Table des matières
- Résumé
- Origine de la piéride du chou
- Comment reconnaître le papillon blanc du chou : portrait du papillon et des chenilles
- La grande piéride du chou – remarquable et sociable
- la piéride de la rave – plus petit, mais tout aussi vorace
- Les œufs comme premier indice : bien cachés ou visibles ?
- Du papillon au glouton : le cycle de vie de la piéride du chou
- Deuxième génération : attaque sur vos choux
- Troisième génération : bonus à la fin de l'été
- Pupaison = bien protégées pendant l'hiver
- Comment reconnaître les dégâts
- Les jeunes plants sont particulièrement menacés
- Les traces de morsures ouvrent la porte à d'autres problèmes
- Aperçu des légumes préférés des piérides du chou :
- Les crucifères sauvages – le premier choix au printemps
- Crambe maritime et chou arborescent : moins sensibles à la piéride du chou ?
- Prévenir la piéride du chou : comment empêcher efficacement l'infestation
- Le pouvoir de la culture mixte : un parfum naturellement dissuasif
- Les guêpes parasitoïdes : de petits auxiliaires, un grand effet
- Lutter contre la piéride du chou : premiers secours lorsque les insectes sont déjà présents
- Repérer les œufs et les neutraliser
- Ramasser les chenilles : une tâche peu appréciée, mais efficace
- Lutte naturelle avec le Bacillus thuringiensis
- Pourquoi la piéride du chou est également important
Résumé
- La grande piéride du chou et la petite piéride du navet font partie des papillons estivaux les plus remarquables, mais leurs chenilles causent parfois des dégâts considérables aux choux, pouvant aller jusqu'à la perte totale de la récolte.
- On observe généralement des trous et des feuilles dévorées dans les feuilles, ainsi que des dégâts cachés dans le cœur du chou, en particulier causés par les chenilles solitaires de la piéride de la rave.
- Deux à trois générations par an font le succès de la piéride du chou. La génération estivale, qui apparaît à partir de juillet, est particulièrement dangereuse en raison de son développement rapide.
- Une détection précoce est essentielle : ramasser régulièrement les œufs, contrôler les chenilles. Il est utile d'examiner le dessous des feuilles et les feuilles du cœur.
- Les filets, les cultures mixtes avec barrière olfactive et les guêpes parasitoïdes font partie des mesures préventives les plus efficaces dans un jardin naturel.
- Les pulvérisations biologiques à base de Bacillus thuringiensis offrent une aide ciblée lorsque l'infestation est déjà avancée. Bien entendu, elles ne mettent pas en danger les insectes utiles.
- Malgré la frustration causée par les chenilles, le papillon reste précieux sur le plan écologique. En tant que pollinisateur et élément de l'équilibre naturel, il ne doit pas être diabolisé, mais contrôlé.
Origine de la piéride du chou
À l'origine, la piéride du chou est originaire d'Europe, d'Afrique du Nord et de certaines régions d'Asie. C'est ici, dans son habitat naturel, que le papillon se sent particulièrement à l'aise depuis toujours. S'il est aujourd'hui présent presque partout dans le monde, c'est principalement grâce à son impressionnante capacité d'adaptation, mais aussi et surtout à l'intervention de l'homme.
En cultivant des choux et d'autres plantes crucifères, les jardiniers et les agriculteurs ont involontairement créé les conditions idéales pour la propagation de la piéride du chou à travers le monde. Là où l'on cultive le chou, les papillons blancs ne tardent généralement pas à apparaître. Aujourd'hui, on le rencontre donc non seulement en Europe, mais aussi en Amérique du Nord, en Australie et même en Nouvelle-Zélande.
Au fil du temps, la piéride du chou s'est parfaitement adaptée à l'interaction avec les crucifères. Les chenilles sont spécialisées dans les crucifères, dont elles tolèrent non seulement les glycosides d'huile de moutarde, mais qu'elles peuvent même utiliser pour se défendre, par exemple en les stockant dans leurs tissus (protection chimique contre les prédateurs). Ce qui est immangeable pour d'autres insectes constitue un festin pour la piéride du chou.
Sa large diffusion le montre clairement : la piéride du chou est là pour rester. C'est précisément pour cette raison qu'il vaut la peine de mieux la connaître. Car comprendre son origine et son mode de vie permet de mieux savoir comment la contrôler efficacement dans son propre jardin.
