Planter, entretenir et tailler un cerisier - le guide Lubera® des cerisiers

Voulez-vous planter un cerisier ? C’est une bonne idée, car l’arbre fruitier est tout simplement un incontournable dans un jardin naturel. Le cerisier vous ravit au printemps avec une splendeur incomparable de fleurs et un énorme bourdonnement de milliers d’abeilles, et en été, le cerisier vous fournit de délicieuses cerises. En automne, le cerisier présente un feuillage jaune vif, tandis que son apparence donne également une image harmonieuse en hiver, lorsque ses branches sombres se détachent sur le ciel gris. Avec les cerisiers pré-cultivés de la boutique Lubera et ces instructions de culture, la plantation de cerisiers est sûre de réussir.

Dans cet article, vous apprendrez non seulement comment planter au mieux un cerisier, mais vous recevrez également des astuces et des conseils sur la taille des cerisiers, les soins des cerisiers (fertilisation, protection hivernale) et le contrôle des maladies et des ravageurs les plus fréquents. L’article vous proposera aussi des informations sur la cueillette, le stockage et le recyclage.

Les cerises – l’histoire à succès d’un fruit noble

Quel est ce fruit à qui une fête spéciale est consacrée au Japon ?

Origine et caractéristiques

Toutes nos espèces de cerisiers (Prunus) descendent très probablement du cerisier des oiseaux (Prunus avium), originaire du Proche-Orient.

On pense que la cerise aigre (Prunus cerasus) est un croisement entre le cerisier des oiseaux et le cerisier des steppes. Les fruits du cerisier acide – également connus sous le nom de griottier – ont une teneur élevée en acides de fruits, c’est pourquoi elles ont un goût acide malgré le fructose qu’ils contiennent. Les cerises acides les plus connues sont certainement les grosses cerises morelles juteuses et d’un rouge profond. Les cerises acides sont pleines de vitamines et de minéraux et sont très bénéfiques pour la santé. On dit qu’elles ont un effet anti-inflammatoire et analgésique. Pendant longtemps, les cerises acides ont été le chef de file de la culture fruitière commerciale et privée. Entre-temps, elles ont été dépassées par les cerises douces – ici les bigarreaux et les guignes méritent d’être mentionnées.

Photo : Griotte « Jade » (Prunus cerasus 'Jade') – une cerise acide avec une saveur acidulée-douce étonnamment équilibrée.

Ce qu’on appelle les cerises douces sont des variétés issues du cerisier des oiseaux, sauf que leurs fruits sont plus gros et plus sucrés. La couleur des fruits de la cerise varie du jaune pâle au noir-rouge en passant par le rouge clair et le rouge sombre.

Lors de leurs campagnes, les soldats romains ont découvert la cerise (douce) dans l’actuelle Turquie et l'ont rapportée à Rome. Seulement quelques décennies plus tard, la cerise a franchi les Alpes et s’est également répandue dans la partie de la Germanie sous domination romaine.
Aujourd’hui, les principales régions d’Allemagne cultivant la cerise sont principalement situées dans les régions plus chaudes du Bade-Wurtemberg, de la Suisse franconienne, de l’Altes Land (ancien pays) près de Hambourg et de l’est du Brandebourg. Le Festival des cerisiers en fleurs à Werder an der Havel jouit ainsi d’une réputation internationale.
Les cerisiers étaient gardés comme un trésor. Mon père a prétendu avoir reçu une gifle de sa mère (ce qui était vraiment très rare) car il avait cassé une grosse branche du cerisier en chahutant.

Cerises douces ou cerises acides – quel arbre me convient le mieux ?

Le cerisier doux n’est pas un arbre pour les petits jardins. Cet arbre aime bien prendre ses aises. En se développant rapidement et en formant des couronnes spacieuses, il occupe l’espace qu’une majesté mérite. Il contraste avec le griottier, qui présente un port légèrement différent (les branches pendent légèrement comme un saule pleureur) et sa dimension demeure également nettement inférieure à celle du cerisier doux.

