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7 juillet 2025  |  Nicole Edler Commentaires (0)

Pucerons au jardin : les meilleurs conseils et remèdes naturels

Pucerons, pucerons des roses, poux des roses, Macrosiphum rosaeSi t'as un jardin, tu vas tôt ou tard les rencontrer : les pucerons. Dès que les températures remontent au printemps, ils apparaissent soudainement en masse sur les pointes des pousses, le dessous des feuilles ou les boutons de roses. Pour beaucoup de jardiniers amateurs, c'est un moment de choc. Mais les pucerons font partie de la nature, et avec les bonnes infos, tu peux les affronter sereinement. Dans cet article, je te dévoile les meilleurs trucs et astuces.

 

 

Table des matières

  • C'est quoi, les pucerons ?
  • Ces espèces de pucerons sont souvent dans le jardin, tu les connais ?
  • Le puceron vert du pêcher (Myzus persicae)
  • Puceron rose (Macrosiphum rosae)
  • Puceron noir (Aphis fabae)
  • Pucerons cendré du pommier (Dysaphis plantaginea)
  • Comment reconnaître les pucerons
  • Mode de vie et reproduction : pourquoi les pucerons ont-ils autant de succès ?
  • Le printemps donne le ton
  • Reconnaître une infestation de pucerons : surveille ces 4 signes
  • 1. Des feuilles enroulées et des pousses rabougries ? Alerte verte !
  • 2. Les fourmis trahissent les pucerons
  • 3. Miellat collant : des traces clairement visibles
  • 4. Surprendre les pucerons en flagrant délit
  • Les pucerons, vecteurs de virus : un danger invisible
  • Comment protéger tes plantes contre les infections virales
  • Ces plantes sont particulièrement menacées
  • Ennemis naturels : les meilleurs alliés du jardin
  • Éviter l'alerte aux pucerons : tout est dans la prévention
  • Des plantes vigoureuses = moins de pucerons
  • La diversité crée l'équilibre
  • Créer des habitats pour les insectes utiles
  • Détecter tôt – réagir en douceur
  • Des variétés résistantes – une plantation intelligente
  • Une bonne combinaison : des plantes qui tiennent les pucerons à distance
  • Lutter efficacement contre les pucerons : comment faire
  • Pucerons sur les plantes d'intérieur : que faire sur le rebord de la fenêtre ?
  • Voici ce que tu peux faire :
  • Pourquoi les pucerons sont aussi les bienvenus dans mon jardin

 

Résumé

  • Les pucerons (Aphidoidea) font partie du quotidien du jardin, ne mesurent généralement que quelques millimètres et se présentent sous de nombreuses couleurs. Seule une fraction des plus de 850 espèces d'Europe centrale pose vraiment problème.
  • Les symptômes typiques sont des pousses enroulées, du miellat collant, des files de fourmis et des fumagine noires. En contrôlant régulièrement, tu peux détecter une infestation à un stade précoce.
  • Les espèces courantes dans le jardin sont notamment le puceron vert du pêcher, le puceron du rosier, le puceron noir et le puceron farineux du pommier, chacune ayant des plantes hôtes et des modes de destruction spécifiques.
  • Les pucerons se reproduisent extrêmement rapidement, en partie grâce à la ' parthénogenèse ' et au ' développement accéléré ' : dans des conditions idéales, une nouvelle génération apparaît tous les sept jours.
  • Les hivers doux et les printemps chauds et humides favorisent leur prolifération, tandis que les conditions météorologiques changeantes créent souvent un déséquilibre entre les pucerons et les insectes utiles.
  • Les pucerons sont également dangereux en tant que vecteurs de virus, en particulier pour les légumes tels que les tomates, les poivrons ou les haricots. Les plantes infectées restent malades de façon permanente.
  • Les insectes utiles comme les coccinelles, les chrysopes, les syrphes ou les guêpes parasitoïdes sont leurs meilleurs ennemis naturels. La condition préalable : des refuges fleuris et pas de produits chimiques.
  • Des mesures douces comme un jet d'eau, une solution de savon noir ou du purin de plantes aident en cas d'infestation légère. Les préparations à base d'huile de colza naturelles sont une alternative efficace.
  • La prévention, ça marche : des plantes vigoureuses, une fertilisation équilibrée (pas trop riche en azote), une culture mixte avec des herbes aromatiques et un bon emplacement compliquent la vie des pucerons.
  • Les pucerons ont aussi une fonction écologique : ils nourrissent plein d'insectes utiles, révèlent les déséquilibres dans le jardin et font partie du cycle naturel.

C'est quoi, les pucerons ?

Les pucerons (Aphidoidea) font partie des ravageurs les plus connus dans le jardin. Mesurant à peine deux à six millimètres, ils piquent leur rostre dans les tissus végétaux et en sucent la sève riche en nutriments, de préférence sur les jeunes feuilles, les bourgeons et les pousses. Qu'ils soient verts, noirs, rouges, jaunes ou même roses, les pucerons se présentent sous différentes couleurs et vivent généralement en colonies denses. Ils appartiennent à la famille des aphididés (Aphididae) et comptent plus de 5 000 espèces dans le monde, dont environ 850 en Europe centrale. Heureusement, seuls quelques-uns d'entre eux sont vraiment nuisibles dans le jardin.

