Les maladies et ravageurs du mûrier sont faciles à reconnaître et, avec le bon traitement et quelques conseils, votre ronce des bois redonnera bientôt des fruits divinement savoureux. Les fruits de cette ronce de la famille des Rosacées ne sont pas seulement consommés crus.
Sommaire
- Bien reconnaître et traiter les maladies du mûrier
- Pourriture grise
- Virus nanifiant des ronces (Rubus stunt)
- Maladies du mûrier : maladie des tiges
- Oïdium et mildiou
- Anthracnose
- Rouille de la ronce
- Quels ravageurs menacent les mûriers ?
- Ériophyide des ronces
- Pucerons
- Cécidomyie
- Moucheron asiatique
- Anthonome
- Augmentation de la vitalité par l'entretien et la fertilisation
Bien reconnaître et traiter les maladies du mûrier
Le mûrier est également connu sous le nom de ronce à fruits ou ronce des bois. Cet arbuste vivace, au port souvent grimpant, fleurit de mai à août. Les fruits de couleur noir bleuâtre sont juteux et savoureux.
Les feuilles de la ronce commune originaire d'Europe, d'Afrique du Nord, d'Asie de l'Ouest ou d'Amérique du Nord entrent dans la préparation de thés ou de médicaments. L'entretien des mûriers est complexe, notamment du fait de la nature et de l'ampleur des éventuels dégâts qu'ils peuvent subir.
Pourriture grise
Lors de la floraison, de la pourriture grise (Botrytis cinerea) peut apparaître sur les fruits. Le champignon hiverne sur les tiges et les recouvre d'un feutrage gris. Supprimez immédiatement les parties végétales atteintes et, en cas de forte attaque, rabattez-les sévèrement. En prévention, vous pouvez éclaircir l'arbuste régulièrement et lui apporter une fertilisation équilibrée. La pourriture grise est la maladie qui touche le plus les baies et ses spores évoluent dans tous les jardins.
Virus nanifiant des ronces (Rubus stunt)
Une déformation visible des fruits et des fleurs ainsi qu'un rabougrissement de la ronce avec la formation de tiges petites et minces sont autant d'indices désignant le virus nanifiant des ronces. Appelée également balai de sorcière, la maladie est transmise par des insectes suceurs. En cas d'infestation, retirez immédiatement les plantes atteintes. On ne peut pas combattre cette maladie.
Maladies du mûrier : maladie des tiges
Parmi les maladies typiques des mûriers figure également la maladie des tiges (Rhabditospora ramealis), qui peut entraîner le dépérissement de la plante en cas de forte infestation. Des taches violettes cerclées de rouge sur les tiges en sont les symptômes typiques. Le champignon s'est fortement répandu ces dernières années et s'attaque aux tiges de l'année.
Les intempéries prolongées favorisent l'infestation, qui se manifeste principalement d'avril à mi-juin. Enlevez les tiges atteintes le plus rapidement possible. Peu sensible aux maladies, la variété 'Thornless Evergreen' est le meilleur choix dans les zones à risque d'infestation.
Oïdium et mildiou
L'oïdium se manifeste par un feutrage blanc grisâtre d'aspect farineux qui tapisse les organes de la plante . Le purin d’ortie pulvérisé sur la plante donne de bons résultats.
Conseil Lubera : le lait écrémé s'avère également efficace contre l'oïdium. Diluez 1 volume de lait dans 6 volumes d'eau et pulvérisez cette solution sur le mûrier.
Anthracnose
L'anthracnose apparaît par temps chaud et humide et peut entraîner des pertes de rendement jusqu'à 30 %. Lorsque les conditions sont idéales, le champignon se propage très rapidement et affaiblit les plantes. Les parties végétales finissent par se nécroser, les fruits dessèchent ou tardent à mûrir. Avant la taille hivernale, enlevez toutes les infrutescences restantes.
Rouille de la ronce
La rouille de la ronce se repère aux taches violacées sur la face supérieure des feuilles et aux dépôts de spores orangés au revers des feuilles. Le champignon (phragmidium violaceum) infecte les jeunes feuilles en avril et devient visible fin juin. Ses spores passent toute l'année sur les feuilles mortes et sur les feuilles restées accrochées aux tiges. Enlevez les feuilles atteintes et apportez un engrais azoté. La maladie s'attaque surtout aux variétés sans épines.