Photo : Cerise douce « Kordia » (Prunus avium 'Kordia') – une variété moderne avec de gros fruits en forme de cœur qui sont très sucrées et toutefois d’une acidité rafraîchissante.

Quel est le meilleur moment pour planter un cerisier ?

Dans le cas des cerisiers en bacs, nous recommandons une période de plantation entre septembre et juin. L’expérience a montré que les cerisiers plantés en automne se développent particulièrement bien. Le sol fournit souvent encore suffisamment de chaleur résiduelle pour favoriser la croissance des racines. Dans le même temps, le cerisier se prépare à la dormance hivernale en arrêtant le flux de sève. En conséquence, il ne se forme aucune nouvelle pousse qui pourrait alors mourir de froid en hiver.

Mais vous pouvez aussi planter un cerisier en mars.

Exigences relatives à l’emplacement des cerisiers

Avant de planter le cerisier, vous devez d’abord déterminer un emplacement approprié.
Les cerisiers prospèrent très bien dans les endroits chauds, ensoleillés et protégés du vent. Évitez un emplacement à l’ombre. Un certain degré de sécheresse en été est également très utile. Idéalement, le sol est perméable et riche en humus, bien que la cerise douce soit plus exigeante que la cerise acide. Vous ne devriez jamais planter un cerisier sur des sites avec un sol compacté, voire engorgé. Les sols limoneux ou les dépressions ou creux sont donc à éviter. Les cerisiers réagissent alors souvent avec le phénomène de coulure de sève, qui bloque la circulation de la sève et finit par entraîner le dépérissement et la mort des grosses branches.
L’augmentation de la taille et les exigences d’espace nécessaires au cerisier à fruits doux ont déjà été soulignées au début de l’article. Dans le cas des plants à port fusiforme ou colonnaire, ces considérations ne jouent aucun rôle.

Photo : Griottier colonnaire Fruttini® « Jachim » (Prunus cerasus 'Jachim) – parfait pour les petits jardins avec peu d’espace. « Jachim » est l’une des meilleurs griottiers pour une dégustation pleine de fraîcheur

Variétés de pollinisateurs de cerises

Comme les cerisiers ne s’autofertilisent généralement pas, elles ont besoin d’un deuxième cerisier à proximité. Même si la description du produit indique que cette variété est autofertile, vous augmenterez considérablement la récolte de cerises en plantant un cerisier supplémentaire. Lors du choix de la variété pollinisatrice, une seule chose importe : les périodes de floraison doivent être identiques. Les deux cerisiers ne doivent pas être distants de plus de 7-8 mètres.

Les griottiers sont autofertiles et peuvent donc être plantés comme un arbre solitaire sans hésitation.

Planter un cerisier – explications étape par étape

Voici la meilleure façon de planter un cerisier :

une fois que vous avez choisi l’emplacement optimal, creusez le trou de plantation. Il doit avoir au moins deux fois la taille de la motte de racine. Déposez la terre extraite à côté du trou de plantation. Vous en aurez besoin plus tard.
Ameublissez un peu le sol au fond du trou de plantation avec une binette. Pour les sols moins perméables ou très compactés, vous pouvez éventuellement ajouter une couche de gravier grossier ou d’argile expansée. Cela assure un meilleur drainage.

Notre conseil : Profitez-en pour placer un piquet de support à côté du jeune arbre dans le trou de plantation. Cela donne à votre cerisier un soutien pendant son développement et le protège des tempêtes d’automne et d’hiver. La hauteur du poteau doit être la même que l’extrémité du tronc de l’arbre et ne doit en aucun cas atteindre la couronne de l’arbre. Positionné sur le côté sud du tronc du cerisier, il le protège également contre les brûlures causées par un ensoleillement excessif. Plus tard, attachez votre plant sur la largeur d’une main en dessous de l’extrémité du piquet. Nous recommandons d’utiliser des matériaux non coupants et extensibles tels que des bandes élastiques ou les cordes de noix de coco classiques. Des accessoires appropriés sont disponibles chez les détaillants spécialisés. Un vieux tissu ou un tissu de coton comme base protège l’écorce encore sensible de l’arbre.

