Planter des groseilliers - Guide-conseil Lubera® pour la période de plantation des groseilliers

On nous demande souvent à quel moment l’on peut planter des groseilliers et quelle serait la meilleure période pour ce faire ? Période de plantation des groseilliers - la réponse la plus simple est : toujours ! En tant que fruits à grignoter particulièrement prisés, déjà très appréciés pour le niveau de soins très restreint à apporter, ces baies rafraîchissantes, juteuses aux couleurs vives sont relativement peu exigeantes en matière de conditions climatiques, de sorte qu’il n’est pas possible de définir concrètement leur période optimale de plantation. Il ne faut en aucun cas acheter des groseilliers et les planter par temps de gel, mais il viendrait à peu de jardiniers l’idée de planter par températures bien négatives et sol gelé. 

Planter des groseilliers - Situation actuelle

Avec les plantes en pot devenues habituelles de nos jours, ainsi que nous le pratiquons chez Lubera®, la période de plantation des groseilliers s’étend par bonheur sur toute l’année. Les seules limitations ne sont en définitive dues qu’à des raisons organisationnelles, car de Noël à la mi-février nous faisons chaque année une pause dans les expéditions de nos arbustes et jeunes tiges de groseilliers ainsi que de toutes les autres plantes. 

Période de plantation des groseilliers - situation d’antan

La fréquence des questions sur la période de plantation idéale des groseilliers est d’une certaine façon surprenante, lorsqu’on connait la simplicité de la réponse. Mais ceci est probablement dû au passé : quand les groseilliers étaient vendus encore en racines nues, sans pot, leur période de plantation était alors très limitée : elle commençait au plus tôt en octobre, lorsque lors de l’arrachage des plantes en racines nues, on enlevait encore les feuilles à la main et se terminait à un moment donné en avril, parce qu’il est un fait connu que les groseilliers débourrent très précocement. Il n’est donc pas étonnant que l’on demande avec anxiété quelle était la meilleure période de plantation des groseilliers - on craignait tout simplement de la laisser passer ou qu’elle soit déjà passée.

À propos du nom des groseilliers, nous avons rédigé un article dans notre livre de jardinage.

Avantages et inconvénients des différentes périodes de plantation possibles

Comme nous l’avons dit, la période de plantation est en fait tout le temps? grâce aux plants en conteneur. Toutefois, il est judicieux de se remémorer brièvement les avantages et inconvénients des différentes périodes de plantation possibles. Il est aussi possible alors de prendre les bonnes mesures de précaution et d’accompagnement.

Sentir le printemps - et planter les groseilliers au bon moment

Il est un fait connu que les groseilliers débourrent très tôt dans l’année, les boutons s’épaississent dès le mois de février et à un moment donné en mars, ils n’y tiennent plus et commencent à pousser. C’est la même chose pour le jardinier? Et il n’est donc pas étonnant que les envies de plantation des groseilliers soient au plus fort au printemps. C’est pourquoi nous nous permettons de regarder d’un peu plus près les plantations de printemps?

Lire également : Les groseilliers et l’hiver qui n’en était pas un. 

Photo : groseillier Ribest® Glasperle® -variété tardive aux fruits presque translucides

La fin de l’hiver et les premières fleurs de printemps au jardin provoquent chaque année aux jardiniers amoureux de la nature de véritables effusions qui s’accompagnent souvent d’impulsions dont on n’aurait pas cru qu’elles fussent possibles et d’un bouillonnement d’idées pour redessiner de fond en comble les massifs, fruitiers et haies d’églantiers. Et très clairement, il s’agit d’une part de votre jardin et d’autre part chacun peut déterminer comme il lui sied la période de plantation des groseilliers. Dans votre enthousiasme d’un nouvel aménagement du jardin et vos ambitions de réorganiser la parcelle au printemps, nous vous conseillons vivement de tenir compte du fait que nos groseilliers blancs, rouges ou nos cassissiers et nos arbres à haute tige, déjà très robustes et grands à la livraison, ne poussent pas seulement considérablement en largeur, mais gagnent également en hauteur, selon le mode de culture choisi. 

Nous vous expliquons dans cet article pourquoi les groseilles sont bonnes pour la santé. Nous avons également recueilli une foule de délicieuses recettes pour vous : mousse, chutney, tisane, confiture, macarons et marmelade aux groseilles.

Conclusion : planter des groseilliers - Automne ou printemps ?

Cette introduction permet à elle seule d’identifier que la meilleure période de plantation des groseilliers est à l’automne, tout au moins pour leur développement, car ils ont ensuite suffisamment de temps pour former leurs fines racines suçoirs et de robustes rejets et tiges latérales, constitutifs des futurs rendements. Comme nous l’avons souligné précédemment, la période de plantation des groseilliers est en fait toute l’année, il suffit de tenir compte des avantages et inconvénients respectifs.