Puceron sur un rosier

Photo : la couleur, la forme et la taille des pucerons varient selon l'espèce, l'âge et la plante hôte, ce qui est important pour les identifier correctement.

Ces espèces de pucerons sont souvent dans le jardin, tu les connais ?

Tous les pucerons ne sont pas pareils, et toutes les espèces ne deviennent pas forcément une vraie plaie. Certains sont super courants et ont des préférences bien à eux en matière de plantes hôtes.

Si tu sais à qui tu as affaire, tu peux réagir de manière plus ciblée et plus détendue. Parmi les espèces les plus connues que tu peux rencontrer dans ton jardin, on trouve :

Le puceron vert du pêcher (Myzus persicae)

Malgré son nom, ce puceron ne fait pas seulement la vie dure aux pêchers (Prunus persica). Cette espèce vert clair est extrêmement adaptable et s'attaque à plus de 400 espèces végétales, dont même les tomates (Solanum lycopersicum), les poivrons (Capsicum annuum) ou la laitue (Lactuca sativa). Elle apparaît souvent en masse, surtout dans les serres. Il est dangereux non seulement parce qu'il suce la sève, mais surtout parce qu'il transmet plein de virus aux plantes. Il passe l'hiver principalement sous forme d'œufs sur les pêchers, généralement à proximité immédiate des bourgeons. Pendant les hivers doux, les adultes peuvent aussi survivre dans des endroits protégés comme les serres ou les jardins d'hiver. Au printemps, les pucerons sont déjà actifs dès les premières pousses, avant de passer aux plantes herbacées hôtes en été.

Puceron du pêcher, puceron, pucerons, Myzus persicae, pêcher

Photo : début d'infestation sur une jeune pousse de pêcher. Pire que les déformations des feuilles, les infestations avancées provoquent un raccourcissement des entre-nœuds (pousses massivement raccourcies).

Puceron rose (Macrosiphum rosae)

Le cauchemar de nombreux amateurs de roses : ce puceron remarquablement grand, de couleur vert tendre à rougeâtre, se pose de préférence sur les jeunes bourgeons et les pousses fraîches. Il y suce la sève riche en nutriments, souvent en grand nombre. Une infestation importante peut nuire considérablement à la croissance des roses, entraîner une déformation des pousses et une floraison réduite. On observe également des dépôts collants de miellat, qui font perdre aux plantes leur éclat. Les roses à bourgeons tendres au printemps et au début de l'été sont particulièrement menacées.

Coccinelles contre pucerons

Photo : les pucerons des roses s'installent aussi volontiers à l'extrémité des pousses, là où ils profitent le plus de la sève, mais où ils causent malheureusement aussi le plus de dégâts...

Puceron noir (Aphis fabae)

Noir mat, sphérique et regroupé en colonies denses à l'extrémité des pousses, le puceron noir est facile à reconnaître et particulièrement présent sur les haricots de jardin (Phaseolus vulgaris).

Mais il n'est pas difficile : la capucine (Tropaeolum spp.), la betterave rouge (Beta vulgaris) ou le pavot (Papaver spp.) font aussi partie de ses plantes préférées. Ses colonies apparaissent souvent en compagnie de fourmis (Formicidae), qui récoltent le miellat sécrété et défendent même les pucerons contre leurs prédateurs.

En tant qu'espèce à alternance de hauteurs, Aphis fabae hiberne sur les arbustes, comme le cornouiller (Cornus spp.), et migre vers les plantes herbacées au printemps. Sa reproduction massive peut causer de graves troubles de croissance, surtout chez les jeunes plantes.

Pucerons, mouches noires, pucerons du haricot, pucerons, puceron

Photo : les pucerons du haricot sont noirs et donc faciles à voir. Ils ont un gros impact sur la santé des plantes et provoquent rapidement de gros problèmes de croissance.

Pucerons cendré du pommier (Dysaphis plantaginea)

Ce puceron gris-violet se remarque surtout par son dépôt blanchâtre et farineux, d'où son nom. Il s'attaque surtout aux pommiers (Malus domestica et spp.) et provoque des feuilles fortement frisées et enroulées ainsi que des pousses rabougries. Les jeunes pousses au printemps sont particulièrement touchées. En cas d'infestation importante, des troubles de croissance et des pertes de récolte peuvent survenir.

Le puceron cendré du pommier hiberne sous forme d'œuf près des bourgeons et devient actif tôt au printemps. En été, il passe en partie sur des espèces de plantain (Plantago spp.) comme hôtes secondaires. Comme beaucoup d'autres pucerons, il sécrète du miellat sur lequel des champignons de suie peuvent se développer.