Allégez un peu la motte de racines avant de la planter. Au fond du trou de plantation, ajoutez quelques pelletées de terre de compost pur et bien mûr avec un peu de cendre de bois en guise de finition. Mélangez le terreau de compost frais avec du terreau ou la terre qui a été extraite. L’ajout de poudre de roche et de chaux d’algues est également bénéfique. Insérez la motte de racines et remplissez le trou de plantation avec le mélange compost-terre. Veillez à ne pas planter la racine du cerisier plus profondément qu’elle ne l’était dans le récipient. Si l’emplacement épaissi de la greffe se trouve sous la surface du sol, vous devrez corriger la hauteur. Si l’emplacement de la greffe est à environ 5 cm au-dessus du sol, tout est parfait. Avant de remplir le trou de terre, secouez bien la motte de temps en temps. Cela permet d’obturer les cavités existantes et d’éviter que les racines ne soient littéralement suspendues dans l’air. Enfin piétinez fermement la terre sans tasser toutefois. Arrosez abondamment et laissez le cerisier faire le reste.

Photo : Cerisier arbuste « Carmine Jewel »(Prunus hybr. 'Carmine Jewel') – le premier de tous les cerisiers arbustes avec une couleur intense et une chair foncée.

Taille des cerisiers – Comment procéder

Tout d’abord, quelques notions de base sur la taille des cerisiers, qui s’appliquent à presque tous les arbres fruitiers. Pourquoi tailler un cerisier ?

Raisons de tailler les cerisiers :

• Prévention de sa croissance incontrôlée

• Suppression des branches malades ou mortes

• Formation pour lui donner (ou lui conserver) une apparence agréable

• Préservation de la vitalité et de la récolte de cerises qui en résulte

À noter : chaque coupe est une blessure à l’arbre et provoque une réaction correspondante.
Après la taille, c’est surtout la croissance du cerisier qui est stimulée. Il s’efforce alors de former de nouveaux rameaux et une masse foliaire. L’arbre retarde alors la formation de boutons floraux et la nouaison. Bien sûr, à un moment donné, un arbre doit former un nouveau bois de fructification, ce qui ne peut intervenir qu’au moyen de nouvelles pousses – mais les deux premières récoltes après une taille radicale sont par conséquent beaucoup plus réduites que les précédentes.

Dans le cas des cerisiers, vous devez donc vous demander au préalable si chaque taille est absolument nécessaire. Il faut donc faire preuve de modération.

C’est là que les 4 principes de la formation pour les arbres fruitiers entrent en jeu.

Les 4 principes de la formation pour les arbres fruitiers

1. La croissance des rameaux et la formation des boutons floraux / nouaison se font concurrence.

2. Le paradoxe de la taille : une taille vigoureuse entraîne également une forte croissance. Les exigences pour la formation sur tige sont contraires à celles de la formation de l’arbre fruitier. Ici, il est important de tailler le moins possible (de préférence il faut l’attacher) afin d’obtenir un début rapide de rendement, ce qui ralentit la croissance.

3. Plus les rameaux sont érigés, plus leur croissance longitudinale est forte et moins ils forment de boutons floraux. Les rameaux plats, en revanche, forment de nombreux boutons floraux et présentent une croissance longitudinale plus faible. C’est pourquoi vous devez attacher les branches latérales et fruitières aussi horizontalement que possible.

4. Le principe supplémentaire pour les cerisiers et les
   pruniers Si un élément subordonné (par exemple une branche latérale) a plus de 60% de l’épaisseur de l’élément parent, il doit être enlevé. Pour cela, il n’est pas nécessaire de le supprimer complètement, mais uniquement partiellement (environ 1 à 3 yeux).

À noter : Les variétés de cerisiers à forte croissance de la famille des cerises douces sont moins taillées, tandis que les variétés de griottiers à croissance faible ont tendance à être taillées plus radicalement.