Le bon emplacement pour vos groseilliers

Peu importe que vous préfériez planter vos groseilliers au printemps, en été ou à l’automne, les règles à respecter pour les mettre en terre sont immuables. Bien que nos différentes variétés de groseilliers puissent trouver quasiment leur place dans le jardin, telles que le (PLUS BEAU) groseillier rouge Ribest Decorette® ou le (PLUS AROMATIQUE) groseillier rouge Ribest® Susette®, offrez-leur une petite place à mi-ombre pour leur plus grand bien, où ils ne seront pas trop exposés aux rayons brûlants du soleil à midi. Un mur nord ombragé pourrait être envisagé pour la plantation de groseilliers, ainsi que sous des fruitiers plus hauts, dispensant de l’ombre. Les expositions sud, susceptibles de se réchauffer trop rapidement au printemps, conviennent moins bien, tout comme les dépressions de terrain où l’eau peut s’accumuler bien trop vite. Mais si vous hésitez entre plus de soleil ou plus d’ombre, choisissez alors l’emplacement le plus ensoleillé. Conservez un port plus touffu et plus dense (avec plus de tiges) afin que les baies en développement soient mieux protégées contre le rayonnement solaire direct et les coups de soleil. Il est déconseillé par contre de le conduire en palmette ou en fuseau en plein soleil ou contre un mur exposé au sud.
 

Photo : groseillier Ribest® Lisette® - en pot avec lavande « Hidcote Bleu » et rosier « The Fairy Red » 

Période de plantation des groseilliers - ils préfèrent les sols peu calcaires !

Les meilleurs rendements de groseilliers en pot sont obtenus sur des sols peu calcaires avec le plus fort taux possible de substances organiques, où le pH varie entre 6 et 7. Choisir de les planter un peu plus tard, par exemple juste après la récolte estivale, laisse suffisamment de temps aux groseilliers pour s’acclimater aux conditions du sol, pour se développer magnifiquement et sûrement par un temps pas encore trop rigoureux et de redémarrer de plus belle au printemps suivant durant leur magnifique floraison. 

Planter des groseilliers : voici comment procéder simplement en trois étapes

• Choisir la date idéale

En fait la date idéale, c’est toute l’année? Nos robustes plants en conteneur de 5 l, cultivés pendant plus de 2 ans, peuvent être plantés sans problème toute l’année, donc aussi à l’automne, si nous ressentons de septembre à octobre toujours le besoin de réorganiser « un peu » nos jardins. Notre chef Markus Kobelt en avait précisément envie et montre dans la vidéo suivante comment cultiver les groseilliers, qu’il transplante en trois bonnes minutes du pot à la terre de jardin.

• Préparer le sol

Au début, il faut préparer au mieux le sol comme c’est souvent le cas pour installer de nouvelles plantes. Un ameublissement en profondeur est impératif pour cultiver les groseilliers, car il s’agit d’arbustes à racines traçantes, où la formation racinaire est limitée à la zone juste en dessous de la couche supérieure. Il est important de souligner qu’il est préférable d’apporter une quantité suffisante de compost bien décomposé et du paillis au sol pour bien l’alimenter. En l’absence de compost bien mûr, vous pouvez aussi mélanger à la terre 30 % de terreau fertile n°2. L’humidité de base du substrat et du sol en sera améliorée et les arbustes seront mieux protégés d’un éventuel dessèchement, en toute simplicité. Toutefois, il faut impérativement éviter la formation d’humidité stagnante, tel que cela se produit souvent après des jours de pluie, et ce quelle que soit la variété de groseilliers. En cas de conditions du sol défavorables, rien ne s’oppose à ce que vous fertilisiez les groseilliers au démarrage en apportant un peu d’engrais complet, de préférence Frutilizer plus à forte teneur en matière organique.

• Planter le groseillier (vidéo)

Le trou de plantation des groseilliers doit avoir un diamètre équivalant au moins au double de la motte. Ainsi que nous vous l’avons expliqué dans la vidéo, il faut démêler un peu la motte juste avant la plantation (précisément : juste après avoir dépoté la plante !). La profondeur du trou doit être telle que la motte soit recouverte d’une couche de terre de cinq à dix centimètres.
La règle suivante s’applique à propos de la profondeur : Les groseilliers sont plantés en profondeur (ainsi que décrit ci-dessus : Recouverts de 5 à 10 cm de terreau), la tendance actuelle est de ne pas trop enfoncer les scions (juste une largeur de doigt au-dessus de la motte). Pourquoi ? Sur les groseilliers conduits en arbustes, nous souhaitons avoir le plus possible de bourgeons souterrains qui formeront les tiges de base des années suivantes et le régénéreront, ce que nous ne souhaitons pas pour les scions.
 

