Multiplier les rosiers : Vraiment difficile de trouver tâche plus gratifiante. Qui n’aimerait pas multiplier la beauté et les fleurs, procurer encore plus de joie par plaisir ? — En tout cas, c’est certainement une motivation décisive pour que même des rosiéristes de 60 ou 70 ans se penchent encore volontiers pour greffer des rosiers — et qui sous-tend aussi vos tentatives et envies de multiplier vous-même vos rosiers préférés, et d’en créer plusieurs à partir d’un seul. La multiplication de plantes est d’une manière ou d’une autre un… plaisir certain. Il n’est donc pas étonnant que l’on mentionne toujours explicitement avoir multiplié soi-même une plante lorsque des amis ou des jardiniers amateurs nous rendent visite. Mais si malgré tout vous souhaitez vous faciliter la vie, Lubera® vous propose des rosiers bien enracinés dans sa boutique.
Sommaire
- Multiplier les rosiers — est-ce rentable ?
- Petite digression : multipliez-vous ! Et les plantes aussi s’il vous plait?
- Est-il difficile de multiplier soi-même des rosiers ?
- Attention : le rosier a besoin d’une terre neuve !
- Multiplier les rosiers — Aperçu des méthodes de multiplication
- Devenez un obtenteur : Semer des rosiers !
- A Multiplication par semis
- Multiplier les rosiers par bouturage à bois sec
- B Multiplication par bouturage à bois sec
- Multiplier les rosiers : Différence entre bouture à bois sec et bouture à bois vert
- C Multiplication par bouture à bois vert
- Le nec plus ultra de la multiplication des rosiers : l’écussonnage des rosiers
- Le porte-greffes : La partie racinaire de la greffe de rosier
- D Multiplication de rosiers par écussonnage (vidéos)
Multiplier les rosiers — est-ce rentable ?
C’est justement une question passionnante dans ce contexte : Car je dirais que multiplier des rosiers n’est pas vraiment rentable, ni pour le professionnel (pour nous) ni pour l’amateur, au sens pécuniaire du terme. La véritable motivation se trouve ailleurs.
Cantonnons-nous brièvement au point de vue du rosiériste professionnel, tel Lubera, qui multiplie toujours lui-même les rosiers : On trouve sur le marché des rosiers greffés en racines nues, cultivés pendant 2 ans pour 1,2 euro et 3,5 francs suisses, soit moins de la moitié du prix d’un fruitier…En tant que spécialiste des fruits, je me suis toujours étonné de tels prix, car le travail nécessaire pour un rosier est au moins équivalent à celui nécessaire pour produire un arbre fruitier d’un an en racines nues. Néanmoins, chez Lubera, nous continuons à multiplier les rosiers, mais en nous limitant à nos propres cultivars Roseasy® ; nous achetons tous les autres rosiers sous forme de jeunes plants et les cultivons dans nos pépinières, exclusivement en pot.
Petite digression : multipliez-vous ! Et les plantes aussi s’il vous plait?
Avec ces considérations économiques du point de vue des producteurs, loin de nous l’idée de vous dissuader de multiplier les rosiers : L’ordre de se multiplier (faire plus) est en fin de compte d’origine biblique, mais se réfère en premier lieu à la multiplication humaine proprement dite — il n’est donc pas étonnant que nous appliquions aussi cette consigne aux plantes du jardin. Vous secouez la tête en vous disant que ça n’a rien à voir ? Tant s’en faut : La reproduction des plantes effectuée par les humains se substitue dans une certaine mesure à leur reproduction sexuelle. Nous prenons en charge ce que les plantes feraient sinon d’elles-mêmes. Au Nord, le figuier ne peut pas se reproduire sexuellement, du fait de l’absence de guêpe du figuier fécondatrice — nous nous en chargeons donc. Là et dans d’autres cas, je me suis déjà demandé s’il ne fallait pas inverser le raisonnement : les plantes travaillent-elles vraiment pour nous ou nous ont-elles manipulés afin que nous soyons à leur service ?
Multipliez et assujettissez la terre. Le pape François a légèrement modernisé cette phrase : « et assujettissez-vous à la terre ». J’ajouterais encore une variante : « Multipliez-vous et assujettissez toutes les plantes et tous les animaux ! C’est la mission confiée à l’homme. »
Est-il difficile de multiplier soi-même des rosiers ?