Comment reconnaître le papillon blanc du chou : portrait du papillon et des chenilles
En été, les papillons blancs virevoltent presque partout. Ils sont charmants et semblent inoffensifs. Cependant, si votre chou semble soudainement avoir été transformé en passoire, c'est généralement à cause d'un papillon très particulier, la piéride du chou. Plus précisément : soit la grande piéride du chou (Pieris brassicae), soit son petit cousin, la piéride de la rave (Pieris rapae). Les deux espèces se ressemblent, mais présentent des différences décisives qui vous aideront à les reconnaître avec certitude.
La grande piéride du chou – remarquable et sociable
Ce papillon fait honneur à son nom : avec une envergure de 4 à 6 centimètres, il est remarquablement grand et vigoureux. Ses ailes sont de couleur blanche à légèrement jaunâtre, et les extrémités noires de ses ailes antérieures attirent immédiatement le regard. Les femelles se reconnaissent particulièrement bien grâce à deux points noirs supplémentaires sur chaque aile antérieure. Une vue agréable... s'il n'y avait pas sa progéniture vorace.
Photo : la piéride du chou (Pieris brassicae) est assez remarquable et grand.
En effet, les chenilles de la grande piéride du chou sont de véritables gros consommateurs. Elles peuvent atteindre jusqu'à 4 centimètres de long, sont d'un jaune-vert éclatant et produisent de nombreuses petites taches noires. Leur surface veloutée les rend uniques.
Plus caractéristique encore : ces chenilles ne sont pas solitaires, mais apparaissent toujours en groupes. Si vous découvrez de nombreuses chenilles sur une feuille de chou, mangeant côte à côte et dévorant complètement la feuille en peu de temps, vous pouvez vous assurer que les descendants affamés de la grande piéride du chou sont à l'œuvre.
la piéride de la rave – plus petit, mais tout aussi vorace
Comparé à la grande piéride du chou, son petit frère passe presque inaperçu. Son envergure est d'environ 4 centimètres, le blanc de ses ailes est légèrement plus jaunâtre et les motifs noirs à l'extrémité des ailes sont nettement plus discrets. Il semble donc souvent moins menaçant. Spoiler : détrompez-vous !
Photo : plus petit, plus élégant et d'apparence presque inoffensive, la piéride de la rave séduit par le reflet délicat de ses ailes et son apparence discrète. Cependant, derrière son apparence douce se cache un véritable stratège des potagers.
Ses chenilles sont certes plus petites (environ 2,5 centimètres de long) et plus lisses que celles de la piéride du chou, mais elles ne sont en aucun cas moins voraces.
Vous pouvez les reconnaître à leur couleur verte et à la fine rayure jaunâtre sur leur dos. Au lieu de se déplacer en grands groupes, elles se nourrissent individuellement et de préférence cachées à l'intérieur des choux. Cela les rend particulièrement perfides, car elles sont à peine visibles de l'extérieur. Ce n'est que lorsque vous récoltez ou coupez vos choux que vous découvrez la désagréable surprise.
Photo : les chenilles vertes de la piéride de la rave sont très bien camouflées. Elles se déplacent généralement seules...
Les œufs comme premier indice : bien cachés ou visibles ?
La ponte des œufs permet également de distinguer clairement les deux piérides et d'agir à temps.
La grande piéride du chou pond des œufs jaunes bien visibles, par groupes de 20 à 50, sur la face inférieure des feuilles. En effectuant des contrôles réguliers, vous les découvrirez généralement à temps pour les éliminer.
La petite piéride du chou, en revanche, est plus discrète. Elle pond ses œufs individuellement et de manière beaucoup plus discrète sur la face inférieure des feuilles. Pour découvrir ces œufs, vous devez y regarder de plus près.
Mais cela en vaut la peine, car vous empêcherez ainsi les chenilles, qui se nourrissent en secret, de se développer.
Du papillon au glouton : le cycle de vie de la piéride du chou
Dès que les températures remontent au printemps, la piéride commence sa saison. Dès avril ou mai au plus tard, les premiers spécimens virevoltent dans les jardins avec une mission claire : produire une descendance. Et elles le font avec minutie, car tant la piéride du chou (Pieris brassicae) que la piéride de la rave (Pieris rapae) produisent au moins deux générations par an, voire trois lors des années chaudes.