Puceron cendré du pommier (Dysaphis plantaginea), forte déformation des feuilles, impact sur les jeunes pommes

Photo : l'infestation par le puceron cendré du pommier entraîne un fort rabougrissement du feuillage et, par conséquent, une déformation des jeunes fruits.

Comment reconnaître les pucerons

Les pucerons sont petits, mais ils ne sont pas tous identiques.

 

En y regardant de plus près, on remarque de fines différences de couleur et de morphologie qui aident à les identifier. Les pucerons typiques mesurent entre deux et six millimètres, ont une peau molle et une forme de poire : étroits à l'avant, arrondis à l'arrière. Leur palette de couleurs va du vert au noir en passant par le jaune et le rouge. Les espèces vertes sont souvent bien camouflées, les variétés plus foncées sont plus faciles à repérer.

La plupart des pucerons ont deux ' siphons ' sur l'abdomen, des appendices tubulaires qui ressemblent à de minuscules cornes. Ils servent à se défendre en sécrétant une substance collante et répulsive en cas de danger. Les siphons sont un signe distinctif typique de nombreuses espèces, mais ils sont absents chez quelques pucerons spécialisés.

Certaines espèces développent si nécessaire des ailes, surtout lorsqu'elles colonisent de nouvelles plantes. Ces animaux semblent plus minces et rappellent vaguement de petits moustiques, mais leur passion pour le succion reste la même.

Les ' nymphes ', c'est-à-dire les jeunes animaux, sont également visibles à l'œil nu : elles sont plus petites, souvent de couleur plus claire et encore dépourvues d'ailes.

Leurs restes de peau blanche, qui ressemblent à de la fine poussière sur les feuilles, trahissent également leur présence.

Pucerons, colonie, Aphis schneideri, puceron du cassis, différents stades

Photo : les pucerons passent par plusieurs stades de développement au cours desquels ils muent à plusieurs reprises. Les enveloppes blanches restent sur les plantes, ce qui indique la présence d'une colonie active et en pleine reproduction.

Mode de vie et reproduction : pourquoi les pucerons ont-ils autant de succès ?

Malgré leur petite taille, les pucerons ont tout pour eux. Ils se reproduisent à une vitesse incroyable et s'adaptent en un clin d'œil à leur environnement. Pas étonnant donc que quelques individus au printemps se transforment en une colonie entière en très peu de temps.

Le secret ? La parthénogenèse. Au début du printemps, les premières mères fondatrices éclosent des œufs hivernés. Ce sont des femelles qui donnent naissance à des petits vivants sans fécondation. Ceux-ci se développent entièrement dans le corps de leur mère.

Ce qui est particulièrement remarquable, c'est que lors du ' développement accéléré ', les embryons des filles ont déjà en eux les bases de la génération suivante. Plusieurs générations se succèdent ainsi simultanément, une astuce évolutive qui accélère énormément la reproduction. Dans des conditions idéales, les pucerons peuvent créer une nouvelle génération en seulement sept jours.

Quand l'espace ou la nourriture vient à manquer, des animaux ailés apparaissent soudainement et colonisent de nouvelles plantes – un mécanisme de survie génial. Beaucoup d'espèces changent même délibérément de plante hôte au cours de l'année : au printemps, elles vivent par exemple sur des arbres comme les pommiers ou les pruniers, puis en été sur des plantes herbacées comme la salade ou les haricots.

En automne, le jeu change : les journées plus courtes et la baisse des températures déclenchent un changement de stratégie : les mâles et les femelles apparaissent pour la première fois. Après l'accouplement, les femelles pondent des œufs résistants au gel qui survivent à l'hiver jusqu'au printemps suivant, où les premières mères fondatrices éclosent.

Le printemps donne le ton

Quand les premiers bourgeons apparaissent dans le jardin, les pucerons sont souvent déjà actifs. Le temps au printemps est déterminant pour leur apparition. Les hivers doux favorisent leur développement : les œufs qui hibernent sur les branches survivent sans problème aux périodes sans gel. Certaines espèces, comme le puceron lanigère du pommier (Eriosoma lanigerum), peuvent même hiberner à l'état adulte dans des endroits protégés.

Lorsque les températures dépassent régulièrement 10 °C en mars ou avril, la reproduction massive commence. Elle est particulièrement rapide lorsque l'air est humide et que le temps est chaud et stable. Il suffit alors souvent d'une semaine pour que quelques pucerons forment des colonies denses sur les arbres fruitiers, les rosiers ou les légumes frais.

Les fortes pluies peuvent certes éliminer les petites colonies, mais les printemps humides et chauds favorisent la propagation de nombreuses espèces. La sécheresse estivale ralentit quelque peu les pucerons, mais elle affaiblit en même temps les plantes, ce qui les rend plus vulnérables aux infestations. La situation devient critique lorsque le temps est changeant au printemps. De courtes périodes de chaleur activent précocement les pucerons, tandis que leurs ennemis naturels, tels que les coccinelles ou les chrysopes, apparaissent souvent plus tard dans l'année. Ce déséquilibre peut entraîner une prolifération massive des pucerons dès le mois de mai, bien avant que l'équilibre naturel ne s'installe.

