Le calamondin est un agrume exotique prisé, incontournable dans la cuisine du Sud-est asiatique. Mais saviez-vous que vous pouvez en cultiver vous-même ? Découvrez dans notre article tout ce qu’il faut savoir sur le calamondin. Nous commencerons par expliquer son nom, puis nous vous indiquerons où l’acheter et comment l’entretenir et l’hiverner. Bonne nouvelle : le calamondin fait partie des agrumes les plus faciles à entretenir.
Sommaire
- Calamondin, lime des Philippines ou calamansi ? L’agrume aux multiples noms
- Utilisation du calamondin et de ses fruits
- Comment et où acquérir un calamondin
- L’entretien des calamondins
- Emplacement du calamondin
- Hivernage du calamondin
- Arrosage et fertilisation du calamondin
- Rempotage du calamondin
- Taille du calamondin
- Ravageurs du calamondin
Calamondin, lime des Philippines ou calamansi ? L’agrume aux multiples noms
Le calamondin est un bel exemple de la diversité des agrumes. C’est une plante utile et ornementale très prisée et très répandue de par le monde, qui porte différentes appellations selon les pays. Aux Philippines et dans les Caraïbes où elle est particulièrement populaire, elle est même appelée « Lime des Philippines » et parfois aussi kalamansi. En Europe et surtout en Italie, on le nomme calamondino.
Sa désignation botanique est Citrus mitis ou Citrus madurensis. « Mitis » signifie à peu près « doux », ce qui évoque l’acidité douce du calamondin. Et enfin, le calamondin est souvent appelé « Oranger d’intérieur ». Toutefois, cette désignation est pour le moins inappropriée, car les orangers ont des fruits bien plus gros que le calamondin.
Mais quelle est cette plante mystérieuse aux noms si divers et qui n’est pas une orange ? La réponse est simple : le calamondin est un croisement entre la mandarine (Citrus reticulata) et le kumquat (Fortunella margarita). Elle réunit les meilleures propriétés des deux plantes.
Utilisation du calamondin et de ses fruits
Les calamondins sont d’abord de merveilleux agrumes de petite taille adaptés à tout un chacun. Ils fleurissent plusieurs fois par an, principalement au printemps et en fin d’été. Certaines fleurs persistent jusqu’en hiver. Imaginez : vous avez à Noël un calamondin couvert de fruits orange et de nombreuses fleurs d’un blanc immaculé. Y a-t-il plus belle plante d’hiver ? En plus du blanc et de l’orange, le vert soutenu des feuilles bien ovales complète le triptyque chromatique du calamondin.
Après la floraison, de nombreux petits fruits se forment qui se transforment vite en petites boules vertes. Ils mûrissent ensuite sur une période de six mois environ. Vous pouvez les récolter au début du printemps ou en fin d’été, voire au début de l’automne. Comme - à l’instar de tous les agrumes - les fruits du calamondin tombent vraiment très tard de l’arbre, il faut les prélever avec une paire de ciseaux. Le jus de calamondin est doux et acidulé, raison pour laquelle ce fruit ne se prête pas au grignotage, mais bien plus à la confection de jus de fruits et aux assaisonnements. C’est pourquoi aux Philippines et dans les Caraïbes, le jus est sucré et il est réputé efficace préventivement contre les rhumes. Il est également possible de découper les fruits en tranches et de créer des cocktails. Enfin, son jus peut être utilisé pour donner un arôme d’agrumes à de nombreux plats.
Comment et où acquérir un calamondin
Il existe de nombreuses raisons pour cultiver soi-même les fruits du calamondin. Vous pouvez acheter le calamondin partout où l’on vend des agrumes. Les calamondins figurent régulièrement parmi les meilleures ventes. L’offre se décline en de nombreuses tailles. Mais vous pouvez aussi commencer avec un tout petit arbre. Pour en acquérir un, les meilleurs fournisseurs sont des revendeurs ou pépinières spécialisés. L’offre est la meilleure au début du printemps, lorsque les nouvelles plantes arrivent d’Italie où la plupart des agrumes sont produits.
Une pépinière professionnelle vous expliquera que les fruits se trouvant sur l’arbre au moment de l’achat ne sont pas comestibles. La raison en est que les calamondins sont régulièrement traités avec des produits phytosanitaires en pépinière. Les fruits ne sont donc pas bio. Mais vous pourrez utiliser sans problème les fruits que vous aurez fait pousser sans produits phytosanitaires. Les plants bio sont bien sûr l’exception, mais ne sont proposés que très rarement à la vente.
L’entretien des calamondins
On peut recommander le calamondin comme agrume à tout un chacun, car il est réellement facile d’entretien.
Emplacement du calamondin
En tant qu’agrume le calamondin est avide de lumière. Si vous en achetez un au printemps, il faut l’installer au soleil sur le balcon ou la terrasse. S’il est encore petit, veillez toutefois à ce que d’autres plantes ne lui masquent pas le soleil. Il est donc déconseillé de l’installer au sol et il est préférable de le surélever. À son emplacement estival, le calamondin peut profiter du soleil d’avril à octobre.