Première génération : les herbes sauvages au menu
Les femelles de la première génération de piérides du chou sont assez astucieuses. Au début, lorsque vos choux sont souvent encore trop petits ou n'ont pas encore été plantés, elles préfèrent pondre leurs œufs sur des crucifères sauvages. La moutarde des champs (Sinapis arvensis), la bourse-à-pasteur (Capsella bursa-pastoris) ou la roquette (Eruca vesicaria) sont alors les sources de nourriture préférées des premières chenilles. Ces herbes sauvages poussent tôt dans l'année et assurent aux chenilles une nourriture optimale jusqu'en juin environ.
Deuxième génération : attaque sur vos choux
À partir de juillet au plus tard, la stratégie change cependant : les femelles de la deuxième génération choisissent désormais spécifiquement vos choux comme lieu de reproduction pour leur progéniture. Brocoli, chou de Milan, chou blanc et chou rouge : tous sont alors particulièrement prisés. Les températures sont hautes, ce qui signifie que les chenilles se développent particulièrement rapidement. Quelques jours seulement après la ponte des oeufs, les chenilles voraces éclosent et transforment en peu de temps vos choux, autrefois magnifiques, en ruines dévorées. C'est donc la deuxième génération qui cause le plus de dégâts et le plus de désagréments en plein été. Et qui provoque bien des moments de frustration dans le potager.
Photo : les chenilles de la piéride du chou sont rarement seules. Elles se nourrissent en grands groupes et peuvent littéralement envahir un chou-rave en un clin d'œil.
Photo : chenille adulte de la piéride du chou peu avant la nymphose.
Troisième génération : bonus à la fin de l'été
Si la fin de l'été est suffisamment chaude, il peut même y avoir une troisième génération de piérides du chou. Elle prolonge souvent les dégâts causés par les ravages jusqu'en septembre. Cette génération tardive se développe généralement un peu plus lentement, car les températures baissent à l'approche de l'automne. Cependant, ces chenilles profitent également de chaque occasion pour se nourrir de vos plantes.
Pupaison = bien protégées pendant l'hiver
À la fin de la période de végétation en automne, la grande période de consommation prend fin. Les dernières chenilles cherchent des endroits protégés sur les tiges des plantes, les clôtures de jardin ou d'autres structures solides et s'y métamorphosent. Elles hivernent dans un cocon solide et bien camouflé jusqu'au printemps suivant. Dès que les premiers rayons chauds du soleil réchauffent les chrysalides, le cycle recommence. Les prochains papillons éclosent pour lâcher à nouveau leur progéniture sur vos choux.
Comment reconnaître les dégâts
Un trou dans une feuille de chou ici, une petite morsure là. Au début, cela ne semble pas dramatique. Mais avant même que vous ne vous en rendiez compte, les chenilles de la piéride du chou transforment vos choux soigneusement cultivés en véritables œuvres d'art trouées.
Ce qui ressemble au début à de petites morsures devient rapidement un véritable problème : en moins de jours, une grande partie de votre récolte de choux peut être détruite. Les dégâts causés au moment de la grande piéride du chou sont particulièrement importants. Ses chenilles apparaissent en grands groupes et dévorent systématiquement les feuilles de vos plantes.
Les dégâts sont ici très visibles. Ils se caractérisent généralement par de nombreux trous qui, en très peu de temps, se transforment en véritables squelettes. Il ne reste souvent plus que la structure filigrane des nervures des feuilles. Tout le reste disparaît littéralement dans l'estomac des chenilles affamées.
Photo : typique de la piéride du chou : défoliation des feuilles de chou. Les chenilles dévorent le tissu foliaire entre les nervures, ne laissant qu'une structure filigrane.
Moins spectaculaires, mais tout aussi gênants, sont les dégâts causés par la piéride de la rave. Ses chenilles ne vivent pas en groupes, mais cachées et seules. Elles aiment notamment se réfugier à l'intérieur des choux.
De l'extérieur, les plantes semblent souvent encore saines et intactes. Ce n'est qu'au moment de la récolte ou de la coupe que la mauvaise surprise apparaît : des feuilles rongées au cœur du chou, des excréments sombres (appelés 'pelotes de régurgitation') et parfois même des chenilles vivantes. Ce n'est pas seulement peu appétissant, mais cela rend également votre beau chou pratiquement inutilisable en cuisine.
Les jeunes plants sont particulièrement menacés
Les jeunes plants de chou sont particulièrement touchés. S'ils perdent trop de feuilles à cause des ravages causés par les chenilles, ils n'ont tout simplement pas l'énergie nécessaire pour pousser correctement ou former des têtes stables. Résultat : des plantes rabougries, une croissance retardée ou, dans le pire des cas, une perte totale de ta récolte.