Reconnaître une infestation de pucerons : surveille ces 4 signes

Les pucerons travaillent en silence, mais leurs traces sont souvent visibles. Si tu observes régulièrement tes plantes, tu remarqueras les signes avant-coureurs bien avant que l'infestation ne devienne incontrôlable.

1. Des feuilles enroulées et des pousses rabougries ? Alerte verte !

Si ta plante a soudainement l'air d'avoir utilisé un fer à friser, c'est généralement que les pucerons sont à l'œuvre : des feuilles fortement enroulées, frisées ou gonflées et des pousses déformées sont des signes typiques. Ces petits suceurs se posent de préférence sur les pointes des pousses fraîches, les bourgeons et le dessous des feuilles, là où la sève est particulièrement riche. Il vaut donc toujours la peine d'examiner attentivement ces endroits.

2. Les fourmis trahissent les pucerons

Une ' file de fourmis ' bien visible qui s'active le long d'une plante est souvent plus qu'une simple coïncidence. Les fourmis sont attirées par le miellat sucré des pucerons. Si elles sont nombreuses sur les feuilles et les tiges, c'est un signe certain : les pucerons sont déjà là. Les fourmis vont même plus loin. Elles protègent activement ' leurs ' pucerons contre leurs ennemis naturels et transportent individuellement certains animaux vers de nouvelles plantes afin d'y établir de nouvelles colonies. Cette interaction peut considérablement aggraver l'infestation. Il est donc utile de surveiller attentivement l'activité des fourmis.

Ameisen der Art Lasius niger mit Blattläusen an Pflanze, Blattlaus, Ameise

Photo : fourmis en train de ' traire ' des pucerons. En les titillant avec leurs antennes, elles incitent les pucerons à sécréter un miellat savoureux, en échange de quoi elles les défendent contre leurs prédateurs, comme les coccinelles.

3. Miellat collant : des traces clairement visibles

Les pucerons ont un besoin élevé en protéines. Pour ça, ils sucent de grandes quantités de sève et libèrent leur salive nocive dans les tissus végétaux. Ils rejettent l'excès de sucre sous forme de miellat sucré qui recouvre les feuilles et les pousses d'une couche visqueuse. Par temps humide, une couche noire, appelée fumagine, se forme souvent sur le miellat collant.

Non seulement elle est inesthétique, mais elle peut aussi affaiblir la plante en bloquant la lumière du soleil sur les feuilles et en empêchant ainsi la photosynthèse. Cela affecte particulièrement les plantes fortement infestées ou qui souffrent en plus d'un stress hydrique.

Remarque : le miellat est une source d'énergie appréciée des fourmis et des abeilles, mais c'est un signal d'alarme pour tes plantes.

4. Surprendre les pucerons en flagrant délit

Parfois, pas besoin de se creuser la tête : quand les pucerons apparaissent, c'est souvent en groupes. Ils se regroupent sur les jeunes pousses ou sur le dessous des feuilles, parfois bien camouflés dans le vert, parfois bien visibles grâce à leur couleur sombre ou même leurs ailes. Même s'ils semblent léthargiques pendant les journées chaudes, ils sont actifs et se multiplient rapidement sans qu'on s'en aperçoive.

Mon conseil pratique : place une feuille de papier ou un support lisse sous la plante et tapote doucement les feuilles et les pousses. Si tu vois tomber de petits insectes ou des restes de peau clairs, c'est un signe de présence de pucerons. Plus tu les repères tôt, plus il sera facile de venir à bout de l'infestation.

Les pucerons, vecteurs de virus : un danger invisible

Les pucerons ne sont pas seulement gênants parce qu'ils affaiblissent les plantes, ils transmettent aussi des virus végétaux. Et cela plus rapidement qu'on ne le pense. Une seule succion suffit pour infecter une plante saine. Souvent avant même que tu ne remarques la présence des pucerons. La transmission n'est généralement pas persistante : cela signifie que les pucerons ne produisent les virus que pendant une courte période dans leur rostre et peuvent les transmettre en quelques minutes à quelques heures.

Les plantes potagères comme les tomates (Solanum lycopersicum), les poivrons (Capsicum annuum), les concombres (Cucumis sativus), les courgettes (Cucurbita pepo subsp. pepo), les haricots (Phaseolus vulgaris) ou la laitue (Lactuca sativa) sont particulièrement à risque. Mais les plantes ornementales comme les dahlias (Dahlia spp.), les glaïeuls (Gladiolus spp.) ou les tulipes (Tulipa spp.) peuvent aussi être touchées. Parmi les virus les plus connus transmis par les pucerons, on trouve le virus de la mosaïque du concombre (CMV), le virus de la pomme de terre Y (PVY) et le virus de la mosaïque du haricot (BMV). Le puceron vert du pêcher (Myzus persicae) joue un rôle important dans ce domaine, car il propage rapidement et efficacement de nombreux virus.

