Si vous remarquez des ravageurs sur votre pommier, nul besoin de paniquer ou d’abandonner l’arbre entier. La plupart du temps, un pommier bien enraciné récupère de lui-même après une infestation. L’inconvénient est que la récolte est alors généralement plus maigre. Afin d’éviter cela, quelques astuces simples permettent de tenir les ravageurs à bonne distance de vos fruitiers. Dans cette vidéo sur le jardinage, Anja vous montre quels sont les dégâts provoqués par les ravageurs les plus connus du pommier et comment prévenir ces derniers. Nous tenons à préciser une chose à ce stade : quelques conseils ne demandent quasiment pas d’intervention de votre part, les auxiliaires permettent de protéger naturellement votre pommier contre les ravageurs inopportuns. Dans notre boutique de jardinage, vous pouvez acheter des pommiers robustes et productifs de la meilleure qualité horticole et les faire livrer à domicile.
Regardez ici notre vidéo de jardinage sur les ravageurs du pommier
Sommaire
- Regardez ici notre vidéo de jardinage sur les ravageurs du pommier
- Identifier et combattre les ravageurs du pommier
- Carpocapse du pommier
- Puceron cendré du pommier
- Cheimatobie
- Teigne du pommier
- Acarien rouge
- Anthonome du pommier
- Hoplocampe du pommier
- Xylébore disparate
- Prévenir les ravageurs du pommier
- Soins appropriés et santé de l’arbre
- Attirer les auxiliaires
Identifier et combattre les ravageurs du pommier
Il existe de nombreux ravageurs qui peuvent s’installer dans votre pommier et ainsi menacer votre récolte. Il est important d’identifier à temps l’infestation et de savoir comment se débarrasser de ces hôtes indésirables. En règle générale, il existe dans le commerce spécialisé des produits chimiques pour traiter vos arbres fruitiers. Informez-vous en détail avant de les utiliser. Si pour vous il n’est pas question de les combattre de cette manière, nous vous montrons ci-après comment procéder pour chaque ravageur. Consultez notre manuel de jardinage pour savoir comment planter un pommier.
Carpocapse du pommier
Le carpocapse (Cydia pomonella) fait partie des ravageurs fréquents du pommier. Il s’agit d’un papillon dont les larves ou chenilles se nourrissent directement dans les fruits et peuvent s’attaquer de l’intérieur aux pépins et à toute la pomme. Le carpocapse adulte est de couleur grisâtre à rayures claires et ne mesure pas plus d’un centimètre de long. Les larves sont blanchâtres avec une tête foncée.
Photo : un carpocapse du pommier adulte est grisâtre, à rayures claires. Ils mesurent au maximum un centimètre de long.
Photo : les chenilles du carpocapse sont blanches, à tête foncée.
Selon les régions, le cycle de Cydia pomonella comprend une ou deux générations. Il débute lorsque les femelles pondent à partir de mai sur les jeunes pommes. Après l’éclosion, les larves se nourrissent ensuite directement dans le fruit et ne le quittent qu’en milieu d’été, pour se nymphoser dans l’écorce du tronc et éclore en imago 3 à 4 semaines plus tard. Le cycle recommence dès lors et produit une seconde génération qui éclot en août ou en septembre. Leurs larves hivernent ensuite dans un cocon dans l’écorce de l’arbre pour éclore au printemps. Il peut également arriver qu’il n’y ait qu’une seule génération de carpocapses selon la région et la température. Le moment opportun pour mener la lutte est donc souvent difficile à trouver.
Photo : une jeune chenille du carpocapse commence à se nourrir juste après l’éclosion.
Photo : lorsque les chenilles sont assez grandes, elles se nymphosent dans l’écorce de l’arbre.