Hivernage du calamondin
Nombreux sont ceux qui connaissent peut-être le problème : Les agrumes ne sont pas rustiques et doivent être protégés dans un quartier d’hiver frais et lumineux avant l’arrivée des gelées. Le calamondin doit être lui aussi protégé du gel. Son grand avantage par rapport aux citronniers, orangers, mandariniers et autres est qu’il est l’un des rares agrumes à pouvoir hiverner dans la maison. Il faut lui consacrer durant l’hivernage un emplacement particulièrement lumineux directement contre une fenêtre exposée au sud ou au sud-ouest (sans rideau). Pour que la transition soit la plus douce possible, rentrez le calamondin dès octobre à l’intérieur, de préférence par une belle et chaude journée ensoleillée d’octobre. L’hivernage se termine début avril si plus aucune gelée n’est annoncée.
Arrosage et fertilisation du calamondin
Comme pour tous les autres agrumes, le calamondin ne doit être arrosé que lorsque la terre est desséchée. Mettez un doigt en terre ou utilisez un hygromètre pour le savoir. L’hygromètre* a une longue sonde qui sera enfichée profondément en terre. Vous pouvez ainsi déterminer si la terre est sèche même en profondeur. Ce n’est qu’alors qu’il faudra arroser copieusement pour hydrater toute la motte.
Contrairement à de vieilles idées reçues, vous pouvez aussi utiliser l’eau du robinet calcaire pour arroser le calamondin. Le meilleur moment pour arroser est le matin, car la plante est encore fraîche et supporte mieux l’eau froide.
Pour les fertilisations, utilisez de préférence un engrais minéral pour agrumes à diluer dans l’eau d’arrosage. En tant que plante en bac, le calamondin a besoin, de mai à fin août environ, de fertilisations régulières durant sa phase de croissance. Faites un apport d’engrais une fois par semaine, mais uniquement lorsque la terre est desséchée et doit être arrosée. Si tel n’est pas le cas, c’est que la végétation du calamondin est limitée. Il n’a alors pas besoin d’engrais.
Rempotage du calamondin
Une fois le bon emplacement trouvé, le calamondin a une croissance luxuriante. Comme non seulement les feuilles, les branches et les rameaux, mais aussi la motte se développent, un rempotage tous les 2 à 3 ans s’impose. Vous pouvez confectionner vous-même le mélange de terre, composé à 60 % de terreau horticole, 20 % de fibres de coco et 20 % de sable siliceux.
Prenez alors un nouveau pot dont le diamètre soit de 4 cm supérieur à l’ancien. Il doit être doté de trous de drainage recouverts d’éclats de terre cuite pour éviter que l’eau ne stagne. Déposez d’abord une couche de drainage dans le pot, composée d’un mélange de terre et du matériau de drainage proprement dit. Vous pouvez utiliser pour ce faire des graviers, des cailloux ou de la terre cuite. La couche de drainage est si épaisse, que la motte posée dessus a une parfaite tenue. Veillez à laisser une cuvette d’arrosage de 2 cm entre le haut de la motte et le bord supérieur du pot. Elle s’avérera utile pour l’arrosage.
Une fois la motte posée sur la couche de drainage, mettez d’abord la plante bien d’aplomb. Comblez alors les cavités entre la motte et les parois du pot à l’aide de terre, de sable et d’un mélange de fibres de cocos. Tassez ensuite fermement. Puis arrosez le calamondin jusqu’à écoulement de l’eau par les trous de drainage. Ceci vous permet en outre de tester que l’eau dans le pot s’écoule bien.
Taille du calamondin
En matière de taille, la règle veut que : le mieux soit l’ennemi du bien. Vous pouvez toujours supprimer les feuilles, branches et rameaux morts, comme les fruits blets. Taillez ensuite le bois vert et sain, si la couronne est déformée. Vous enlèverez ainsi les tiges particulièrement longues s’étant développées hors de la couronne. La forme de base idéale est ovale, mais peut aussi être pyramidale. En principe, une taille sévère du calamondin pour stimuler la croissance s’avère contreproductive et dangereuse.
Ravageurs du calamondin
Malheureusement, nous ne sommes pas les seuls à aimer le calamondin. En quartier d’hiver chaud dans l’appartement, les araignées rouges et les cochenilles, farineuses ou non, l’apprécient particulièrement. Vous pouvez prévenir ces infestations en contrôlant régulièrement la plante. La pulvérisation d’eau permet de chasser efficacement les araignées rouges. Les cochenilles peuvent être éliminées avec l’ongle ou une vieille brosse à dents. Les cochenilles farineuses seront supprimées de préférence au jet d’eau puissant. Pour ce faire, il faut coucher le calamondin. En dernier recours seulement, on utilisera des produits phytosanitaires chimiques.