Les traces de morsures ouvrent la porte à d'autres problèmes
Malheureusement, les dégâts causés par les chenilles ne s'arrêtent souvent pas au moment de la destruction. Chaque trou offre une porte d'entrée aux bactéries et aux champignons. Par temps humide ou en cas de plantation dense, des infections secondaires telles que la pourriture peuvent rapidement apparaître. Dans ce cas, ce ne sont pas seulement des feuilles individuelles qui sont perdues, mais des têtes entières qui deviennent impropres à la consommation.
La piéride du chou est certes une fine bouche, mais elle apprécie malheureusement précisément ce que nous aimons cultiver dans notre jardin. Les chenilles se sont spécialisées dans les plantes de la famille des crucifères (Brassicaceae). Pour les jardiniers amateurs, cela signifie que ceux qui cultivent du chou doivent être particulièrement vigilants et effectuer des contrôles réguliers. Cependant, les légumes ne sont pas les seuls au menu, de nombreuses crucifères sauvages sont également de préférence visitées.
Aperçu des légumes préférés des piérides du chou :
- Chou blanc, chou rouge et chou pointu (Brassica oleracea var. capitata)
- Chou de Milan (Brassica oleracea var. sabauda)
- Chou-fleur (Brassica oleracea var. botrytis)
- Brocoli (Brassica oleracea var. italica)
- Chou-rave (Brassica oleracea var. gongylodes)
- Chou de Bruxelles (Brassica oleracea var. gemmifera)
- Pakchoï / Chou chinois (Brassica rapa subsp. chinensis)
- Navet (Brassica rapa subsp. rapa)
- Les moutardes, telles que la moutarde blanche (Sinapis alba) ou la moutarde noire (Brassica nigra)
- Le radis noir (Raphanus sativus)
- Le radis (Raphanus sativus var. sativus)
- Le navet (Brassica rapa subsp. rapa)
Ces légumes figurent en tête de liste des préférences des piérides du chou. Les jeunes plants, avec leurs feuilles tendres et riches en nutriments, attirent particulièrement les chenilles voraces. Cependant, il convient de noter que même les choux adultes ne sont pas assurés. La piéride du chou aime particulièrement se glisser au centre des têtes de préférence, où elle cause des dégâts inesthétiques en les dévorant.
Les crucifères sauvages – le premier choix au printemps
Avant que les choux ne poussent dans le jardin, les piérides du chou utilisent les herbes sauvages de la famille des crucifères de préférence comme étape intermédiaire. Au printemps, ces plantes servent souvent de premier lieu de ponte aux papillons et de source de nourriture précoce aux chenilles. Les plantes sauvages typiques à surveiller sont les suivantes :
- La bourse-à-pasteur (Capsella bursa-pastoris)
- La moutarde des champs (Sinapis arvensis)
- La cardamine des prés (Cardamine pratensis)
Remarque : il est particulièrement utile d'observer ces plantes sauvages au printemps, car si vous y découvrez des œufs ou des chenilles à un stade précoce, vous pourrez prévenir à temps une infestation ultérieure de vos potagers.
Crambe maritime et chou arborescent : moins sensibles à la piéride du chou ?
Dans la pépinière Lubera à Buchs, une série de crambe maritime (Crambe maritima) est en cours de multiplication, et la piéride du chou ne s'y intéresse guère. Markus Kobelt rapporte que, malgré la présence de crucifères dans les environs, pratiquement aucune infestation n'a été observée jusqu'à présent.
Il en va de même au moment de chou arborescent (Brassica oleracea var. ramosa), que l'équipe Lubera a cultivé sur deux sites dans le verger. Bien entendu, ces variétés de choux ne sont pas totalement immunisées, mais l'expérience montre que le chou marin et le chou arborescent semblent moins apprécier la piéride du chou que les variétés de choux classiques.
Pour tous ceux qui sont régulièrement confrontés à ce papillon, il vaut donc la peine d'essayer ces alternatives robustes. Peut-être comme complément savoureux et facile à entretenir dans le potager ? Je vais en tout cas le tester dans mon jardin.