Ce ravageur du pommier se manifeste par des trous dans le fruit qui noircissent en raison des excréments des larves. En coupant la pomme, les galeries des larves deviennent visibles. Les pommes infestées par Cydia pomonella ne mûrissent souvent pas correctement et tombent prématurément de l’arbre. Ces fruits ne peuvent pas être conservés longtemps et doivent être traités rapidement. Car : bien que l’intérieur de la pomme ne soit pas particulièrement appétissant, il n’est pas toxique. En éliminant largement les parties atteintes, le reste est encore comestible.
Photo : les chenilles du carpocapse du pommier laissent des trous sur le fruit.
Photo : en se nourrissant, la chenille rejette des excréments. Le point d’entrée sur la pomme noircit alors.
Les mesures suivantes peuvent endiguer ou prévenir une attaque de carpocapse du pommier :
- éliminez rapidement les pommes atteintes afin que les larves ne puissent pas se nymphoser à nouveau dans l’écorce de l’arbre.
- En fin d’été, entourez le tronc du pommier avec un carton ondulé bien serré. Au lieu de nicher dans l’écorce, les larves s’y réfugient pour se nymphoser. Utilisez pour ce faire des bandes de 20 cm de large environ pour entourer le tronc. Dès septembre, retirez le carton où les larves auront niché.
- Dès le mois de mai, suspendez des pièges à phéromones dans l’arbre. Ils attireront les carpocapses mâles et les y piégeront. La reproduction ne sera pas totalement supprimée, mais clairement réduite. Ces pièges permettent aussi de savoir à quel moment les carpocapses du pommier sont les plus nombreux dans votre jardin.
- Des auxiliaires permettent aussi de lutter contre les carpocapses du pommier. Les ichneumons seront accrochés par de petites cartes aux branches du pommier. Ces auxiliaires parasitent les œufs du carpocapse du pommier. Accrochez les petites cartes dans le pommier à partir de mai.
- La pulvérisation fiable et autorisée du virus de la granulose a fait ses preuves pour lutter contre le carpocapse. Mais il n’est toutefois efficace que sur les larves fraîchement écloses. Prenez conseil auprès d’un magasin spécialisé avant toute utilisation.
Puceron cendré du pommier
Le puceron cendré du pommier (Dysaphis plantaginea) est une espèce de ravageur des pommiers très répandue. Cette espèce de puceron peut avoir jusqu’à quatre générations en une année sur un pommier et s’attaque aux feuilles savoureuses dont il suce la sève.
En été, une fois son « office » terminé, ce puceron passe sur différents plantains, avant de s’attaquer à nouveau au pommier en automne. Il pond dans l’écorce ou les boutons les œufs fécondés qui y hiverneront avant que les pucerons, d’abord aptères, éclosent au printemps. Ils deviennent ensuite ailés à l’âge adulte.
Le puceron cendré du pommier libère une toxine en suçant la sève de la plante, qui provoque l’enroulement et le dessèchement des feuilles. Celles-ci jaunissent et meurent progressivement. Les fruits infestés se déforment et s’atrophient, mais ne tombent pas directement. Les pucerons sécrètent également du miellat en se nourrissant ce qui est une porte ouverte à la fumagine. Important : le puceron cendré du pommier n’attaque que les pommiers, les autres fruitiers étant à l’abri de ce ravageur.
Vous pouvez prévenir l’apparition ou éliminer ce puceron et d’autres ravageurs du pommier en prenant les mesures suivantes :
- Supprimez sans délai les tiges et les feuilles atteintes.
- Choisissez des variétés peu sensibles pour vos plantations.
- Prévenez une infestation avec de l’huile de neem avant la floraison. Pour cela, mélangez l’huile à de l’eau d’arrosage et pulvérisez généreusement le mélange sur votre pommier.
Cheimatobie
La cheimatobie (Opeophtera brumata), également appelée phalène brumeuse ou hibernie défeuillante fait partie de la famille des papillons qui peuvent causer de gros dégâts aux feuillus et autres arbustes d’ornement. Les cheimatobies mâles sont gris-brun et ont des ailes, tandis que les femelles sont aptères.
