océan de fleurs bleues, il faut tenir compte de quelques aspects. Découvrez ci-après les conseils essentiels de culture et les mesures d’entretien.

Au sud, les jacarandas enveloppent de nuées de fleurs bleues de nombreuses allées (photo : MKN Photography @ shutterstock.com)
Jaracanda : Bon à savoir
Le jacaranda fait partie des plantes ligneuses aux feuilles aussi attractives que les fleurs, au joli tronc et au port élégant. Il n’est donc pas surprenant qu’il fasse partie des arbres d’ornement et d’alignement préférés dans de nombreuses régions tropicales et subtropicales du monde entier.
Origine et nom
On le trouve aussi bien au sud de l’Europe qu’en Afrique du sud, en Australie ou en Amérique du sud. Du point de vue botanique, il fait partie des Bignoniacées, dont fait aussi partie la '. Les fleurs en trompette de la plante trahissent l’appartenance à sa famille. Mais les ressemblances sont limitées en ce qui concerne le port et la forme de la couronne, même avec le célèbre catalpa. En revanche il existe une nette similitude des feuilles avec celles du mimosa, ressemblance à laquelle le jacaranda doit son nom botanique de Jacaranda mimosifolia. Ce qui prête plus à confusion est son « deuxième nom », car il est régulièrement appelé « Palissandre ». Toutefois le bois de palissandre parfois utilisé ne provient pas du tout du jacaranda, mais des arbres du genre Dalbergia.

Les fleurs du jacaranda en elles-mêmes sont très belles.
Port, feuillage et floraison
Le jacaranda a un tronc lisse d’aspect grisâtre. En pleine terre, il peut atteindre 10 m de haut, mais il faut cependant le maintenir petit s’il est cultivé en bac. Pour obtenir une couronne ramifiée, il faut toutefois une hauteur minimale de 2 m à partir de laquelle débute la ramification. Les feuilles ressemblent à celles du mimosa, sans avoir cependant l’effet de rétractation comme chez le vrai mimosa. Les fleurs en trompette apparaissent au printemps avant le débourrement et enveloppent le jacaranda d’un nuage bleu.
Jaracanda : Entretien
Cultiver un jacaranda demande d’en connaître les exigences pour bien l’entretenir. Heureusement il n’est pas très exigeant.
L’emplacement idéal pour le jacaranda
Le jacaranda supporte les températures légèrement négatives uniquement et requiert donc, en tant que plante en bac, un emplacement d’été et un d’hiver. L’emplacement d’été doit être en plein soleil. La floraison et le développement du feuillage déploient alors tout leur potentiel. Mais comme cet arbre ne se ramifie qu’à partir de 2 m de haut environ, il faut de la place en hauteur et en largeur pour qu’il puisse s’épanouir. Par ailleurs, il est encore plus beau s’il n’est pas cantonné dans un coin. À un emplacement un peu plus exposé, il risque de basculer sous l’effet de bourrasques. Il faut dans éventuellement l’attacher. La plus grande stabilité d’un ' plaide en faveur de ce dernier.

Son feuillage à port étalé montre qu’il a besoin de place.
Un jardin d’hiver tempéré ou une serre chauffée en conséquence sont parfaits comme jardin d’hiver. Il perd ses feuilles lorsqu’il fait plus froid. Ce n’est pas un problème, mais retarde un peu la croissance au printemps suivant. Le jacaranda peut aussi rester toute l’année en jardin d’hiver où il pourra jouer les stars, sans aucun doute.
Arroser et fertiliser - précautions à prendre
En tant qu’arbre tropical et subtropical, la motte du jacaranda doit être maintenue toujours humide. Toutefois, ce n’est pas une plante aquatique. En été, il est judicieux de l’arroser quotidiennement si le temps est sec. Durant les périodes de pluie, les arrosages peuvent être interrompus. Il faut veiller en hiver aussi à l’humidité de la motte. Un dessèchement avancé de la motte provoque le jaunissement des feuilles qui tombent alors.
Le jacaranda n’est pas exigeant en matière de fertilisation et s’accommode bien d’un amendement tous les 15 jours. Utilisez de préférence un engrais pour plantes en bac pour le fertiliser. Respectez les indications du fabricant d’engrais.
Tailler le jacaranda
Il faut patienter un peu avant de tailler le Jacaranda mimosifolia. Le jacaranda a d’abord une croissance en hauteur avant de se ramifier à partir de 2 m, lui permettant dès lors d’être taillé. Seules des tailles de formation modérées sont nécessaires lors des premières années. Les rameaux secondaires seront un peu raccourcis en cas de croissance irrégulière, afin de mieux mettre en valeur la flèche. Plus tard - en cas de forte croissance - il peut être judicieux de pratiquer une taille radicale. Celle-ci permet de rajeunir la couronne par redémarrage de la plante. La fin d’hiver est la période propice pour tailler.
Rempoter
Il faut rempoter le jacaranda tous les deux ou trois ans. Toutefois l’augmentation de la taille des pots ne doit se faire que progressivement. On peut ainsi contenir la taille de l’arbre, ce qui favorise sa tenue et permet de ne pas trop stimuler la croissance au niveau des racines. Un terreau pour plantes en bac bien perméable est adapté. Il ne doit pas avoir une trop forte teneur en argile, être perméable et contenir du matériau de drainage comme de la roche volcanique, du gravier ou des cailloux.
Hiverner le jacaranda
Pour hiverner un jacaranda, il faut le rentrer à temps dans son quartier d’hiver pour le protéger des gelées sévères. Une température de 12 °C environ y est idéale. Mais il faut aussi que l’emplacement soit très lumineux. Outre les jardins d’hiver dont nous avons déjà parlé, un patio ou un lieu similaire avec toiture en verre est envisageable. En revanche un garage ou un abri de jardin sont trop frais et trop sombres.
Durant l’hiver, il faut maintenir la motte humide en permanence. Mais si une partie du feuillage tombe à cause du manque de lumière ou de températures trop basses, ses besoins hydriques diminuent aussi, encore plus par rapport à ce qui est habituel en hiver. L’utilisation d’un hygromètre* est judicieux pour éviter l’humidité stagnante.
Rédaction : Dr. Dominik Große Holtforth
Bibliographie :
Wolfgang Kawollek : Pflanzen für den Wintergarten (Plantes pour le jardin d’hiver), Stuttgart 2005