Prévenir la piéride du chou : comment empêcher efficacement l'infestation
Dès que les premières feuilles croquantes apparaissent dans le potager, les piérides du chou ne tardent pas à arriver. Cependant, ne vous inquiétez pas. Il n'est pas nécessaire de recourir à des produits chimiques, qui n'ont de toute façon pas leur place dans un jardin naturel. En prévenant l'apparition des piérides du chou à temps, vous vous épargnerez beaucoup d'ennuis par la suite et vous assurerez votre précieuse récolte. Veuillez donc noter les points suivants :
Ma devise : Mieux vaut un filet de protection que des trous dans les choux
La protection la plus simple et la plus efficace contre les piérides du chou est un filet de protection à mailles serrées. Placez-le de manière lâche, mais sans laisser d'espace, sur vos choux, si possible avant l'arrivée des premiers papillons en avril. Une bonne fermeture au sol empêche les papillons de se glisser à l'intérieur. Important : vérifiez régulièrement que le filet est bien en place. La moindre ouverture suffit pour assurer aux piérides du chou le libre accès.
Le pouvoir de la culture mixte : un parfum naturellement dissuasif
Les choux isolés dans un parterre constituent pour les piérides du chou une invitation à un festin. Cependant, dans un environnement approprié, la situation est tout autre pour les papillons. Les tomates ou le céleri se sont révélés être d'excellents voisins. Leur parfum intensément désoriente les papillons et les empêche de pondre leurs oeufs de manière ciblée.
Photo : chaque année, je plante des soucis entre les choux. Non seulement parce qu'ils illuminent le potager, mais aussi parce qu'ils irritent efficacement les piérides du chou et m'évitent ainsi de devoir les ramasser.
Les soucis, l'aneth ou la capucine sont également d'excellents compagnons dans le potager. La capucine, en particulier, attire littéralement les chenilles et sert de 'plante sacrifice'. Cela signifie qu'elle éloigne la piéride du chou de vos précieux choux. Vous y gagnez doublement : vous protégez vos choux et vous embellissez votre potager – j'adore !
Les guêpes parasitoïdes : de petits auxiliaires, un grand effet
Les meilleurs ennemis naturels des chenilles de la piéride du chou sont les petites guêpes parasitoïdes discrètes, en particulier l'espèce Cotesia glomerata (également appelée guêpe parasitoïde de la piéride du chou). Ces insectes utiles pondent leurs œufs directement dans les chenilles de la piéride du chou. Cela peut sembler brutal, mais c'est ainsi que fonctionne la lutte biologique contre les parasites : les chenilles sont parasitées de l'intérieur et une seule chenille peut donner naissance à jusqu'à 30 guêpes parasitoïdes.
Les guêpes parasitoïdes laissent derrière elles de petits cocons jaunâtres que l'on trouve souvent à côté ou sur des chenilles déjà parasitées et mortes. À première vue, ces cocons ressemblent aux œufs de la piéride du chou. Ne les confondez pas et surtout ne les retirez pas ! Ces petits cocons sont en effet vos précieux alliés contre les futures infestations de chenilles.
Photo : à première vue, ils ressemblent à des œufs de piéride du chou, mais ce sont les cocons de guêpes parasitoïdes ! Regardez à deux fois avant de retirer quoi que ce soit. Car ces petits auxiliaires valent leur pesant d'or dans la lutte contre les chenilles.
Mon conseil : les guêpes parasitoïdes se sentent particulièrement à l'aise dans les jardins aménagés de manière naturelle. Veillez donc à leur offrir de nombreux habitats, tels que des haies, des coins de bois mort ('haie Benjes'), des prairies de fleurs sauvages ou des parterres d'herbes aromatiques en fleurs. Si votre jardin bourdonne d'activité, vous créez les conditions idéales pour ces efficaces prédateurs et vous tenez au passage la piéride du chou à distance.
Lutter contre la piéride du chou : premiers secours lorsque les insectes sont déjà présents
Comme souvent dans la vie, même si vous faites tout correctement, les choses ne se passent pas toujours comme prévu. Vous soulevez votre filet de protection et vous vous retrouvez soudain face aux yeux affamés d'innombrables chenilles de piérides du chou. Ou bien vous n'avez pas installé de filet et vos choux ressemblent désormais à du fromage à trous. Pas de panique ! Grâce à ces méthodes éprouvées, vous pourrez reprendre le contrôle de la situation.