Dans le cas des cerisiers, la taille ne se fait pas sur le collier de branches comme c’est le cas avec d’autres arbres fruitiers, mais sur les moignons ou les chicons. Les cerisiers ne sont pas capables de recouvrir les plaies. Les souches ou les extrémités de branches causées par des blessures sèchent jusque dans le bois frais, de sorte que la taille doit être faite à une distance de 7 à 10 cm du collet.

Instructions pour la taille des cerisiers

Dans l’illustration suivante sur la taille des cerisiers, nous expliquons les mesures individuelles.

Après la plantation (d’un arbre de 2 ans) ou 1 an après la plantation d’un arbre de 1 an – image de gauche

Si vous avez planté un cerisier de deux ans, cette recommandation de taille s’applique peu de temps après. Si vous avez planté un cerisier d’un an, attendez un an après la plantation pour procéder à cette taille.

Tout d’abord, raccourcissez le centre de 1/3. Supprimez les branches concurrentes du rameau central. Les branches trop vigoureuses ou trop érigées avec un angle inférieur à 30 degrés par rapport au bourgeon apical (dites branches fendues) peuvent être réduites à la longueur des moignons en laissant 2 à 4 yeux. Comme indiqué dans le 3e principe sur la formation des arbres fruitiers, les rameaux de cerisiers forment plus de boutons floraux et de nouaisons quand ils poussent à l’horizontale. Par conséquent, attachez les branches latérales et les branches fruitières de manière aussi plate que possible. Prévoyez un angle allant de 10 et 20 degrés.

1-2 ans après la première taille du cerisier – image de droite

Cette fois, enlevez uniquement la flèche terminale. Encore une fois, retirez les branches concurrentes de celle du milieu. Attachez les branches nouvellement formées avec des ficelles de manière aussi plate que possible. Dans le cas de rameaux latéraux et aussi de rameaux fruitiers plus vigoureux, une simple attache ne suffira pas. Ici, vous pouvez utiliser des poids pour amener ces rameaux dans une position horizontale.
Si un rameau à port érigée s’est développé sur le moignon dès la première coupe, retirez-le complètement. Les branches qui courent à plat à partir du moignon peuvent être laissées telles quelles dans certaines circonstances. Assurez-vous simplement que celles-ci restent également horizontales pour garantir une formation uniforme de la couronne.

Quand est-il temps de tailler les cerisiers à fruits doux ?

Les cerisiers à fruits doux sont de préférence taillés en été (entre août et septembre) après la récolte. La taille d’été provoque un affaiblissement de la réponse de croissance causée par la taille. Par temps sec et chaud en été, les blessures provoquées par la taille pour les cerisiers à fruits doux peuvent mieux guérir et ainsi réduire le risque de maladie.

Quand est-il temps de tailler les griottiers ?

Comme pour d’autres arbres fruitiers, le griottier peut être taillé à la fin de l’hiver. Veuillez choisir une journée sans gel, sèche et un peu nuageuse.

Quels outils utiliser pour tailler votre cerisier ?

La taille de plantation / formation peut encore être réalisée avec un sécateur. Les mesures de taille ultérieures pour le rajeunissement doivent être effectuées de préférence avec un sécateur ou, mieux encore, avec une scie à bois. Dans tous les cas, l’outil de coupe doit être tranchant pour éviter un effilochement des bords. Nettoyez l’outil de coupe avec de l’alcool ou d’autres désinfectants. Cela empêche les agents pathogènes de pénétrer dans les plaies de la taille.

Photo : Cerise douce « Giorgia » (Prunus avium 'Giorgia') – la meilleure variété précoce parmi les cerises douces. Les fruits sont rouge sombre et ont un goût très aromatique.

Entretien d’un cerisier

Il ne suffit pas de planter un cerisier. Si vous voulez que l’arbre se développe en un spécimen bien développé avec beaucoup de cerises chaque année, vous devez l’entretenir en conséquence. Vous savez déjà comment rajeunir l’arbre et conserver sa vitalité en le taillant régulièrement. D’autres mesures d’entretien comprennent la fertilisation, une protection hivernale adéquate et la lutte contre les maladies et les ravageurs.