Photo : les cheimatobies mâles ont des ailes et sont plus grandes que les femelles aptères.
Après les premières gelées nocturnes, les papillons ayant nymphosé près de l’arbre, éclosent. C’est alors que commence la période d’accouplement. Les femelles aptères rampent le long du tronc jusqu’au houppier et attirent les mâles ailés grâce à leur odeur. L’accouplement a lieu la nuit. Les œufs sont ensuite déposés directement sur l’arbre. En avril/mai, les larves éclosent en même temps que les premiers bourgeons. Elles commencent immédiatement à se nourrir et s’attaquent aux jeunes feuilles tendres. Au bout d’un mois, les chenilles descendent en rappel et se nymphosent dans le sol près de l’arbre, jusqu’à leur éclosion en automne.
Photo : les cheimatobies volent après les premières gelées de l’automne. Au même moment, la période d’accouplement débute.
La cheimatobie est un ravageur des fruitiers, à prendre au sérieux. Les arbres infestés sont souvent très dégarnis et bien moins productifs. Il est même possible que toute la récolte soit perdue en cas de persistance de l’infestation. Les chenilles fraîchement écloses dévorent d’abord les jeunes bourgeons, puis les feuilles.
Photo : les chenilles de la cheimatobie laissent derrière elles des branches défoliées, ici sur une tige de noisetier.
Photo : les chenilles de la cheimatobie jettent également volontiers leur dévolu sur les jeunes fleurs du pommier.
Ces mesures permettent de prévenir une infestation de cheimatobies ou de s’en débarrasser :
- les bandes de glu placées contre le tronc du pommier en septembre sont efficaces. Elles empêchent les femelles de grimper sur l’arbre pour y pondre leurs œufs. Veiller à choisir une bande verte et non jaune pour ne pas attirer d’auxiliaires qui y seraient condamnés. Renouvelez par ailleurs régulièrement les bandes de glu, car les insectes capturés attirent aussi les oiseaux, dont le bec pourrait se retrouver englué. Il arrive en outre que les femelles pondent leurs œufs dans la bande de glu, raison pour laquelle il faut les remplacer régulièrement.
- En cas de forte infestation, utilisez des produits à base de Bacillus thuringiensis, vendus dans les magasins de bricolage. L’efficacité d’un traitement en cas de forte défoliation demande des températures comprises entre 12 et 15 degrés.
- Utilisez des auxiliaires dans votre jardin. Installez-y par exemple des nichoirs pour y accueillir des oiseaux. Les mésanges charbonnières sont friandes des chenilles.
Teigne du pommier
La teigne du pommier (Yponomeuta malinellus) fait partie des papillons dont les chenilles apparaissent souvent dans les vergers, où elles se manifestent par des cocons sur les branches. Les chenilles elles-mêmes sont jaunes à gris brunâtres, tachetées de noir. Bien que les chenilles de la teigne du pommier ressemblent à la chenille processionnaire du chêne, elles sont inoffensives et ne présentent aucun danger pour l’homme et les animaux.
Photo : les papillons de la teigne du pommier sont blancs, tachetés de noir.
Une génération de teigne du pommier éclot par an. Les femelles pondent leurs œufs en juillet/août sur le pommier dans un abri appelé ooplaque. Cette couche durcit et protège les œufs. Après quelques semaines, les chenilles éclosent et hivernent sous l’ooplaque. À ce stade, elles ne dévorent pas encore le pommier. Elles s’attaquent à l’arbre au printemps (avril/mai). Peu de temps après, les chenilles forment les premiers cocons, enveloppant les feuilles les plus grandes. Elles continuent à se nourrir dans ce regroupement jusqu’en juin pour ensuite se nymphoser à l’intérieur du cocon et éclore en juillet/août. La période d’accouplement commence deux semaines plus tard, durant laquelle les femelles pondent à nouveau sur le pommier.