Photo : profondeur de plantation idéale des groseilliers

La seule exception est les groseilliers qui doivent être conduits plus tard en fuseau ou dits en « palmette verrier » (palissage à trois charpentières). Vous devez également planter moins profondément pour limiter la formation de nouvelles tiges. Une fois le trou rempli et tassé autour des groseilliers, arrosez copieusement et régulièrement pendant les jours suivants.

 
Vidéo : Comment planter un groseillier en buisson ?

Comme nous l’avons vu dans le film, les bourgeons attendus les années suivantes et, espérons-le, luxuriants ainsi que la formation de nouvelles tiges à la base dépendent fortement de la bonne profondeur de plantation. Pour les groseilliers plantés en pot, comptez de cinq à dix centimètres d’espace libre au-dessus de la motte, qui sera ensuite comblée par du terreau. 

Souhaitez-vous transplanter vos groseilliers ? Alors, consultez cet article ici. 

Respecter les distances de plantation entre groseilliers

Peu importe que votre cœur de jardinier palpite pour nos groseilliers en haute tige ou pour une variété vigoureuse à conduire en buisson compact : les baies ont presque toujours des visées plus expansionnistes que nous ne l’aurions cru. Respectez les valeurs minimales suivantes à la plantation :

Photo : groseillier Ribest® Blanchette® - groseillier à gros fruits blancs extrêmement doux

Quelle sera la taille des groseilliers ?

Pour les groseilliers, il faut toujours imaginer la taille future des arbustes ou du scion dans 5 ou 10 ans. Nous vous indiquons dans le tableau suivant une vue d’ensemble des tailles escomptées :

Chez Lubera® nous nous efforçons de vous proposer des plantes toujours améliorées. C’est la raison pour laquelle nous avons croisé par exemple des groseilliers et des groseilliers à maquereau. 

Photo : Haute tige groseillier Ribest® Lisette® - avec des baies très grosses sur des grappes compactes

Arroser copieusement les groseilliers

Peu importe à quel moment vous plantez les groseilliers, arrosez dès le début généreusement et si possible avec de l’eau de pluie déjà décantée depuis quelques jours. L’arrosage fonctionne particulièrement bien si vous avez créé une cuvette d’arrosage en terre autour des racines, car elle permet de réguler l’humidité tout autour de la plante. Par la suite, il faut laisser aux jeunes racines le soin de s’en occuper, au risque qu’elle ne se laisse aller à une consommation de luxe : Sinon pourquoi formerait-il des racines si on lui donne à boire tous les jours? Bien entendu, la situation peut être tout autre si l’été se passe sans aucune précipitation et en cas de plantation en été, lorsque l’arbuste est paré de tout son feuillage : ici, il aura besoin de notre aide encore pendant quelque temps, mais il faudra le laisser ensuite travailler lentement…

Tailler les groseilliers : Faut-il effectuer une taille après la plantation ?

Cette question suscite de nombreux débats et la littérature comprend des recommandations diamétralement opposées? Les conseils suivants sont issus de la pratique chez Lubera® :

• les scions ne sont en principe jamais taillés après la plantation. Si quelques tiges sortent de la couronne, il faut arrondir celle-ci en réduisant celles qui sont trop longues

Photo : Les groseilliers peuvent également être plantés sous forme de simples tiges ; au moment de l’achat, la couronne est déjà présente et compte 3 à 5 branches principales. 

• Les groseilliers conduits en arbustes, seront taillés comme suit : Éliminer totalement les tiges faibles (les rabattre à 2-3 cm), laisser les 3 à 6 tiges les plus fortes. Elles ne seront raccourcies que lorsqu’elles mesureront 50 à 70 cm de long, puis seront rabattues à 50 cm. Cette opération est bénéfique à la stabilité des tiges qui porteront bientôt les premiers fruits.
• Les groseilliers conduits en palmette ou en fuseau doivent évidemment être fortement rabattus. Pour le fuseau, on ne conservera que la branche la plus forte, pour la palmette on conservera 3 branches. Celles-ci ne seront pas raccourcies. Par ailleurs : Pour conduire un groseillier en fuseau ou en palmette, les tiges seront supprimées le plus bas possible, voire arrachées de sorte que le moins possible de tiges de base ne se développent

Lisez ici comment tailler les cassissiers. Ce n’est pas votre variété ? Nous avons alors aussi rédigé un article sur la taille des groseilliers. 