Nul doute, en tout cas, que la motivation intérieure est forte pour se lancer dans la multiplication de rosiers. En conséquence, on peut aussi surmonter sans problème certains obstacles. Chez Lubera, nous remettons régulièrement en question les processus traditionnels et essayons de simplifier les méthodes de multiplication des rosiers (et d’autres plantes) (cf. les prix comparatifs ci-dessus?). Je vais précisément vous transmettre ici ces conseils et astuces. Commençons par la méthode de multiplication la plus simple, avant d’accroître un peu nos exigences.
Attention : le rosier a besoin d’une terre neuve !
Mais avant d’aborder les méthodes de multiplication, je souhaite encore commencer par une remarque préliminaire : Les rosiers ont toujours besoin d’une terre fraîche qui n’a pas encore vu de rosiers. Cette règle de base s’applique naturellement à la multiplication : Elle ne réussira que sur des sols non épuisés par des rosiers, c’est-à-dire n’en ayant jamais accueilli auparavant. Si vous souhaitez tout de même faire une multiplication sur un ancien emplacement de rosier (par exemple dans un parterre pour remplacer par une bouture un rosier mort), nous vous conseillons de renouveler la terre sur une surface d’au moins 50 x 50 x 50 cm.
Multiplier les rosiers — Aperçu des méthodes de multiplication
Nous présentons ici les différentes méthodes de multiplication dans l’ordre de leur difficulté, en commençant par la méthode facile du semis et en concluant par l’écussonnage. Voici les 4 méthodes possibles de multiplication des rosiers :
- A Multiplication par semis
- B Multiplication par bouturage à bois sec
- C Multiplication par bouturage à bois vert
- D Multiplication par écussonnage
Devenez un obtenteur : Semer des rosiers !
Ici, vous faites à vrai dire la même chose que le rosiériste : vous récoltez les graines du cynorhodon mûr et vous les semez. L’horticulteur laisse ici la reproduction sexuelle se faire (généralement de manière ciblée, en déposant sciemment le pollen de la variété paternelle sur les fleurs de la variété maternelle), il s’agit tout simplement d’une sorte de loterie. En règle générale, vous n’allez pas non plus réaliser un croisement, mais vous voulez juste voir ce que le semis produit. C’est un jeu, une véritable loterie, car la variance des descendants sera assez grande. C’est aussi le principal inconvénient de la méthode de multiplication générative : les plantules ne seront pas identiques à la plante mère dont proviennent les graines. Il en est de même pour les fleurs et les graines de rosiers autofécondées : La libre recombinaison des gènes conduit ici aussi à plus de variantes et de différences que nécessaire.
A Multiplication par semis
- Récoltez les cynorhodons de vos variétés préférées à l’automne. Ouvrez ces derniers et nettoyez encore un peu la pulpe sur les graines (il suffit de laisser sécher puis de frotter).
- Semez les graines de rosiers en novembre ou décembre (avant Noël) dans une caissette ou un plateau de semis. Remplissez la boîte à 80% de substrat de multiplication fin, puis semez les graines et saupoudrez un peu de terreau dessus. Tassez et arrosez.
- Les graines ont alors encore une inhibition de germination. Si elles germaient immédiatement, elles auraient peu de chances de survivre à l’hiver. Et cette inhibition de la germination peut être justement brisée par les conditions environnementales contre lesquelles le rosier doit être protégé : le froid et l’humidité. Mettez le plateau au froid. Veillez à ce qu’il y ait aussi de la neige et de la pluie, et protégez éventuellement le plateau de semis avec un grillage, pour éviter que les souris et autres animaux sauvages ne se l’approprient avant même que les graines ne germent…
- Ce système mis en place crée ce que l’on appelle la stratification qui survient automatiquement durant l’hiver : Les substances qui inhibent la germination mûrissent et se décomposent, et au printemps, les graines sont prêtes à germer.
- Vous pouvez laisser la caissette de semis à l’extérieur et attendre simplement que les plantules commencent à germer. Vous pouvez également la placer en février sur un rebord de fenêtre ou sous une serre, afin d’accélérer la germination et le développement.
- Dès que les petits semis ont 1 ou 2 feuilles normales à côté des cotylédons, ils peuvent être repiqués dans des pots ou des plateaux, voire en pleine terre.
- La plupart du temps, les nouvelles fleurs apparaissent dès la première année et vous pouvez maintenant procéder comme un obtenteur : éliminez systématiquement les semis malades ou faibles et, surtout, les fleurs et les couleurs qui ne vous plaisent pas. Ce mode de multiplication permet de décider vous-même des qualités de la relève.