Les chenilles affamées dévorent d’abord les jeunes feuilles et les bourgeons, ce qui provoque le brunissement des feuilles et le dessèchement de certaines zones. Ces défoliations sont plutôt discrètes. Dès que les chenilles forment des cocons dans lesquels ils peuvent continuer à se nourrir béatement, l’infestation de la teigne du pommier devient alors manifeste. Les larges passent alors aux feuilles plus grandes. Lorsqu’une branche a été « dévorée », les chenilles migrent vers la suivante et y forment les prochains cocons.
Photo : les chenilles forment en colonies des cocons sur les feuilles.
Photo : les chenilles sont très voraces et ne quittent une branche que lorsqu’elle est entièrement défoliée.
De manière générale, une infestation par la teigne du pommier n’est pas un arrêt de mort de ce dernier. Le fruitier se remet généralement d’une défoliation. Toutefois, les rendements seront nettement plus faibles, voire inexistants, l’année suivante. Les mesures suivantes permettent de combattre la teigne du pommier ou de prévenir son infestation :
- Attirez les auxiliaires dans votre jardin. Installez des nichoirs pour les oiseaux et répartissez des ichneumons. Ils parasitent les chenilles et font partie des méthodes les plus naturelles pour se débarrasser de la teigne du pommier.
- Ôtez sans délai les cocons des chenilles dans les pommiers. Ces dernières ne pourront pas se transformer en chrysalide puis en papillon. Arrosez l’arbre au jet d’eau puissant, afin de faire tomber les chenilles, en ayant pris la précaution de placer auparavant un tissu sous le pommier afin de faciliter le ramassage ultérieur. Vous pouvez également placer une bande de glu sur le tronc pour empêcher les chenilles tombées au sol de grimper à nouveau sur l’arbre.
- Les préparations à base de Bacillus thuringiensis sont également efficaces contre la voracité des chenilles, tout comme
- les pièges à phéromones suspendus dans le pommier pendant la période d’accouplement. Leur substance odorante attire les mâles qui restent collés dans le piège. Cette méthode permet de réduire le taux d’accouplement et donc la ponte.
Acarien rouge
Les acariens rouges des pomacées (Panonychus ulmi) ou acariens rouges des arbres fruitiers et de la vigne ou encore tétranyques rouges du pommier sont des ravageurs du pommier bien connus. Ce n’est pas une araignée au sens biologique du terme, mais un acarien particulièrement friand des jeunes feuilles.
Photo : Les mâles de l’acarien rouge sont jaunes.
Les femelles pondent en automne à proximité des bourgeons ou à la fourche des branches. Les premières larves éclosent au printemps suivant pour atteindre leur maturité sexuelle en quatre semaines. Les acariens rouges ont plusieurs générations par an.
Photo : les femelles peuvent pondre plusieurs fois par an.
Photo : en cas de forte infestation, l’araignée rouge pond sur les fruits.
Photo : les femelles de l’araignée rouge pondent de préférence sur les bourgeons ou les tiges.
Elles ne sont généralement pas visibles à l’œil nu. L’infestation se manifeste généralement par de petites décolorations brunâtres sur les jeunes feuilles qui gagnent progressivement toute la surface. Les acariens rouges peuvent provoquer une diminution de la formation de tiges et des fruits plus petits. Une infestation particulièrement sévère peut provoquer une chute des feuilles prématurée.
Photo : l’araignée rouge s’attaque particulièrement aux feuilles, qui changent alors de couleur et peuvent aussi tomber.
Les mesures suivantes permettent de dominer ou de prévenir une infestation d’acariens rouges :
- L’arrosage du pommier au jet d’eau.
- L’implantation d’acariens prédateurs qui mangent les araignées rouges.
- Le contrôle du pommier à l’automne pour voir s’il y a des œufs et leur suppression.