Melonenblatt, Befall Mosaikvirus übertragen durch Blattläuse

Photo : plant de melons et pastèques infecté par le virus de la mosaïque du concombre.

Le problème : une fois qu'une plante est infectée, il n'y a pas de remède. La maladie reste présente toute la vie et se manifeste souvent tardivement par des taches en mosaïque, des décolorations, une croissance chétive ou des fruits déformés. Les pucerons et les virus se propagent particulièrement vite dans les bacs surélevés et les serres : la prudence est donc de mise. Mais tous les pucerons ne produisent pas automatiquement un virus et tous les contacts ne conduisent pas à une infection.

Comment protéger tes plantes contre les infections virales

  • Choisis des variétés saines et résistantes.
  • Utilise des filets de protection pour les plantes sensibles.
  • Repère les pucerons tôt et limite leur propagation si nécessaire.
  • Encourage les insectes utiles comme les coccinelles pour éviter la formation de grandes colonies de pucerons.

Ces plantes sont particulièrement menacées

Les pucerons s'attaquent à presque toutes les plantes. Mais certaines sont particulièrement prisées.

Si tu as ces plantes préférées dans ton jardin ou sur ton balcon, il vaut mieux surveiller de près les nouvelles pousses et le dessous des feuilles :

les roses (Rosa spp.) sont en tête de leur menu. Surtout au printemps, lorsque les pousses apparaissent, les pucerons roses s'y rassemblent souvent, de préférence sur les bourgeons tendres et les jeunes feuilles. Presque aucune variété de rose n'est épargnée.

Les plantes potagères sont aussi très menacées : les haricots (Phaseolus vulgaris), les choux (Brassica oleracea), la laitue (Lactuca sativa) ou les épinards (Spinacia oleracea) attirent vraiment les pucerons. Dans les endroits protégés comme les serres ou sous des films plastiques, ces insectes peuvent se multiplier facilement : il y fait chaud, il n'y a pas de vent et ils ont peu d'ennemis naturels. Le puceron noir se remarque par ses colonies bien visibles qui occupent toute la pointe des pousses.

Les arbres fruitiers comme le pommier (Malus domestica), le prunier (Prunus domestica), le cerisier (Prunus avium) ou le cassis (Ribes spp.) sont souvent attaqués par des pucerons spécifiques à leur espèce, qui s'attaquent de manière ciblée à certaines plantes hôtes et sont parfois vecteurs de virus. Les jeunes arbres sont particulièrement sensibles et réagissent par des feuilles frisées et des troubles de croissance.

Les plantes de balcon et d'ornement comme la capucine (Tropaeolum majus), le fuchsia (Fuchsia spp.), le dahlia (Dahlia spp.), le chrysanthème (Chrysanthemum spp.) ou le pétunia (Petunia spp.) sont aussi des cibles populaires. Le microclimat protégé des balcons et terrasses est particulièrement propice à leur développement et à leur reproduction rapide.

Les herbes aromatiques sont généralement plus résistantes, mais les espèces à croissance rapide comme le basilic (Ocimum basilicum) ou la mélisse (Melissa officinalis) peuvent également être infestées par temps chaud et sec. Là encore, il vaut mieux vérifier, surtout sur les jeunes pousses.

Ennemis naturels : les meilleurs alliés du jardin

Il n'est pas toujours nécessaire de lutter contre les pucerons : il suffit souvent de laisser de la place à leurs ennemis naturels. Dans un jardin vivant et diversifié, de nombreux insectes utiles s'en chargent tout seuls. Et souvent plus efficacement que n'importe quel produit phytosanitaire.

En tête de liste, on trouve les coccinelles (Coccinellidae) : les adultes comme les larves mangent chaque jour de grandes quantités de pucerons, jusqu'à 150 par jour. Pour moi, les larves ressemblent à de minuscules crocodiles et elles sont tout aussi voraces.

Pucerons et coccinelles

Photo : les pucerons se multiplient rapidement, mais quand les coccinelles et leurs larves sont là, elles peuvent décimer une colonie de manière notable. La nature a son propre service de lutte contre les parasites !

Les larves des chrysopes (Chrysopidae) sont tout aussi efficaces. Appelées "lions des pucerons", elles aspirent littéralement les insectes à peau molle.

Les adultes, eux, se nourrissent de pollen et de nectar, pollinisant ainsi de nombreuses plantes à fleurs.

Différentes espèces de syrphes ont également une double utilité : leurs larves discrètes chassent lentement mais sûrement les pucerons sur les feuilles et les pousses. Les syrphes adultes sont également d'importants pollinisateurs dans le jardin.

Les guêpes parasitoïdes sont moins visibles, mais très efficaces. Elles pondent leurs œufs directement dans les pucerons. Les larves se développent à l'intérieur de leur hôte et le tuent. Les pucerons infestés sont reconnaissables à leur enveloppe brunâtre ressemblant à une momie.

