Nous cultivons des arbres fruitiers, des arbustes à petits fruits et à baies et des plants de légumes, que nous vendons directement aux consommateurs via notre plateforme en ligne Lubera.com. En septembre 2023, nous avons lancé Lubera.fr, la version française de Lubera.
Jusqu'à présent, nous nous sommes principalement concentrés sur les pays germanophones, à savoir la Suisse, l'Allemagne et l'Autriche. Depuis début septembre, notre version francophone est en ligne. Pour nous, c'est une étape d'extension logique. Si l'on considère le nombre de consommateurs, la France (avec la Suisse et la Belgique francophones) est certainement le deuxième plus grand marché du jardin et des plantes en Europe après la DACH (Allemagne, Autriche, Suisse). Il est donc logique que nous développions cette branche dès maintenant. C'est bien sûr encore plus important pour une entreprise suisse comme Lubera, et cela deviendra tôt ou tard une évidence. Cela nous permettra également de couvrir entièrement la partie francophone de la Suisse, qui est un marché important pour nous.
Début septembre 2023, l'ensemble de notre site de jardinage ne sera pas encore disponible en français (ce site comprend plus de 5 millions de mots, plus de 6000 produits et le magazine Lubera compte plus de 4000 articles). Cependant, la version française débutera avec le magazine de jardinage, le blog du jardin, qui s'intitulera logiquement 'Le Livre du Jardin'. La boutique en ligne sera lancée au printemps 2024, en même temps que la version française de la boutique suisse. Les préparatifs pour le lancement de cette aventure française sont en cours depuis un an, et au printemps, nous compterons également dans nos rangs une équipe de rédaction francophone.
En effet, c’est le slogan allemand 'lustvoll gärtnern' (Jardiner avec plaisir) qui est inscrit sur notre bannière Outre-Rhin. Il n'a pas été facile de décliner une version française car la traduction de 'lustvoll' peut rapidement prendre une connotation sexuelle, voire obscène.
Finalement, nous avons réduit notre choix à ces 2 variantes :
Lubera – c'est si bon
Lubera – plantez le bonheur®
Et nous avons au final opté pour 'Plantez le bonheur' ! Les premiers résultats et feedbacks montreront comment ce slogan sera perçu dans la patrie du plaisir.
En fait, nous étions français avant de parler français...
Entretien avec Markus Kobelt, fondateur de Lubera, et Raphael Maier, chef de projet pour la France.
Lubera lance le 1er septembre la plateforme de jardinage francophone Lubera.fr, et démarre son aventure française avec le Magazine Lubera - Le livre du jardin. La rédaction de Lubera a posé quelques questions aux responsables, Markus Kobelt et Raphael Maier :
Pourquoi la France et le français ?
Markus Kobelt: Eh bien, Lubera et moi, nous sommes tous les deux Suisses ;-). Et une grande partie de la population Suisse parle français. Jusqu'à présent, il était donc vraiment dommage de ne pas pouvoir offrir de version française aux Suisses, principalement en raison de contraintes techniques et de coûts élevés. Cependant, dans le cadre du projet Lubera.fr, cela sera possible - mais seulement à partir du printemps 2024. Personnellement, le français est ma première langue étrangère et je suis toujours ravi de pouvoir la pratiquer à nouveau. Rien que pour cette raison, ce projet était indispensable ;-).
Quels sont les liens entre la France et Lubera ?
Markus Kobelt: J'ai déjà évoqué l'aspect personnel et suisse. La marque Lubera® - qui tire son nom de la combinaison phonétique de 'lustvoll' et 'Beeren' - devait en tout cas être prononçable en français, ce qui est le cas. Lors de la création et du développement de Lubera, Georges Delbard, qui a fondé sa pépinière dans les années 30 au siècle dernier, a toujours été une source d'inspiration pour moi. C'est lui qui m'a appris, et soyons honnêtes, dont j'ai copié le subtil mélange de sélection végétale et de vente au détail pour des clients finaux. Le titre de ses mémoires, que j'ai découverts vers 1990 à Paris, était 'Le jardinier du monde'. Oui, la Grande Nation et ses jardiniers ont une conscience de soi dont nous devrions nous inspirer ;-)
Raphael: Chez Lubera, nous employons également quelques collaborateurs français, tant dans la production en Suisse qu'à Bad Zwischenahn en Basse-Saxe. Je vis moi-même en Alsace avec ma famille française. Nous travaillons donc assez systématiquement à l'implantation de quelques gènes français supplémentaires chez Lubera.