Un cerisier a-t-il besoin d’être fertilisé ?

Un apport constant en nutriments est essentiel pour avoir une croissance à long terme et un grand nombre de fruits. Un sol riche en nutriments est la condition préalable de base pour cela, mais la fatigue progressive du sol entraîne une diminution de la disponibilité des nutriments. Si vous voulez assurer une croissance saine et une récolte de cerises constante même après des années, vous devez apporter une fertilisation supplémentaire.
Lors de la plantation de cerisiers, la première fertilisation consiste à ajouter du compost bien mûr au trou de plantation, éventuellement en ajoutant de la poudre de roche et de chaux d’algues. Cela donne au cerisier l’énergie nécessaire pour démarrer. Après cela, l’engrais est appliqué chaque année au printemps au pied du tronc de l’arbre. Habituellement, des engrais organiques à effet de longue durée sont utilisés. Les engrais pour tomates donnent de bons résultats ici. L’azote favorise la croissance globale et la formation des feuilles. Le potassium et le phosphore favorisent la formation des fleurs et la nouaison. Dans le cas de très jeunes spécimens avec un système racinaire peu développé, la fertilisation des cerisiers peut être complétée par l’application de compost frais. En l’appliquant début juin, la formation des boutons floraux est ensuite stimulée. En automne, vous pouvez fertiliser à nouveau avec du compost de jardin mûr et du fumier de cheval mûr avant que le cerisier n’entre en hivernage.
Les engrais minéraux tels que le Blaukorn ne sont pas nécessairement recommandés en raison de la disponibilité immédiate des nutriments. En cas de mauvais dosage, il existe un risque de surfertilisation et de dégâts pour les racines.
Si vous avez un peu d’expérience dans la fabrication de purins végétaux, vous pouvez également utiliser toutes les 2-3 semaines du purin d’ortie (dilué 1:10). Cela donne non seulement à l’arbre une portion supplémentaire d’azote et de phosphore, mais le renforce également dans la lutte contre les maladies et les ravageurs.

Protection hivernale – comment garder votre cerisier en bonne santé pendant l’hiver

Vous pouvez appliquer une couche de chaux sur le tronc de cerisier. Elle reflète le soleil d’hiver et abaisse ainsi la différence de température entre le côté ensoleillé et ombragé du tronc d’arbre. Le risque de fissures dues au gel est ainsi réduit. Au fil du temps, la chaux est emportée par les précipitations et pénètre dans le sol sous forme d’engrais.

Photo : Cerise douce « Regina »(Prunus avium 'Regina) – la meilleure variété tardive de qualité parmi les cerises douces.

Maladies et ravageurs

Dans le cas des cerisiers, le jardinier sera confronté tôt ou tard à certaines maladies et ravageurs. Nous vous montrerons comment reconnaître ces maladies ou infestations de ravageurs et ce que vous pouvez faire pour lutter contre elles.

Infestation de cerisiers par la moniliose

Les maladies causées par divers champignons Monilia sont parmi les plus fréquentes chez les cerisiers en tant que représentants des fruits à noyau.

La moniliose affecte principalement la cerise acide et ici le griottier. Le champignon pénètre dans l’arbre par la fleur. Il se propage par le vent, l’air humide et les insectes – il est donc difficile de prendre des mesures de prévention. Une fois dans le bois fruitier, il produit des toxines, provoquant d’abord le dessèchement des fleurs, puis des feuilles et plus tard de tout le rameau. De la gommose peut s’écouler à la limite du bois sain.

Que pouvez-vous faire contre la moniliose sur le cerisier ?

La prévention est le meilleur remède. Un arbre fruitier en bonne santé est la meilleure assurance maladie. Cela s’applique également aux cerisiers. Lorsque vous achetez un cerisier, recherchez la résistance à la moniliose. Assurez-vous d’un emplacement optimal avec un sol bien ventilé et sans eau stagnante. Le cerisier doit être ensoleillé et un peu aéré afin qu’il puisse sécher rapidement après une averse. Éclaircir régulièrement la couronne de l’arbre. En fertilisant avec du purin d’ortie, de consoude ou de prêle, vous renforcez les défenses naturelles du cerisier.

