Comme le figuier, le mûrier est un fruitier méditerranéen empreint d’une longue tradition. Il s’agit de l’arbre méditerranéen familial idéal, rustique dans la plupart des régions. Si vous souhaitez acheter un mûrier, les précieuses informations de cet article sur cet arbre et son entretien vous seront utiles. Si vous recherchez une offre concrète, je vous recommande chaudement la boutique Lubera. Vous y trouverez 5 variétés différentes.
Sommaire
- Ce qu’il faut savoir sur le mûrier
- Morus nigra, le mûrier noir
- Végétation
- Feuillage et floraison
- Morus alba, le mûrier blanc botanique
- Morus rubra, le mûrier rouge botanique
- Entretenir le mûrier
- Emplacement et rusticité
- Terre et arrosage
- Fertilisation
- Taille du mûrier
- Hivernage du mûrier
- Culture de la soie : Le mûrier et les vers à soie
Ce qu’il faut savoir sur le mûrier
Le mûrier joue un rôle prépondérant dans tout le bassin méditerranéen en tant qu’arbre d’alignement et arbre familial. En Toscane on rencontre de magnifiques alignements de mûriers, qui marquent le paysage comme les cyprès et les pins. Ses grandes feuilles dispensant l’ombre et ses fruits savoureux à maturité en fin d’été en font un arbre prisé et attrayant. Comme le mûrier est très largement rustique, il peut être planté sans problème dans la plupart des régions, et apporter ainsi une touche méditerranéenne à votre jardin. En plus des variétés à grand développement, il existe heureusement des formes naines pleureuses, remarquablement adaptées à une entrée de maison.
Le mûrier forme le genre Morus, qui ne compte que douze espèces seulement. Sa proche parenté du figuier se reconnaît à ses feuilles, qui comme celles de ce dernier sont nettement veinées de clair. Les principales espèces sont le mûrier noir Morus nigra et le blanc Morus alba. Alors que le mûrier blanc donne des fruits, certes jolis, mais malheureusement fades, le mûrier noir est un fruitier hors pair. Il est originaire d’une région s’étendant du Nord de la Perse à la Mer Caspienne.
Il convient de mentionner une spécificité du mûrier blanc : ses fruits servent de nourriture aux vers à soie, de sorte qu’il a été abondamment planté pour la production de soie, ce qui s’est traduit au temps de l’absolutisme par une forte propagation en Allemagne, lorsque les princes baroques se sont essayés à la sériciculture. Mais le mûrier noir est plus intéressant pour ses fruits. Si vous souhaitez planter un mûrier blanc, rouge ou noir, vous devrez alors opter pour le mûrier noir, Morus nigra. Je reviendrai ultérieurement sur ces fruitiers et arbres familiaux méditerranéens.
Végétation
À un emplacement favorable, le mûrier noir peut atteindre 15 m de haut. Toutefois, il existe aussi des variétés naines telles que le mûrier zigzag. Nous avons un mûrier pleureur à l’entrée de notre maison. Celui-ci aussi reste petit et offre des fruits à grignoter, lorsqu’on arrive ou que l’on part de la maison. On peut donc acheter des mûriers pleureurs et à couronne érigée. La couronne a un port dense, l’écorce est grise à brune et a un aspect rustique.
Feuillage et floraison
Les grandes feuilles poussent au printemps et peuvent mesurer jusqu’à 12 cm de long. Elles sont grandes, larges, dentelées et évoquent un « cœur crénelé ». L’arbre perd ses feuilles à l’automne. La floraison est très insignifiante, de sorte qu’on la remarque à peine.
Entretenir le mûrier
Emplacement et rusticité
Le mûrier est chez nous largement rustique. Ce n’est que sous les latitudes très élevées qu’il faut le cultiver en bac pour pouvoir le protéger en hiver. L’emplacement extérieur doit être ensoleillé, chaud, et abrité. Mais un endroit semi-ombragé, juste ensoleillé en fin de journée, convient également, comme c’est le cas pour notre arbre à l’entrée de notre maison. Un sol perméable est important. Les sols limoneux, humides et lourds, sont moins adaptés.