Anthonome du pommier
L’anthonome du pommier (Anthonomus pomorum) est un charançon de couleur brun-noir, capable de voler. Les larves sont blanchâtres.
Photo : l’anthonome du pommier est un coléoptère de couleur sombre qui peut voler.
Il est répandu dans le monde entier et a une génération par an. Le coléoptère adulte hiverne à l’abri à proximité du pommier. Dès que les températures augmentent au printemps, ils s’envolent vers les pommiers et commencent à les dévorer et à s’accoupler. Les femelles pondent ensuite dans les bourgeons floraux encore fermés, à raison d’un œuf dans chaque fleur. Fraîchement éclose, la larve s’attaque à l’intérieur du bourgeon jusqu’à se nymphoser au bout de 3 à 4 semaines puis quitter le bourgeon sous forme de jeune coléoptère. À partir d’août/septembre, les adultes cherchent un quartier d’hiver, où ils resteront jusqu’au printemps.
Photo : devenus jeunes coléoptères, les anthonomes du pommier quittent le bourgeon.
L’infestation par les chenilles de l’anthonome du pommier se manifeste par des fleurs fermées qui brunissent et se dessèchent. Les larves dévorent l’intérieur de la fleur où se nymphosent les malfaiteurs.
Photo : l’anthonome du pommier affectionne particulièrement les jeunes bourgeons encore fermés, où les femelles pondent.
En règle générale, ces attaques sont inoffensives sur un fruitier sain, car il y a suffisamment de fleurs. Toutefois, si l’infestation est énorme et que le pommier est affaibli par d’autres ravageurs, les méthodes suivantes permettent de combattre l’anthonome du pommier ou de prévenir une infestation :
- Contrôlez régulièrement les fleurs de votre pommier pour détecter les signes typiques de l’anthonome du pommier. Éliminez les fleurs atteintes pour empêcher les larves de se nymphoser et de se reproduire.
- Accueillez des auxiliaires dans votre jardin, comme les oiseaux, grâce à des nichoirs. Les oiseaux chanteurs, par exemple, peuvent réguler la population de coléoptères.
Hoplocampe du pommier
L’hoplocampe ou l’hoplocampe du pommier (Hoplocampa testudinea) est présent dans toute l’Europe. Ses chenilles s’attaquent aux pommes, en creusant des galeries en spirale dans leur peau. La guêpe est noire et assez discrète, la larve est blanche à tête noire.
L’hoplocampe éclot juste avant la floraison des pommiers au printemps. Deux semaines seulement après le début du vol, la femelle pond sous les sépales. Pour ce faire, elle perfore le calice de la fleur et dépose un œuf à la base des étamines. Une quinzaine de jours plus tard environ, les chenilles éclosent et se nourrissent sous l’épiderme de la pomme pour atteindre l’endocarpe. Elles y dévorent les pépins, ce qui inhibe le développement de la pomme. Une chenille est capable de s’attaquer à plusieurs pommes. Au bout de quatre semaines environ, les larves adultes se laissent tomber au sol pour s’y enfoncer pour entrer en diapause. À la floraison, la génération suivante d’hoplocampes émerge.
Nous vous présentons quelques méthodes pour vous débarrasser des hoplocampes du pommier. Il est également important de savoir que les larves de l’hoplocampe peuvent survivre jusqu’à trois ans dans le sol. Le risque d’une infestation n’est donc pas terminé, même un an après :
Photo : les galeries d’alimentation en spirale à la surface des pommiers sont typiques de l’hoplocampe.
- Contrôlez votre pommier en fin de floraison et éliminez les fruits infestés. Vous réduirez ainsi la pression de l’infestation pour l’année suivante.
- Les auxiliaires, comme les oiseaux, peuvent également réguler l’infestation. Accrochez pour ce faire des nichoirs ou, si vous avez des poules, étendez leur parcours autour du pommier.