Pourquoi pas Lubera en anglais ?
Markus Kobelt: Nous avions déjà créé Lubera.co.uk il y a quelques années, mais nous avons dû nous retirer après le vote et l'introduction du Brexit. Actuellement, nous ne pouvons expédier des plantes au Royaume-Uni qu'avec des certificats individuels sanitaires, ce qui coûte entre 30 et 100 euros par livraison. C'était plutôt dommage, mais malheureusement, aujourd'hui, on ne voit pas comment cela pourrait devenir plus facile, bien au contraire. L'envoi de plantes au Royaume-Uni ne serait réalisable qu'avec un entrepôt d'emballage in situ, un stock de plantes et/ou une production en Angleterre. Pour l'instant, les coûts sont bien trop élevés pour nous.
Raphael: Cependant, nous continuons à gérer les contenus en anglais en interne et le travail de traduction se poursuit également. La plupart des nouveaux textes tels que les articles, les catégories de la boutique et les textes du blog de jardinage sont immédiatement traduits en anglais et intégrés dans le backoffice de notre plateforme. Notre objectif est de remettre en ligne la version anglaise en 2025 ou 26, principalement pour les pays et les amateurs de jardinage qui ne parlent ni allemand, ni français. Après tout, l'anglais est le latin moderne, la langue universelle actuelle.
Raphael, tu travailles habituellement dans le service de sélection de Lubera, comment en es-tu arrivé à cette tâche ?
Raphael: Le fruit du hasard ;-) comment en serait-il autrement ? Plus sérieusement, je vis en Alsace avec ma femme française et mes enfants, et après 10 ans, je suis en grande partie bilingue. Le projet avait donc déjà une certaine logique pour moi. C'est aussi passionnant de suivre, dans la préparation puis dans le développement de Lubera.fr, ce qui fonctionne ou non en France.
Mais vous n'avez pas encore de boutique sur Lubera.fr.
Raphael: C'est vrai. Mais les résultats ne se mesurent pas seulement en espèces sonnantes et trébuchantes, mais aussi en nombre de visiteurs et en visibilité sur Internet. Et nous ne voulions et ne voulons tout simplement pas passer deux ans à développer et à préparer le projet à l’aveugle avant de le lancer. Nous souhaitons en fait diviser ce processus complexe en plusieurs étapes. La première a lieu maintenant : le lancement de Lubera.fr avec le 'Livre du jardin'. Ainsi, nous verrons dès l'automne et l'hiver 2023/24 comment le public français ( lecteurs et moteurs de recherche) réagit aux contenus de Lubera. D'ailleurs, nous sommes encore loin d'avoir tout traduit : Le blog de jardinage sur Lubera.com compte 4000 contributions. A l’heure actuelle, la version Lubera.fr en compte 127, sachant que nous donnons bien entendu la priorité aux meilleurs articles de notre blog. Cependant, les traductions se poursuivront au cours des 12 prochains mois, si bien que le contenu en français continuera de croître. À partir du 1er septembre, les nouveaux articles du « livre du jardin » écrits en allemand seront toujours traduits immédiatement en français 'Livre du jardin', si bien qu’il y aura toujours un peu d'actualité.
Encore une fois, la question s'adresse à toi, Markus, en tant que directeur. Pourquoi ne pas commencer par la boutique, qui génère du chiffre d'affaires ? Pourquoi commencez-vous par le magazine ?
Markus Kobelt : Eh bien, le journalisme de jardinage, l'écriture sur les plantes, c'est une affaire de c½ur pour moi. Si cela permet un jour de vendre des plantes, tant mieux ! Mais le lancement du magazine nous permet aussi d'acquérir de premières expériences et de recueillir des feedbacks, et donc de procéder à d'éventuelles adaptations pour la boutique.
Comment faut-il s'imaginer le lancement d'une plateforme française de jardinage ?
Raphael: Cela ne se fait surtout pas du jour au lendemain. Voici donc à peu près la chronologie :
- Printemps 2022 Décision de principe
- Été 2022 Lancement du projet
- Automne 2022 Début des travaux de traduction
- Printemps/Eté 2023, notre stagiaire Alix Billotte élabore des bases supplémentaires pour le lancement, et dresse le portrait du marché français
- Automne 2023 Lancement du blog de jardinage Lubera 'Le livre du jardin'
- 1er mars 2024 Lancement de la boutique en France, si Dieu et l'IT le veulent😉
- Mars 2024 Idéalement, lancement simultané de la version française en Suisse
- A partir du printemps 2024, mise en place d'une rédaction française.