Pour que ces insectes utiles restent dans le jardin, ils ont besoin de refuges : les plantes à fleurs, les haies, le bois mort, les zones de sol nu ou une partie un peu sauvage du jardin offrent des habitats précieux. En plus, en évitant les produits chimiques de synthèse, tu protèges non seulement les insectes utiles, mais tu renforces aussi l'équilibre naturel du jardin à long terme.

Éviter l'alerte aux pucerons : tout est dans la prévention

La meilleure protection contre les pucerons ? Un jardin où ils ne se sentent pas à l'aise. Avec des soins adaptés, il est possible d'éviter de nombreuses infestations. Sans aucun poison et souvent avec des moyens étonnamment simples. Si tu mis sur des plantes saines, la diversité dans tes plates-bandes et une surveillance attentive, tu as toutes les cartes en main pour contrôler durablement les pucerons.

Des plantes vigoureuses = moins de pucerons

Les plantes vigoureuses et bien nourries sont nettement plus résistantes aux parasites. Un apport équilibré en nutriments est déterminant. Évitez surtout l'excès d'azote. Il favorise certes une croissance rapide, mais rend les tissus mous et particulièrement attractifs pour les pucerons. Il vaut mieux opter pour une fertilisation modérée et organique qui renforce les tissus végétaux et régule la croissance.

L'approvisionnement en eau joue également un rôle : les plantes régulièrement soumises au stress de la sécheresse sont plus sensibles aux attaques de pucerons. Arrosez donc de manière ciblée si nécessaire, en particulier pendant les périodes de forte chaleur.

La diversité crée l'équilibre

Les pucerons adorent les monocultures. Plus le parterre est monotone, mieux c'est pour eux. Les cultures mixtes avec des herbes aromatiques comme la lavande (Lavandula angustifolia), la sauge (Salvia officinalis) ou le thym (Thymus vulgaris) ont un effet dissuasif sur de nombreuses espèces de pucerons. En même temps, elles attirent les insectes utiles et favorisent l'équilibre écologique dans le jardin. La capucine (Tropaeolum majus) ou le souci (Calendula officinalis) sont également des partenaires idéaux dans les cultures mixtes. Ils détournent les pucerons ou les attirent là où ils sont plus faciles à contrôler.

Capucine, Tropaeolum majus (de travers)

Photo : en plantant de la capucine de manière ciblée, vous pouvez détourner les pucerons des plantes plus sensibles. Une astuce intelligente dans un jardin naturel.

Créer des habitats pour les insectes utiles

Les insectes utiles comme les coccinelles, les chrysopes ou les syrphes ne restent que s'ils s'y sentent bien. Les coins sauvages, les bandes fleuries, les haies Benjes, les tas de feuilles mortes ou les parois à insectes leur offrent des refuges. Même un petit coin de jardin en désordre peut faire des merveilles.

Et surtout : évite les produits chimiques de synthèse, car ils touchent souvent aussi les insectes utiles.

Détecter tôt – réagir en douceur

Une petite balade dans le jardin le soir n'est pas seulement relaxante. Elle aide aussi à repérer les premiers signes avant-coureurs : pointes de pousses enroulées, fourmis visibles ou dépôts brillants et collants sur les feuilles.

Si tu remarques ces signes à temps, tu peux intervenir avec des moyens simples avant que les pucerons ne se multiplient.

Des variétés résistantes – une plantation intelligente

Le choix des variétés peut aussi faire une grande différence. Certaines variétés de roses, en particulier les roses ADR, sont considérées comme particulièrement résistantes aux pucerons et présentent beaucoup moins souvent les dégâts typiques, surtout celles qui ont un feuillage dense et une croissance vigoureuse et saine.

Ces variétés spécialement sélectionnées sont souvent plus résistantes et contribuent à réduire durablement la pression des infestations dans le jardin. Enfin, un emplacement idéal est également un atout. Les endroits aérés, ensoleillés et bien ventilés empêchent les pucerons de s'installer durablement et renforcent la santé générale des plantes.

Une bonne combinaison : des plantes qui tiennent les pucerons à distance

Les pucerons ne viennent jamais seuls, mais on peut leur rendre la vie difficile. En effet, certaines plantes les repoussent grâce à leurs huiles essentielles ou leurs substances amères, que ces petits suceurs évitent. En intégrant ces espèces dans vos plates-bandes ou jardinières, vous renforcez non seulement la santé de vos plantes, mais vous enrichissez également votre jardin sur le plan visuel et culinaire.