Multiplier les rosiers par bouturage à bois sec
Cette méthode est peut-être encore plus simple que le semis, et elle présente en outre un avantage décisif (qui selon le point de vue peut aussi être un inconvénient). La multiplication par bouturage à bois sec, tout comme celui par bois vert et l’écussonnage, est une méthode de multiplication végétative, c’est-à-dire qu’elle crée une copie de la plante existante, la reproduit par ses organes végétatifs, et justement pas par ses organes génératifs — les fleurs, les fruits et les graines. Résultat : tous les descendants de cette méthode de multiplication seront en principe identiques à la variété parentale dont le matériel végétatif (tiges, branches) a été prélevé pour la multiplication.
Le taux de réussite est très variable, mais dépend aussi fortement des types de rosiers : Les rosiers lianes, les mini-rosiers grimpants, les rosiers couvre-sol, les rosiers grimpants et les rosiers arbustes se prêtent généralement assez bien à ce type de multiplication. Pour les rosiers à fleurs groupées et à grandes fleurs, la tâche peut être plus ardue. Mais comme toujours au jardin et avec les méthodes de multiplication : Lancez-vous et surmontez vos inhibitions ! Et après vous saurez ;-).
B Multiplication par bouturage à bois sec
- Coupez en septembre-octobre les plus longues tiges possibles de la variété de rosiers à multiplier. Il est préférable de faire des boutures en automne plutôt qu’au printemps, car la composition hormonale des tiges est alors plus appropriée à la multiplication et à l’enracinement.
- Retirez les restes de fleurs ou de cynorhodons.
- Effeuillez toute la tige, en appuyant latéralement sur les feuilles encore présentes. On peut renoncer ici à débarrasser les boutures de leurs épines.
- Divisez la longue tige en boutures d’environ 17-20 cm de long.
- Plantez la bouture à bois sec dans le lit de boutures préparé ou dans un pot, et enfoncez-la suffisamment pour laisser à peine dépasser l’œil supérieur.
- Durant les frimas hivernaux, recouvrez le lit de boutures d’un non-tissé ou, pour certaines boutures à bois sec, de feuilles mortes. En pot, les boutures doivent être placées à l’extérieur, mais recouvertes d’un matériau isolant si les températures sont très basses.
- En février, contrôlez les boutures pour voir si elles sont toujours bien enfoncées dans la terre. Si elles sont un peu gelées, enfoncez-les encore un peu en terre.
- Vous verrez ensuite en mars ou avril ce qui a pris. Ne soyez pas trop curieux et ne tirez pas sur les boutures. Très souvent, la bouture à bois sec démarre d’abord sur ses réserves, produit les hormones adéquates et ne commence qu’alors à former des racines.
- Taux d’échec et une astuce : Selon la variété, le taux d’échec oscille entre 50 et 30 %, avec également des variétés qui ne prennent pas du tout. Notre conseil : Si vous souhaitez multiplier un rosier à un même emplacement, vous pouvez aussi travailler avec 3 à 4 boutures à bois sec à enfoncer en terre en triangle ou en carré, en les espaçant de 10 cm. Vous obtiendrez ainsi le rosier souhaité au bon endroit, même si vous avez à déplorer un taux d’échec de 75 %. Et s’il y a plus de boutures qui prennent ? Le nouveau rosier se développe tout simplement plus densément et plus rapidement.
La règle formulée plus haut, selon laquelle on ne peut bouturer que sur un sol neuf (sans culture préalable de rosier), s’applique également ici. Et encore une chose : Il est fréquent de lire des instructions très précises sur la manière de tailler au-dessus de l’œil supérieur et en dessous de l’œil inférieur, et éventuellement sur l’angle d’incision à pratiquer : tout cela est relativement superflu ; l’important est de savoir que c’est de l’œil supérieur que naîtra la nouvelle pousse qui se développera d’abord comme plante vivante, et que c’est autour du nœud inférieur que se développeront les premières racines, les plus vigoureuses. C’est pourquoi il faut toujours couper une bouture à bois sec à son extrémité à quelques millimètres au-dessus d’un œil sain et à sa base à quelques millimètres en dessous d’un bourgeon.
Multiplier les rosiers : Différence entre bouture à bois sec et bouture à bois vert
Maintenant, vous vous demandez certainement : Quelle est la différence entre les boutures à bois sec et à bois vert ?