Y aura-t-il un service clientèle francophone ?
Markus Kobelt : Oui, par e-mail, donc par écrit dans tous les cas. Il n'est pas certain qu'il y ait un service téléphonique en français. Le téléphone devient de moins en moins important comme canal de communication dans le commerce électronique, du moins chez nous.
Comment se fait la traduction, utilisez-vous l'IA ou un logiciel de traduction ?
Raphael : Non, nos plantes sont synonymes de qualité, et il en va de même pour le site Lubera.fr. On fait toujours appel à des traducteurs, d'une part une agence spécialisée dans les textes agricoles, mais aussi un journaliste français spécialisé dans le jardinage, Bruno Nunez, qui gère également son propre site Jardipartage.fr.
Qu'attendez-vous de la France ? Les Français sont-ils plus intéressés par le jardinage que les Allemands, les Suisses et les Autrichiens ?
Markus Kobelt : Si l'on se fie aux études et aux chiffres disponibles, ce n'est pas vraiment le cas : le Royaume-Uni garderait la plus grande affinité pour le jardinage. En termes de budget par habitant, les Suisses sont certainement en tête et l'Allemagne et l'Autriche occupent une position intermédiaire, de sorte que la France viendrait plutôt après les pays germanophones. Cela correspond aussi un peu à l'impression visuelle que l'on a en traversant la France. Il ne faut toutefois pas oublier qu'en France, le jardin n'a pas tendance à se situer à l’avant de la maison, mais plutôt à l’arrière, à l’abri des regards !
Raphael : Il existe cependant un point décisif où les Français dépassent de loin les Anglais et encore plus les Allemands et les Suisses : la valeur de l'alimentation, l'importance des bons aliments et le plaisir de la dégustation. Le c½ur de métier de Lubera, ce sont les plantes comestibles, et nous travaillons depuis bientôt 30 ans à la création de nouvelles variétés. Et en plus de la simplicité et de la résistance des nouvelles plantes, notre objectif premier est toujours le goût, le plaisir de la dégustation. Peut-être nous sentions-nous déjà français avant d’avoir l’idée de lancer notre site Internet en France...
D'où proviennent alors les plantes qui seront livrées en France à partir de 2024 ?
Raphael : Nous cultivons de nouvelles variétés de plantes en Suisse, la production se fait en Suisse et en Allemagne, dans nos deux pépinières de Buchs et de Bad Zwischenahn. Les commandes françaises sont expédiées depuis l'Allemagne, mais cela reste au sein de l'UE.
Avez-vous des objectifs précis pour la France ?
Raphael : Oui, nous souhaitons développer le marché français d'ici deux ans, c'est-à-dire d'ici fin 2026, afin qu'il apporte à notre entreprise une contribution commerciale similaire à celle de l'Autriche, qui est 7 fois plus petite. Je pense que cet objectif est réaliste et qu'il peut être atteint. Bien sûr, nous serons aussi satisfaits et très heureux si nous dépassons largement notre objectif. ;-).
Une dernière question : de nombreuses boutiques en ligne se plaignent d'une baisse de la demande, pourquoi vous développez-vous dans une période économiquement difficile ?
Markus Kobelt : Nous ne rencontrons aucun problème en ligne pour les plantes. Nous avons continué de croître après la période de la pandémie en 2021, 2022 et même maintenant en 2023, même si cela s’est un peu ralenti après le pic du Covid. Je considère toujours les plantes comme une niche intéressante. Et quand je dis 'niche', c'est en fait un euphémisme. Compte tenu de l'importance des questions liées à l'alimentation et des discussions sur le climat, pourquoi réduirions-nous la culture de plantes ? Je crois en la valeur des plantes. Elles ne sont pas de simples produits, mais elles occupent une place centrale dans l'air que nous respirons, dans la fixation du CO2 et dans notre alimentation. 85% de la vie sur cette Terre est de nature végétale. Si nous voulons préserver la vie, plantons davantage de végétaux !
commande
Oui, ce n'est pas un problème. Il suffit de se rendre sur notre site https://www.lubera.com/de/, de choisir les articles et de passer commande. Dès que le temps le permet, nous commençons l'envoi. Les commandes sont traitées par ordre chronologique.
Avec nos meilleures salutations
Stephan de l'équipe lubera.com