Une fois que le cerisier est infesté par la moniliose, il est généralement déjà trop tard. Vous pouvez ensuite enlever systématiquement toutes les parties infestées (couper les rameaux loin jusque dans le bois sain) et espérer que ce remède radical est efficace. Le matériel affecté de l’arbre touché par la moniliose ne doit pas être déposé sur le compost. Les spores fongiques de la moniliose ont une durée de vie extrêmement longue et seraient répandues sur tout le jardin si le sol de compost devait être appliqué plus tard. Cela s’applique également aux feuilles infectées et c’est l’une des raisons pour lesquelles je ne préconise pas le paillage avec mes propres feuilles.

La pulvérisation de fongicides provenant de détaillants spécialisés n’est efficace à titre préventif que si elle est effectuée pendant la floraison des cerisiers.

Dans le cas de la moniliose, le champignon attaque principalement les cerises au stade de fruit. Pour cette raison, vous devez éliminer radicalement les fruits desséchés restants et les éliminer séparément. Profitez de la taille (griottier en hiver) pour le faire.

La mouche de la cerise et la mouche du vinaigre

La mouche de la cerise est une espèce d’insecte qui peut affecter considérablement la récolte des cerises en cas d’infestation massive. Dès que les cerises jaunissent, les mouches de la cerise pondent leurs œufs dans le fruit en développement. Les asticots se frayent un chemin à travers la chair de la cerise, la rendant impropre à la consommation. Les variétés de cerises très précoces semblent être attaquées moins fréquemment que les variétés à maturité moyenne et tardive. Dans la lutte contre les asticots, vous pouvez faire appel aux forces de la nature et, par exemple, promouvoir les ennemis naturels des insectes nuisibles tels que les guêpes parasites, les pinces d’oreille et les cloportes. Ou vous pouvez recouvrir les arbres avec des filets à mailles serrées juste avant que les cerises ne jaunissent. Les autocollants jaunes avec de la colle sont plus utilisés pour contrôler l’infestation et ne conviennent pas à une lutte contre la mouche de la cerise.
Originaire d’Asie, la mouche du vinaigre est devenue une menace sérieuse depuis son arrivée il y a plus de 10 ans. Elle pond ses œufs dans le fruit de la cerise juste avant la maturité, ce qui rend la lutte chimique impossible. De la ponte à la perte du fruit, la mouche peut mettre moins de 2 jours.
Dans la mesure du possible, des moustiquaires spéciales à mailles fines devraient être utilisées. Dans de nombreux cas, des pièges à odeurs sont également expérimentés. Pour ce faire, mélangez de l’eau avec du vinaigre de cidre de pomme et un trait d’alcool et, avec des autocollants jaunes, placez plusieurs pièges autour du cerisier.

Cheimatobie

Les chenilles de ce papillon peuvent faire de lourds ravages sur un cerisier. Feuilles, fleurs et boutons – rien n’est à l’abri des chenilles voraces. Le remède le plus efficace contre la cheimatobie est les anneaux de colle, que vous devez attacher au tronc à partir d’octobre et ne pas retirer avant mars. Les grands oiseaux (nichoirs, alimentation hivernale) peuvent également être utiles comme prédateurs.

Puceron noir du cerisier

Il n’y a pas grand-chose que vous puissiez faire contre une infestation à grande échelle de pucerons. À titre préventif, il est recommandé de planter des capucines autour de l’arbre. Non seulement elles sont jolies, mais éloignent également les pucerons. Si l’arbre n’est pas encore trop grand, l’aspersion avec la poudre de roche peut également aider à lutter contre les pucerons noirs.

Photo : Cerisier « Juliet » (Prunus hybr. 'Juliet') – cette variété est très appropriée pour la dégustation fraîche ainsi que pour la transformation. Ses fruits sont très sucrés, mais sa texture tout comme son goût en finale sont plutôt similaires à ceux du griottier.