Particulièrement efficace pour lutter naturellement contre les pucerons :

  • la lavande (Lavandula angustifolia) : ce semi-arbuste aux arômes méditerranéens dégage un parfum intense qui repousse de nombreux insectes, y compris les pucerons.
  • Thym (Thymus vulgaris) & sauge (Salvia officinalis) : ces deux classiques de la cuisine contiennent des huiles essentielles puissantes qui éloignent les pucerons non seulement dans les pots, mais aussi dans les plates-bandes.
  • Tanaisie (Tanacetum vulgare) : la tanaisie est une plante médicinale ancienne à l'odeur intense. Ses principes actifs naturels, notamment l'huile essentielle de thujone, sont réputés efficaces contre les insectes suceurs tels que les pucerons ou les mouches blanches. Au moment de préparer des purins ou des bouillies, utilisez toutefois la tanaisie avec modération et évitez autant que possible tout contact direct avec la peau, car certaines personnes y sont sensibles.
  • Les oignons (Allium cepa) et l'ail (Allium sativum) peuvent également être efficaces en cultures mixtes : ils sécrètent des substances soufrées qui repoussent de nombreux insectes. Ils sont particulièrement utiles dans les potagers, mais dans les jardins d'agrément, tout dépend de la manière dont ils sont intégrés à l'aménagement.

Lutter efficacement contre les pucerons : comment faire

Quelques pucerons dans le jardin, c'est pas grave. Dans un jardin diversifié et naturel, les insectes utiles comme les coccinelles, les chrysopes ou les guêpes parasitoïdes prennent souvent le contrôle tout seuls. À condition qu'ils trouvent suffisamment d'espace pour vivre et qu'ils ne soient pas dérangés par des pesticides.

Si les pucerons se multiplient quand même ou si tes plantes sont déjà affaiblies, il vaut mieux intervenir en douceur. Plus tu agis tôt, plus il sera facile de maîtriser l'infestation. Une infestation légère peut souvent être éliminée avec un jet d'eau ciblé provenant du tuyau d'arrosage. Dirige-le vers le dessous des feuilles, où les pucerons se regroupent de préférence, mais veille à ne pas endommager les jeunes pousses.

Un remède maison éprouvé est la solution de savon noir. Voici comment procéder :

  • 1 cuillère à café de savon de potasse pur pour 1 litre d'eau
  • Vaporise directement sur les zones infestées. Si possible le matin par temps couvert.
  • Répète l'application après quelques jours.

Le purin d'ortie, d'ail ou d'oignon peuvent également aider. Cependant, ils ont plutôt un effet dissuasif et renforcent les plantes à titre préventif. Ils sont moins efficaces en cas d'infestation importante. Dans ce cas, il est préférable d'utiliser des préparations à base de savon potassique ou d'huile de colza, qui combattent directement les pucerons.

En complément, tu trouveras dans le commerce spécialisé des préparations à base d'huile de colza ou de savon potassique qui préservent les insectes utiles. Elles agissent physiquement en enveloppant les pucerons et en obstruant leurs orifices respiratoires. Important : bien humidifier toutes les parties infestées de la plante pour que le produit soit efficace.

Conseil pour la serre : dans les cultures protégées, les infestations de pucerons peuvent aussi être contrôlées de manière biologique, par exemple en introduisant des larves de chrysopes (Chrysoperla carnea) ou des cécidomyies prédatrices (Aphidoletes aphidimyza). Ces insectes utiles sont particulièrement efficaces dans des conditions chaudes et humides, tout comme les pucerons eux-mêmes.

Pucerons sur les plantes d'intérieur : que faire sur le rebord de la fenêtre ?

Les pucerons ne sont pas seulement un problème dans le jardin, ils peuvent aussi se propager étonnamment vite sur le rebord de la fenêtre.

C'est surtout au printemps, lorsque les plantes redeviennent actives grâce à plus de lumière et de chaleur, que les pucerons sentent que leur heure est venue. Et tout à coup, ils sont là : sur les kalanchoés, les scheffleras, les ficus ou les géraniums hivernants, souvent inaperçus jusqu'à ce que les feuilles s'enroulent ou deviennent collantes et brillantes.

Mais comment font-ils pour entrer dans la maison ? Souvent, ils arrivent comme passagers clandestins. Par exemple via des pots d'herbes aromatiques, des boutures ou des jeunes plants achetés. Les plantes qui ont passé l'été dehors et qui sont rentrées dans la maison pour l'hiver apportent aussi parfois des invités indésirables. Même par les fenêtres ou les portes-fenêtres ouvertes, les pucerons ailés peuvent facilement s'introduire à l'intérieur.

Contrairement au jardin, il n'y a généralement pas de prédateurs naturels dans la maison. Pas de coccinelles, pas de chrysopes, mais des températures chaudes, peu de circulation d'air et un emplacement idéal. Des conditions idéales pour se multiplier sans être dérangés. Il est donc d'autant plus important de détecter rapidement une infestation et d'agir de manière ciblée.