Terre et arrosage
En tant qu’arbre européen, le mûrier est très sensible à l’humidité stagnante, dont il faut absolument le protéger. En bac, il est préférable de choisir une terre perméable et d’installer un bon drainage. En pleine terre, creusez un trou profond et ajoutez-y un terreau perméable pour bien lutter contre l’humidité stagnante. Vous pouvez acheter du terreau de très bonne qualité dans la boutique Lubera.
En bac, les arrosages doivent être réguliers l’été comme pour le figuier. Arrêtez les arrosages dès que les feuilles fanent et tombent. Ce n’est que lorsque le feuillage redémarre que le mûrier aura à nouveau soif.
Fertilisation
En bac, il est possible d’utiliser un engrais pour fruitiers, afin d’alimenter le mûrier. En pleine terre, le mûrier n’aura besoin d’engrais que si le sol est pauvre. Par principe, il est préférable d’améliorer le sol plutôt que de l'amender avec des engrais chimiques.
Taille du mûrier
Le mûrier luxuriant et vigoureux peut être taillé sans problème. Si vous souhaitez le conserver petit, ce qui suit n’est pas superflu. Comme il perd ses feuilles à l’automne, la meilleure période pour le tailler est de la fin de l’hiver au début du printemps. Naturellement, il faut veiller à conserver une bonne structure de la couronne comme pour les autres fruitiers, c’est-à-dire obtenir une à deux charpentières plus longues et plus vigoureuses. Celles-ci seront dans l’idéal entourées de tiges secondaires plus courtes et moins vigoureuses.
La taille du mûrier pleureur est encore plus simple. Les tiges en forme de fouet orientées vers le bas, se développent de toute façon comme elles le souhaitent. La canopée est toujours dense. Vous pouvez vous limiter à raccourcir les tiges trop longues, à éliminer celles trop denses et à supprimer totalement en hiver les tiges mortes.
Hivernage du mûrier
Les mûriers blanc et noir sont ici partiellement rustiques. Selon l’emplacement, un tel arbre tolère des températures de -15° à -20° C. En tant qu’arbre à feuillage caduc, le mûrier est bien préparé aux conditions hivernales. Toutefois, on peut l’aider au cours des premiers hivers après la plantation. Il est alors recommandé d’apporter une protection hivernale aux jeunes sujets. Il peut s’agir d’une simple couche de paillis sur le pied. Cependant, dans des régions plus froides, vous pouvez former une corbeille en fil de fer autour du jeune arbre et le combler de feuillage ou de paille. Cette protection hivernale, utilisée également pour les ', fonctionne remarquablement bien sur le mûrier.
Culture de la soie : le mûrier et les vers à soie
La culture de la soie ou sériciculture existait déjà en Chine 2800 ans avant J.-C. La soie était alors produite par les vers à soie Bombyx mori, qui étaient élevés spécialement à cet effet - comme le mûrier Morus alba. La domestication de Morus alba a eu pour conséquence que cette variété a été en mesure de s’adapter bien mieux aux variations thermiques et aux différentes régions que la variété Morus nigra par exemple.
Le mûrier blanc a connu son véritable point d’orgue entre 1700 et 1800, lors des tentatives d’implantation de la sériciculture en Europe. Apparemment, ce ne fut pas une vraie réussite, car la variété Morus alba était vraiment rare et a dû être importée. Il n’est resté que Morus nigra comme substitut, aux facultés d’adaptation moindres que la variété alba en termes de modifications climatiques. C’est sans doute la raison pour laquelle la sériciculture n’a jamais pu vraiment s’implanter en Europe. Mais la saisonnalité est un autre facteur. Tandis qu’en Chine le climat tropical permet de cultiver les vers à soie toute l’année, la productivité sous nos latitudes est bien sûr nettement en deçà des attentes.
Bibliographie : Wolfgang Kawollek & Henning Falk : Bibelpflanzen kennen und kultivieren (connaître et cultiver les plantes de la Bible). Stuttgart 2005
Rédaction : Dr. Dominik Große Holtforth
Photos (sauf mention contraire) : Dr. Dominik Große Holtforth
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