Quels sont les ravageurs du mûrier ?
Plus de 2 000 variétés de mûrier sont cultivées en Europe, certaines sans épines. Le mot allemand « Brombeere » (en français mûrier) vient du vieux haut allemand « brämben », qui signifie »baie de ronce » . Bien qu'assez résistant aux parasites, le mûrier n'échappe pas quelquefois à une attaque.
Ériophyide des ronces
L'ériophyide Acalitus essigi suce les mûres, qui n'arrivent alors pas à maturité et restent rouges. De plus, elles ne sont pas aussi sucrées qu'à l'accoutumée, car le ravageur leur injecte une toxine. Il arrive que des fourrés entiers restent rouges au moment de la récolte. Prévenir une infestation n'est guère possible. Quant au traitement, il consiste à tailler sévèrement le mûrier, à l'éclaircir et à enlever tous les fruits momifiés.
Pucerons
Les pucerons sucent la sève à l'extrémité des pousses, ce qui ralentit fortement leur croissance. Un moyen efficace de lutter contre les pucerons est de pulvériser du bouillon d'ortie (pas du purin !) ou une solution de savon noir. Les pucerons se reconnaissent facilement à l'œil nu et ils n'envahissent votre jardin que si son équilibre naturel est bouleversé. En principe, des prédateurs comme :
- les coccinelles
- les oiseaux
- les araignées
- les larves de vers luisants
et divers coléoptères se chargent de leur élimination.
Cécidomyie
La cécidomyie du framboisier est une mouche noire qui pond dans les jeunes pousses et dont les larves forment des protubérances (galles) sur les tiges. La mouche s'attaque surtout aux mûriers sauvages et ses larves sont un festin pour les chalcidiens, de petites guêpes qui sont leurs prédatrices naturelles. Coupez et détruisez les tiges atteintes avant avril, lorsque les larves quittent les galles.
Moucheron asiatique
Le moucheron asiatique ou drosophile du cerisier s'attaque de plus en plus aux mûriers. Leurs larves se développent à l'intérieur des fruits mûrs où elles se nourrissent de la pulpe. Les hivers doux et les étés chauds et humides favorisent les attaques. Il est quasiment impossible de lutter efficacement contre le moucheron asiatique, étant donné que même ses ennemis naturels comme les chalcidiens ou les guêpes parasitoïdes ne peuvent que décimer la population. L'ombre et le vieux bois sur les mûriers peuvent favoriser l'infestation. Plusieurs mesures préventives ou curatives s'offrent à vous :
- Amendement du sol en enfouissant 5 litres de compost par arbuste au printemps
- Pose de filets de protection à mailles fines
- Piégeage avec du vinaigre de cidre
- Paillage avec la tonte de gazon, de la paille ou tout autre produit organique
- Installation de prédateurs naturels comme les microguêpes, les chalcidiens, les guêpes à galles et autres hyménoptères
Anthonome
Ce petit charançon pond ses œufs dans les boutons floraux du mûrier et, après avoir éclos, les larves procèdent à la nymphose. À partir de juin-juillet, les jeunes charançons s'attaquent aux feuilles, qu'ils dévorent. Adultes, les charançons hivernent dans les boutons desséchés tombés au sol. On ne peut pas vraiment lutter contre Anthonomus rubi. Par temps chaud, secouer la plante ou tapoter les boutons pour en faire tomber les insectes peut aider.
Augmentation de la vitalité par l'entretien et la fertilisation
Bien entretenu et correctement fertilisé, le mûrier peut se défendre naturellement contre de nombreux ravageurs et maladies. Un éclaircissage régulier et un emplacement au sec dans un sol humifère légèrement acide lui sont indispensables. Pensez à le palisser et à lui apporter un engrais petits fruits riche en potassium pour stimuler sa vitalité. Un apport de fumier ou de compost plusieurs fois dans l'année est également le bienvenu.
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Conseil Lubera : Pour garder une plante en bonne santé, il est important qu'elle soit cultivée dans un environnement défavorable au développement des maladies et des ravageurs.
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