La multiplication par boutures à bois sec consiste à bouturer du bois lignifié — et à le faire revivre, pour ainsi dire, sans aucune feuille. C’est pourquoi ce type de multiplication a toujours lieu en hiver, pendant le repos végétatif. Il est toutefois préférable de couper le bois bien lignifié juste avant la chute des feuilles, car c’est alors que le taux d’hormones est le plus propice à la multiplication.
Dans la multiplication par boutures à bois vert, coupez et bouturez les tiges vertes en pleine croissance. La multiplication par bouturage à bois vert a lieu en plein milieu de la période de végétation, soit de juin à début août. Mais ici aussi, les tiges de l’année utilisées doivent déjà être bien lignifiées, pour ainsi dire à moitié dures. La maturité du bois convient le mieux à ce type de multiplication s’il y a déjà au moins une fleur éclose à l’extrémité de la tige.
C Multiplication par bouture à bois vert
- Couper les tiges de rosiers suffisamment mûres (aux premières fleurs écloses à leur extrémité) ; en raison de la forte évapotranspiration (surtout par chaudes journées d’été), il faut les travailler immédiatement. Si ce n’est pas possible, placez-les dans un bac d’eau.
- Commencez par enlever les extrémités des tiges portant les fleurs et les boutons floraux.
- Divisez ensuite la tige en boutures composées de 2 à 3 feuilles ou nœuds, en conservant chaque fois la feuille supérieure et en supprimant les feuilles inférieures.
- Si la feuille supérieure est relativement grande, enlevez les folioles du haut afin de minimiser l’évaporation de la bouture.
- Plantez ensuite assez profondément les boutures en pot ou dans le plateau, voire dans un lit de boutures — en ne laissant dépasser qu’un nœud portant une feuille.
- Arrosez copieusement les plantes et le substrat, posez un tunnel en plastique su le lit de boutures ou un couvercle en plastique (sur un pot), afin d’étouffer le plus possible ce milieu de culture.
- Si possible, placez le pot quelque part à l’ombre, mais là où vous pouvez aussi l’observer régulièrement.
- Tous les 1 à 2 jours, soulevez le couvercle en plastique, contrôlez les boutures et arrosez un peu si nécessaire.
- On peut s’attendre à l’enracinement dès que le bourgeon axillaire de la feuille supérieure commence à pousser. Dès que la nouvelle tige mesure plus de 5 cm, il est fort probable que la multiplication a réussi et vous pouvez déjà repiquer ou replanter le jeune rosier multiplié quelques semaines plus tard.
Le nec plus ultra de la multiplication des rosiers : l’écussonnage des rosiers
Nous voici enfin arrivés au nec plus ultra de la multiplication des rosiers, l’écussonnage. Aujourd’hui, cette méthode reste de loin la méthode de multiplication la plus répandue en Europe centrale. Chez Lubera, nous ne multiplions ainsi que 10 000 rosiers environ (uniquement nos propres cultivars), mais 90 % des quelque 100 000 autres rosiers à racines nues que nous achetons et mettons en pot chaque année sont également multipliés par écussonnage. Sous nos latitudes, l’écussonnage a lieu entre la mi-juin et août, dès que les églantiers — ou rosiers sauvages — fraîchement plantés, servant de porte-greffes, c’est-à-dire de partie racinaire de la greffe, se sont bien développés.
Le porte-greffes : La partie racinaire de la greffe de rosier
Et c’est là que tout commence. Quels sont les porte-greffe utilisés et comment doivent-ils être plantés ?
Les porte-greffes sont des sélections spéciales d’églantiers qui favorisent une croissance saine et forte et qui sont eux-mêmes sains et peu vulnérables aux maladies transmises par le sol. Les porte-greffes les plus courants sont Rosa multiflora (confère une forte vigueur, convient bien aux rosiers en conteneur et donne des couleurs vives) et Rosa canina (par exemple la sélection Pfänder, durable dans le jardin et rustique). Si vous souhaitez simplement vous entraîner chez vous, vous pouvez également pratiquer l’écussonnage sur une tige de rosier existante ; travaillez pour ce faire le plus bas possible afin que l’œil et la jeune tige survivent également à l’hiver.
D Multiplication de rosiers par écussonnage (vidéos)
Notez que la multiplication par écussonnage se compose pour ainsi dire de deux parties, les deux parties végétales, et deux procédures : d’une part, il faut disposer du porte-greffes, qui constitue la partie racinaire de la greffe de rosier. Et d’autre part, il faut couper le greffon dont on récupérera l’œil qui donnera la véritable variété attendue sur le porte-greffes, la partie racinaire.