Entretenir et cultiver les groseilliers

Arbuste

Si vous souhaitez les cultiver en arbustes, il faut planter les groseilliers assez profondément. Ce qui signifie de recouvrir de terre dans tous les cas les départs de tige inférieurs. Du fait qu’une grande partie de la plante est enterrée, elle continue à former de nombreuses nouvelles tiges annuelles à partir du sol, permettant de disposer toujours de nouveaux bois pour réaliser un buisson. Une rotation suffisante du bois fructifère a alors lieu et l’arbuste ne vieillit pas.
Il n’est pas impératif de tailler la plante pour la conduire en buisson. Il faut décider ici si on préfère récolter des fruits au cours de l’année même ou si l’on préfère un arbuste à port touffu. Si l’on se décide pour les fruits, il ne faut pas le tailler. Si l’on souhaite avoir un arbuste compact avec de nombreuses tiges, rabattez toutes les tiges à 3 à 5 yeux (boutons), pour provoquer un redémarrage vigoureux. Cependant, le rendement de l’année suivante sera moindre.

Photo : taille, pendant le repos végétatif, raccourcir les branches aux deux tiers ; sélectionner les 4 à 6 branches les plus vigoureuses et éliminer entièrement les autres. Chaque année, supprimez les 1 à 3 branches les plus anciennes et laissez les jeunes branches

Fuseau ou palmette verrier

Ce mode de culture conserve soit une branche soit trois branches sur une structure. Il faut ici laisser pousser plus tranquillement le groseillier, c’est-à-dire qu’il forme moins de rejets d’une année que sur la conduite en arbuste, car par année, 1 à 2 tiges au maximum doivent être renouvelées. Pour y parvenir, la plantation sera moins profonde. Pour conduire l’arbuste en palmette verrier, on couvrira au maximum les tiges inférieures de terre, tandis qu’en fuseau toutes les tiges devront être au-dessus du sol pour que la plante forme le moins possible de rejets à la base. Ceci pourrait présenter un surcroit de travail en matière de taille, mais qui peut être évité pour une grande part grâce à une plantation dans les règles de l’art.

Photo : À la place de 3 tiges, une seule est conservée à la plantation ; ne pas la tailler ; attacher soigneusement les allongements.

Photo : ne conserver que les 3 charpentières les plus robustes à la plantation ; ne pas tailler. Au cours des 2 années suivantes, attacher soigneusement les allongements.

Nous avons synthétisé dans un autre article toutes les informations sur la taille des groseilliers.

Multiplier les groseilliers et cassissiers

Les groseilliers se multiplient très facilement par des tiges lignifiées. Celles-ci sont mises en terre à l’automne et arrosés. Au bout de peu de temps, les premières racines se forment sur les boutures.

Plantations au pied des groseilliers 

Nous avons mentionné au début à quel point les scions de groseilliers pouvaient accueillir diverses plantations à leur pied. Vous pouvez acheter des hautes tiges de groseilliers de qualité supérieure dans notre boutique. Les scions permettent pour ainsi dire de profiter d’un deuxième étage supplémentaire dans votre verger ou jardin baccifère et de disposer au-dessus du parterre d’un espace libre d’environ 50 à 80 cm autour du tronc. Il est possible de faire de même avec des groseilliers, le tout étant de leur trouver les compagnons adéquats qui leur permettront de surmonter le dénuement hivernal. Des fleurs précoces (narcisses, jonquilles, primevères) plantées au pied permettent d’égayer d’une vigueur toute printanière l’environnement particulièrement triste, esthétiquement parlant, des groseilliers quelques semaines avant leur floraison (la plupart du temps fin avril). L’absinthe est réputée être une compagne végétale remarquable pour les groseilliers, en les protégeant de façon totalement naturelle contre la rouille vésiculeuse, tant redoutée.

Ravageurs et maladies des groseilliers

Les groseilliers ne sont pas spécialement vulnérables aux attaques de ravageurs, mais plutôt aux maladies.
L’anthracnose du cassis est une maladie virale qui se traduit par une diminution des lobes et des dentures sur les feuilles et une chute du rendement. Ces virus sont transmis de plus par le phytopte du groseillier. Malheureusement, la plupart du temps, la suppression des parties infestées ne suffit pas et il faut arracher tout l’arbuste.
La rouille vésiculeuse (une maladie cryptogamique) se traduit par une décoloration en forme de tache des feuilles, suivie par des pustules jaunes à leur revers. Seul le recours à des produits phytosanitaires spéciaux s’avère efficace, car le champignon résiste au gel et survit ainsi dans le sol et pas uniquement sur le végétal attaqué. Il en est de même pour la pourriture grise, dont l’infestation recouvre les feuilles d’un revêtement grisâtre.
Dans l’alternariose, des taches brun foncé se forment sur les feuilles, qui s’enroulent alors puis tombent. Il est impératif de supprimer sans délai toutes les parties attaquées et de les jeter (pas sur le compost !), car ce champignon est également très résistant.
En revanche, la bonne nouvelle pour ce que l’on appelle la « coulure » (chute prématurée des fruits), c’est-à-dire que les fleurs tombent en partie, c’est qu’il n’y a pas de maladie ou ravageurs sous-jacents, mais que ce phénomène est imputable à des conditions météo défavorables.