- Accrochez des pièges blancs encollés pour contrôler le vol et la population des hoplocampes. Il faut toutefois les suspendre avant la floraison pour avoir des résultats significatifs.
Xylébore disparate
Le xylébore disparate (Xyleborus dispar) est l’un des ravageurs les plus dangereux pour les jeunes fruitiers fraîchement plantés. Le terme « disparate » vient du fait que les femelles sont plus grandes que les mâles et qu’elles sont en outre capables de voler. Les deux sont brun foncé/noir.
Au printemps, les femelles percent l’écorce du pommier pour y pondre dans les galeries. Ce faisant, elles déposent une espèce de champignon, l’ambrosia, dans l’arbre, dont se nourrissent les larves fraîchement écloses. Elles n’attaquent pas le bois. Les larves se nymphosent dans les galeries à partir de juin. Les coléoptères éclosent de juillet à août et passent l’hiver dans le système de galeries. Au printemps, les coléoptères s’accouplent dans les galeries, puis les femelles quittent l’arbre et cherchent un nouvel arbre hôte pour y pondre.
L’infestation par les xylébores disparates se traduit par des trous de 1 à 2 mm de diamètre dans l’écorce. La sève qui s’en écoule est rapidement colonisée par la fumagine, reconnaissable à sa couleur foncée. Les galeries dans le tronc et les branches épaisses limitent l’approvisionnement en eau. Une attaque de ce scolyte peut entraîner la mort des jeunes arbres en particulier.
Il est difficile de chasser les xylébores disparates, car ils sont à l’intérieur du bois. Voici néanmoins quelques mesures éventuelles pour réguler ou prévenir une infestation :
- Contrôlez les pommiers avant l’envol des jeunes coléoptères et en cas d’infestation arrachez ou supprimez les parties abîmées.
- Une autre méthode est de suspendre des pièges à base d’alcool qui dégagent un parfum attirant les coléoptères femelles. Si vous capturez moins de 20 coléoptères par piège, l’infestation peut être considérée comme faible. En cas d’infestation plus importante, il est recommandé d’utiliser jusqu’à 8 pièges par hectare.
Prévenir les ravageurs du pommier
Il existe de nombreux ravageurs du pommier qui peuvent s’installer sur ou dans votre arbre fruitier. Pour prévenir une infestation, il est utile de prendre les devants.
Soins appropriés et santé de l’arbre
Pour éviter que des ravageurs ne s’attaquent à un pommier, il peut être utile de veiller à certaines choses lors de la plantation et des soins ultérieurs :
- Le bon emplacement : la plupart des variétés de pommiers ne supportent pas les endroits venteux, humides et froids. Les jeunes pommiers en particulier ont besoin d’un peu de temps et d’un endroit protégé pour bien s’enraciner. Un endroit ensoleillé, avec un sol perméable et riche, est en général adapté.
- La taille des pommiers : La taille est l’alpha et l’oméga des fruitiers. Un éclaircissement et une taille à intervalles réguliers améliorent la qualité des fruits et la santé de l’arbre. De plus, un houppier dense favorise de nombreux ravageurs du pommier.
- Entretien : vous pouvez stimuler la santé de votre pommier en lui apportant un engrais ciblé. Pour les jeunes arbres fruitiers en particulier, faites un apport de compost ou de fumier à la plantation.
Attirer les auxiliaires
Il peut être utile d’attirer différents auxiliaires dans votre jardin, pour qu’ils puissent s’occuper des éventuels ravageurs du pommier. Vous n’aurez ainsi pas besoin de recourir à des produits chimiques. Installez par exemple des nichoirs dans votre jardin pour y accueillir des oiseaux. Il est également judicieux d’implanter des nématodes et des ichneumons, particulièrement efficaces contre le carpocapse et la teigne du pommier, car ils permettent d’endiguer l’infestation à un stade précoce. Ces auxiliaires sont disponibles chez les revendeurs spécialisés.