Récolte et stockage des cerises

Les cerises sont un fruit très saisonnier avec une fenêtre étroite pour la récolte et la consommation.

Quand la récolte des cerises a-t-elle lieu ?

Dans notre pays, un dicton agricole nous rappelle le moment de maturité des cerises :

« Cerisiers rouges – asperges mortes »

Comme on le sait, les asperges ne sont plus récoltées à partir de la Saint-Jean, le 24 juin. Fin juin, les premières cerises sont prêtes pour la cueillette (cueillette et plaisir se confondent pour les cerises). La cueillette dure ensuite jusqu’à la fin du mois d’août.

Comment cueillir les cerises ?

La méthode de cueillette n’avait pas changé depuis longtemps. Dans le cas d’un cerisier aux fruits doux formés comme tige haute, vous devez grimper à une échelle dans l’arbre et y cueillir les cerises. Si la taille de votre cerisier nécessite l’utilisation d’une échelle, assurez-vous d’une fixation sûre et ferme. Si possible, cueillez les cerises avec la queue, afin qu’elles ne s’abîment pas trop rapidement. Vous pouvez stocker temporairement les fruits récoltés dans un seau en plastique avec une poignée, que vous suspendez dans l’arbre à côté de vous à l’aide du crochet en S. Restez vigilants vis-à-vis des autres « amis des cerises » tels que les guêpes ou les frelons. Ils sont attirés par la teneur en sucre du fruit et réagissent très nerveusement si vous jouez avec leur « nourriture ».
Grâce aux travaux de sélection modernes et à l’utilisation de porte-greffes à faible croissance, le jardinier dispose également de variétés de cerisiers qui sont beaucoup moins hauts. Pour les cerisiers colonnaires, en fuseaux ou arbustifs, il n’est plus nécessaire d’avoir recours à une grande échelle pour la cueillette. Chez Lubera, vous trouverez le cerisier adapté à toutes les tailles de jardin et de vergers.

Stockage

Les cerises, comme tous les fruits à noyau, ne se prêtent pas au stockage.

Fraîchement récoltées, elles doivent être consommées immédiatement (cerises douces) ou transformées (griottes) Il est possible de les conserver brièvement (pas de stockage) dans un panier perméable à l’air (corbeille ou panier en osier) pendant quelques heures. Les cerises sont très sensibles à la pression. Veillez à ne pas les superposer.
Les griottes peuvent au moins être congelées, tandis que les cerises douces ne peuvent être conservées qu’en bocal stérilisé.

Photo : Cerisier « Valentine » (Prunus hybr. 'Valentine') – la cerise rouge vif pour une transformation en pâtisserie ou en jus. En termes de goût, la « Valentine » est très proche des griottes.

Transformation des cerises – Tout commence après la récolte

Les cerises douces en particulier sont le fruit sucré parfait. Consommées directement sur l’arbre, elles développent au mieux leur arôme incomparable. La chair est très juteuse et il est très aisé de recracher les noyaux.

Beaucoup de cerises ont généralement la visite d'« amis ». Ce sont principalement les larves de la mouche de la cerise, qui se frayent un chemin à travers la chair et peuvent rapidement gâcher la joie d’une récolte fructueuse.

Notre conseil : placez les cerises dans un bol rempli d’eau pendant une demi-heure. Les asticots cherchent alors à sortir très rapidement.

Seules les griottes se prêtent à une utilisation au-delà du grignotage. Elles peuvent être utilisées de différentes manières.
Pour la pâtisserie, les classiques tels que le crumble aux cerises ou le gâteau au chocolat ponctué de cerises viennent immédiatement à l’esprit. Le Kirschmichel (une sorte de soufflé) est aussi une recette d’enfance qu’il ne faut pas oublier. Transformées en confitures et marmelades, vous profiterez encore plus longtemps de la récolte de cerises de certaines années. Dans le passé, les cerises étaient également mises en bocaux et conservées pour l’hiver avant d’être servies à table sous forme de compote. Il en va de même pour le jus de cerise ou le sirop et pour les fruits macérés dans du rhum.