Avec les bonnes méthodes, ce n’est pas sorcier de bouturer le groseillier et les cassisiers. Il y a néanmoins quelques éléments auxquels il faut faire attention, comme le moment de la multiplication. Dans l’article suivant, je vous montre plusieurs méthodes de multiplication des groseilliers (et cassissiers), pour que plus rien ne s’oppose à la pratiquer chez vous. Vous souhaitez vous dispenser de tout le travail de multiplication ? Vous pouvez acheter des plants de groseilliers et de cassissiers sur la boutique Lubera.
Il faut préciser au préalable que toutes les méthodes de multiplication mentionnées s’appliquent aussi bien aux groseilliers rouges ou blancs qu’aux cassissiers. Mais la multiplication des cassissiers par bouturage à bois sec est certainement la méthode qui a les plus grandes chances de réussir.
Examinons à présent les différentes méthodes de plantation et de multiplication des groseilliers et cassisiers :
Sommaire
Multiplication des groseilliers par semis
Le groseillier et le cassisier peut, comme tous les fruitiers, être multiplié par semis. Toutefois, cette méthode pose un gros problème. Une ségrégation génétique définie par les lois de Mendel se produit lors du semis. Du fait que la fleur doit être fécondée pour pouvoir former un fruit et donc une graine, il en résulte obligatoirement une recombinaison du matériel génétique. Mais quelles sont les répercussions sur mon nouveau groseillier ? On peut affirmer avec certitude qu’un groseillier issu de semis ne correspond pas à la plante mère et que chacune des graines a son propre matériel génétique, c’est-à-dire qu’il s’agit d’une plantule differente et donc d’une autre variété. On acceptera très bien de prime abord de pouvoir ainsi cultiver si simplement de nouvelles variétés de groseilliers dans son jardin, toutefois la probabilité que ces semis donnent une bonne variété, savoureuse et productive, est très limitée. Sinon la sélection variétale ne serait pas tout un art. C’est pourquoi il est préférable d’opter pour des méthodes de multiplication végétative, que j’aborde à présent.
Bouturer le groseillier: Multiplication par bouturage à bois sec des groseilliers
Les groseilliers peuvent être bouturés à bois sec, c’est-à-dire par voie végétative. Comment faire pour bouturer le groseillier? Pour ce faire, il faut utiliser des tiges d’un an, coupées à 10 à 15 cm. Il faut veiller à couper à chaque fois sous et sur un bouton. Le prélèvement de la tige annuelle doit être effectué soit à l’automne soit en fin de printemps, c’est-à-dire lorsque le groseillier est en pleine sève, pour que l’enracinement réussisse bien. Les boutures à bois sec du cassissier peuvent être réalisées également à l’automne ou au printemps. Il faut veiller ici à ce que les boutons des groseilliers soient orientés vers le haut et qu’elles soient enfoncées de moitié en terre. Pour bien protéger les boutures de groseillier et de cassissier contre l’évaporation, vous pouvez plonger les 2 à 3 premiers centimètres des tiges dans de la cire chaude. Bouturer le groseillier à bois sec est la garantie d’obtention de la même variété et permet de ne pas se soucier des lois de Mendel. Elle permet de produire très rapidement et très simplement une relève abondante.
Rameau de 1 an
Boutures à bois sec coupées
Boutures à bois sec mises en terre
Multiplication des groseilliers par marcottage
Les groseilliers peuvent aussi être multipliés par marcottage. Pour ce faire, pliez en fin de printemps un rameau d’un an vers le bas, de sorte qu’au moins la moitié de celui-ci touche le sol. Puis fixez-le. L’idéal est de le recouvrir de sciure et de terre. La sciure favorise la capacité d’enracinement et la terre qui la recouvre prévient le dessèchement. À l’automne, coupez le rameau uniquement derrière la partie recouverte pour obtenir une marcotte de groseillier d’un an, déjà racinée que l’on pourra ensuite transplanter. Tout comme le bouturage à bois sec, cette méthode permet à 100 % de conserver la variété, car il n’y a pas de ségrégation génétique. Cette marcotte de cassissier ou de groseillier pourra être replantée directement à l’automne. La multiplication par marcottage est en principe un peu plus exigeante que celle par bouturage, toutefois le succès est quasiment garanti du fait des racines déjà existantes.
Marcotte avec sciure
Marcotte avec sciure et terre
Marcotte racinée