Voici ce que tu peux faire :

  • Éliminer en douceur : une infestation légère peut souvent être éliminée en donnant une douche tiède à la plante dans la baignoire ou en essuyant délicatement les pousses avec un chiffon humide.
  • Utiliser une solution de savon noir : 1 cuillère à café de savon noir pur pour 1 L d'eau – vaporiser directement sur les pucerons. Teste d'abord sur une feuille pour voir si la plante supporte le produit.
  • Évite les pièges jaunes : ils sont efficaces contre les moucherons, mais pas contre les pucerons. Ceux-ci ne réagissent pratiquement pas à la couleur jaune qui les attire.
  • Augmente l'humidité de l'air : les pucerons préfèrent généralement les conditions chaudes et sèches. Une humidité de l'air plus élevée renforce surtout les plantes, les rend plus robustes et donc moins attrayantes pour les pucerons. Mais ça ne dissuade pas toutes les espèces. Pour prévenir ou au moins limiter une infestation de pucerons dans la pièce, il est quand même utile de vaporiser régulièrement les plantes et d'assurer une bonne circulation de l'air.
  • Isole les nouvelles plantes : il vaut mieux mettre les plantes fraîchement achetées ou ramenées de l'extérieur à l'écart pendant quelques jours. Tu verras ainsi rapidement si des invités indésirables se sont glissés dans tes plantes.
  • Reste calme : même si ce n'est pas très joli... Avec un peu de patience et des moyens doux, tu viendras à bout des pucerons sur tes plantes d'intérieur.

Pourquoi les pucerons sont aussi les bienvenus dans mon jardin

Aussi bizarre que ça puisse paraître, oui, les pucerons ont aussi leurs bons côtés ! Du moins, si tu ne vois pas ton jardin comme un champ de bataille, mais comme un système vivant et fonctionnel. Car ils sont bien plus que de simples suceurs de sève gênants. En effet :

Comme on l'a appris, les pucerons sont l'une des principales sources de nourriture de nombreux insectes utiles. Coccinelles, chrysopes, larves de syrphes, perce-oreilles, guêpes parasitoïdes : tous ont besoin des pucerons pour élever leur progéniture. Sans eux, il y aurait tout simplement moins de vie dans le jardin. Une certaine population de pucerons garantit donc que les insectes utiles restent, se reproduisent et sont là quand il le faut.

Coccinelles, coccinelles arlequines, Coccinelle asiatique, Harmonia axyridis

Photo : ces deux coccinelles sur mon sureau se sont donné du mal spécialement pour l'article sur les pucerons : elles se sont d'abord multipliées, puis elles ont chassé les pucerons ensemble. :-)

Les pucerons mettent également en évidence les relations écologiques. En observant attentivement une infestation, on peut souvent voir si l'équilibre du jardin fonctionne bien. Ou s'il y a encore des problèmes. Une infestation régulière peut par exemple indiquer un excès d'azote, un mauvais choix de variétés ou un emplacement idéal. D'une certaine manière, les pucerons sont donc aussi de petits assistants de diagnostic.

Et enfin, sans eux, on passerait à côté de nombreux moments fascinants dans le jardin. La chasse d'une larve de chrysope, la collecte assidue des parents mésanges ou l'apparition de la première coccinelle. Tout cela se passe autour du puceron. Si on regarde de près, on peut observer la nature en action.

Pucerons - FAQ
Comment reconnaître une infestation de pucerons à temps ?

Fais gaffe aux pousses enroulées ou frisées, aux feuilles brillantes et collantes et à la présence importante de fourmis sur les plantes. Les restes de peau blanche sur les feuilles sont aussi un signe certain.

Les pucerons sont-ils dangereux pour mes plantes ?

Une infestation légère n'est généralement pas un problème. Mais si elle est forte ou répétée, les pucerons peuvent ralentir la croissance, déformer les pousses et transmettre des maladies comme des virus.

Pourquoi y a-t-il autant de pucerons d'un coup ?

Les pucerons se multiplient super vite, souvent sans qu'on s'en aperçoive. Grâce à leur reproduction par parthénogenèse et à leur développement accéléré, ils forment en peu de temps des colonies entières, surtout quand il fait doux au printemps.

Quelles plantes sont particulièrement menacées ?

Les roses, les haricots, la salade, les pommiers, les agrumes, le basilic et la capucine font partie des plantes hôtes préférées de nombreuses espèces de pucerons, surtout lorsqu'elles sont jeunes et fraîchement écloses.

Comment lutter contre les pucerons sans produits chimiques ?

Un jet d'eau doux, une solution de savon noir, du purin d'ortie ou des décoctions végétales à base d'ail et d'oignons sont efficaces en cas d'infestation légère. Important : répétez régulièrement et appliquez de manière ciblée.

Est-ce que je peux me débarrasser des pucerons avec des insectes utiles ?

Oui, les coccinelles, les larves de chrysopes, les syrphes, les guêpes parasitoïdes et les perce-oreilles sont de véritables chasseurs de pucerons. Ils contrôlent la population, mais ont besoin d'un jardin favorable aux insectes.

Est-ce qu'on peut prévenir l'apparition des pucerons ?

Bien sûr ! Les plantes vigoureuses et bien nourries sont moins sensibles. Évite les engrais riches en azote, plante des cultures mixtes avec de la lavande, de la sauge ou du thym, et crée des habitats pour les insectes utiles.

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Auteur: Nicole Edler

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