Il faudra utiliser un greffoir très aiguisé, qui disposera aussi d’un outil supplémentaire pour l’ouverture de l’incision en T. Mais en principe, le greffage peut aussi être réalisé avec un couteau de poche traditionnel.
- Les porte-greffe ne seront pas trop enfoncés à la plantation, c’est-à-dire que le collet nu devra être exposé à l’air et non recouvert de terre. Après plantation, les porte-greffe seront buttés, pour que le collet soit recouvert de terre.
- Avant l’écussonnage (le greffage proprement dit), la butte de terre sera repoussée (en pépinière, elle sera généralement soufflée) pour que le collet soit à nouveau nu et vierge.
- Le collet sera de plus nettoyé avant l’écussonnage. Ce n’est qu’à ce moment-là que les porte-greffes sont préparés pour l’écussonnage (que l’on pourrait aussi traduire par « greffage »).
- Comme nous l’avons dit, l’écussonnage comporte deux aspects : l’un se déroule au niveau des porte-greffes, les futures racines du rosier greffé, et l’autre concerne l’œil de la variété greffée lui-même, qui doit être écussonné dans le porte-greffes.
- Les yeux de rosiers doivent également être bien mûrs et il est préférable que les tiges aient déjà porté de premières fleurs à leur extrémité. Le bois doit être de l’année en cours.
- Supprimez les roses.
- Supprimez les feuilles et les épines en appuyant légèrement sur le côté avec le pouce. Attention : Si la suppression des épines pose problème, c’est que la tige n’est pas encore suffisamment mûre.
- À propos des feuilles, il existe aussi une école traditionnelle qui ne coupe d’abord que les feuilles et laisse les pétioles ; ceux-ci sont ensuite repoussés juste avant l’écussonnage, sans doute pour éviter une trop grande perte d’eau par la blessure. Toutefois, cette précaution n’est généralement pas nécessaire, sauf peut-être lors de journées exceptionnellement chaudes.
- Les greffons ainsi préparés sont placés dans un bac d’eau froide et posés à côté des porte-greffe ou rosiers à greffer, afin de réduire au maximum les distances à parcourir.
- L’œil, celui de la variété à multiplier, sera coupé de bas en haut le moins profondément possible, et prélevé du scion avec un peu d’écorce après la taille.
- Si nécessaire, enlevez encore au verso le petit écusson interne, si vous l’avez emmené.
- À un bel endroit bien exposé du collet, faites une incision en T avec le greffoir, d’abord longitudinalement puis transversalement, pour créer le toit.
- Ouvrez ensuite au couteau les deux bords à droite et à gauche de l’incision longitudinale, pour pouvoir insérer l’œil très facilement sous l’écorce dans la fente. Il faut toujours veiller ici à ce que l’œil proprement dit reste visible, c’est-à-dire ne soit pas recouvert par l’écorce.
- Si un morceau d’écorce dépasse encore de l’entaille horizontale en T, supprimez-le à nouveau au couteau.
- Attachez le point de greffe. La plupart du temps, on utilise ce que l’on appelle des couvreurs d’écusson, parfois appelées oculettes ou fermetures Fleischhauer. Celles-ci se composent d’une partie en caoutchouc, tendue sur l’œil et l’incision en T, et dont le film plastique est maintenu à l’arrière par une aiguille.
- Il est fréquent après le greffage de butter à nouveau un peu le porte-greffes afin de protéger le point de greffage, surtout en début d’hiver, en décembre.
- Au printemps, en février ou début mars, coupez le porte-greffes juste au-dessus du point de greffe, à peu près à la hauteur de l’incision en T supérieure. Dès le début de la végétation, le rosier commence à pousser — votre rosier multiplié par vous-même.
- Lorsque la tige issue de l’œil atteint 20 à 30 cm de hauteur environ, taillez-la à nouveau à 10 cm pour ramifier au mieux le rosier.
« I never promised you a rose garden... » (Je ne t’ai jamais promis un jardin de roses) dit la chanson country de Lynn Anderson. « Ok », telle serait ma réponse « Si elle ne veut ni promettre ni multiplier mon jardin de roses, alors je multiplierai mes rosiers moi-même ».
Vidéo : Écussonnage de rosiers
Vidéo : Rosiers David Austin 2011 — Multiplier les rosiers Partie 1 sur 3
Vidéo : Rosiers David Austin 2011 — Multiplier les rosiers Partie 2 sur 3
Vidéo : Rosiers David Austin 2011 — Multiplier les rosiers Partie 3 sur 3