Repérer les œufs et les neutraliser
La première mesure la plus simple et la plus efficace contre la piéride du chou consiste à vérifier régulièrement la présence d'œufs. Examinez attentivement le dessous des feuilles de vos choux, en particulier de mai à juin, puis à nouveau à partir de juillet. Les œufs de la piéride du chou sont facilement reconnus à leur couleur jaunâtre et au fait qu'ils sont généralement pondus en groupes bien visibles pouvant compter jusqu'à 50 œufs. Il suffit de les écraser avec le pouce ou de les essuyer délicatement avec un chiffon doux pour les détruire. Vous empêcherez ainsi directement l'éclosion des chenilles.
Photo : si vous découvrez des œufs jaunâtres en groupes de 20 à 50 sur la face inférieure des feuilles, il est nécessaire d'agir rapidement : ce sont les œufs de la grande piéride du chou, qui donneront bientôt naissance à des chenilles très voraces.
Les œufs de la piéride de la rave sont également jaunes, mais ils sont pondus individuellement et peuvent donc être plus facilement ignorés. Il est néanmoins essentiel de vérifier régulièrement et d'éliminer également ces œufs.
Photo : œuf pondu individuellement par la piéride du chou (Pieris rapae) sur du chou frisé.
Ramasser les chenilles : une tâche peu appréciée, mais efficace
Si les chenilles ont déjà éclos, il ne vous reste plus qu'à les ramasser à la main. Certes, ce n'est pas la tâche la plus agréable, mais elle est extrêmement efficace et rapide, en particulier dans les petits parterres ou sur les bacs surélevés. Vérifiez particulièrement les feuilles centrales et l'intérieur des choux, car c'est là que les chenilles préfèrent se loger.
Mon conseil : il est recommandé de se lever tôt ! Les chenilles sont souvent encore inactives à cette heure-là et peuvent être éliminées plus facilement. Un chiffon humide, un seau ou même un petit pinceau peuvent être utiles. Vous pourrez ainsi atteindre les chenilles cachées et les éliminer sans effort.
Lutte naturelle avec le Bacillus thuringiensis
Si l'infestation est déjà plus importante ou si vous disposez d'une grande surface cultivée, il est recommandé d'utiliser un produit phytosanitaire biologique contenant la substance active Bacillus thuringiensis (Bt). Cette bactérie naturelle agit spécifiquement contre les chenilles de papillons et donc aussi contre les piérides. Son utilisation est simple. Les chenilles ingèrent la substance active au moment de manger les feuilles traitées, cessent de s'alimenter peu après et meurent au bout de quelques jours. Mieux encore : le Bt est absolument sans danger pour les insectes utiles tels que les abeilles, les guêpes parasitoïdes et également pour les humains.
Cependant, un traitement précoce est essentiel pour garantir son efficacité. Il est recommandé de pulvériser les plantes dès que vous remarquez la présence de jeunes chenilles. Il convient d'insister particulièrement sur la face inférieure des feuilles, car c'est là que les chenilles de la piéride du chou préfèrent se loger.
Pourquoi la piéride du chou est également important
Il faut bien l'admettre : lorsque les chenilles de la piéride du chou se nourrissent de vos choux que vous avez cultivés avec tant de peine, il est difficile de trouver quelque chose de positif à dire sur ce papillon.
Pourtant, ce papillon apparemment nuisible joue un rôle écologique important dans votre jardin. Comme tous les papillons diurnes, la piéride du chou est un pollinisateur important. Au moment de visiter différentes fleurs, non seulement celles des choux, mais aussi de nombreuses fleurs sauvages et de jardin, les papillons de piéride du chou transportent du pollen et assurent ainsi une floraison et une récolte abondantes.
En même temps, il favorise l'équilibre écologique dans le jardin, par la pollinisation et en tant que maillon de la chaîne alimentaire.
De plus, la piéride du chou fait partie d'un équilibre naturel. Ses chenilles servent de nourriture aux guêpes parasitoïdes, aux oiseaux et à d'autres insectes utiles, contribuant ainsi à la création d'écosystèmes complexes et robustes. Un jardin sain est toujours un jardin dans lequel les papillons tels que la piéride du chou ont leur place. Du moins, tant qu'ils n'apparaissent pas en masse et ne perturbent pas l'équilibre.
Remarque : votre objectif ne doit pas être de les éliminer complètement, mais plutôt de maintenir un équilibre durable dans votre jardin. Ainsi, la piéride du chou restera ce qu'il doit être : un hôte agréable et précieux sur le plan écologique, et non un ravageur redouté.