Les poires de terre peuvent-elles pousser dans nos jardins ? Ces plantes sont originaires des Andes et donc habituées à un tout autre climat ? Et oui, c’est en principe possible et par ailleurs absolument pas difficile. Les poires de terre ou yacons, qui font partie de la famille des astéracées, ne peuvent pas dissimuler leur origine : ces plantes pouvant atteindre 2 m de haut forment - la plupart du temps assez tardivement - de petites fleurs jaunes rappelant fortement leurs cousins, les tournesols. Dans notre guide cultural Lubera®, nous avons compilé les principales informations à votre attention sur les précautions à prendre pour la culture et l’entretien de cette plante utilitaire et ornementale.
Sommaire
- Planter la poire de terre : Ce qu’il faut savoir sur la poire de terre
- Goût des racines de poire de terre
- Planter de la poire de terre - Emplacement, sol et climat
- Conditions climatiques pour la poire de terre
- La poire de terre et l’eau
- Sol et nutriments pour la poire de terre
- Culture en bac possible ?
- Instructions : Bien planter la poire de terre
- Date de plantation de la poire de terre
- Forçage de la poire de terre en intérieur ou achat de jeunes plants forcés chez Lubera
- Planter la poire de terre : Respecter l’écartement
- Associations de plantes : les bons voisins
- Entretien de la poire de terre - voici comment bien réussir sa culture !
- Arroser la poire de terre
- Fertiliser la poire de terre
- Conseil d’entretien : Buter et rabattre proprement les tiges cassées
- Erreurs d’entretien
- Les poires de terre sont-elles rustiques ?
- Maladies et ravageurs
- Récolte des poires de terre
- Stockage
- Multiplication du tubercule sucré
- Acheter de jeunes plants de poire de terre chez Lubera
- La poire de terre est bonne pour la santé
- Utilisation des tubercules de poire de terre
- Sirop de poire de terre
Planter la poire de terre : Ce qu’il faut savoir sur la poire de terre
La poire de terre ou yacon a un petit côté exotique. Et ce n’est pas une fausse impression : elle est originaire des moyens plateaux des Andes (2000 à 3000 m d’altitude) et a depuis tracé sa route vers l’Europe, l’Asie et les États-Unis. La poire de terre, une plante herbacée pérenne pouvant atteindre 2 m, pousse toute l’année en plein air dans les régions tropicales. Ses grandes feuilles spatulées sont remarquables : elles peuvent mesurer 20 cm de long pour 35 cm de large, sont duveteuses, leur toucher est étonnamment velouté et offrent un magnifique aspect décoratif. Sa taille est toutefois nécessaire plus pour des raisons vitales qu’esthétiques - tout au moins pour la poire de terre : plus les feuilles sont grandes, plus la photosynthèse est élevée. Celle-ci est à son tour nécessaire pour soutenir la croissance des tubercules enterrés. Ils se composent à 90 % d’eau, raison pour laquelle on les nomme également racines d’eau. La poire de terre forme en fin d’été des fleurs jaunes qui évoquent fortement des tournesols à petites fleurs ou des ' ; Rien d’étonnant, car ils appartiennent tous à la famille des astéracées. Par rapport aux feuilles, les fleurs paraissent presque chétives, ce que l’on ne peut toutefois pas dire des tubercules cylindriques.
Ces bulbes géants - chaque plante peut donner jusqu’à 10 grands bulbes pouvant peser au total jusqu’à 10 kg voire plus - sont, du point de vue botanique, des racines épaissies, également appelées racines tubérisées. Elles sont suspendues à un rhizome central qui nait sous la tige et s’élargit sans cesse. Le rhizome peut être divisé et permet également de multiplier la poire de terre.
Aussi beau soit-il, le très décoratif Smallanthus sonchifolius est également cultivé comme plante utilitaire. Les parties aériennes ne sont toutefois pas utilisées, au profit des tubercules, à savoir les racines tubérisées qui surgissent de la couronne centrale de la plante. Ces racines tubérisées ont une saveur fruitée et sucrée très agréable et peuvent donc être utilisées pour préparer voire relever divers plats. Les Incas appréciaient déjà la poire de terre ; elle y était considérée non seulement comme une plante utile, mais aussi comme une plante médicinale. Comme les Incas ont probablement été le premier peuple à reconnaître la haute valeur nutritive et l’importance de la poire de terre, cette dernière est également appelée « racine des Incas ».
Goût des racines de poire de terre
De manière générale, les tubercules de poire de terre sont considérés comme étant fruités et sucrés. Cependant, il est possible de préciser encore plus cette saveur unique : elle rappelle un peu les poires, les melons ou les nashis. Les différences de suavité et de goût sont spécifiques aux variétés. Ainsi la poire de terre «White» est un peu moins sucrée que sa cousine, la poire de terre « Red ».
Photo : Cette variété « Red », à la peau rouge, a un peu plus le goût de légume et est moins sucrée que la variété « White ».
À l’occasion, faites-vous plaisir, épluchez un tubercule frais de poire de terre et consommez-le sans tarder. À la dégustation, elle rappelle sans conteste par sa consistance une pomme ; la pulpe est tendre et néanmoins croquante avec une note finale très agréable en bouche.
Photo : Les tubercules de la variété « Red », rappelant un peu la patate douce, peuvent être récoltés après les premières gelées.
Planter de la poire de terre - Emplacement, sol et climat
Maintenant, il est certes vraiment difficile de cultiver une plante tropicale sous notre climat tempéré. Il est fréquent qu’on ne puisse pas satisfaire à leurs exigences climatiques. La poire de terre est un peu plus accommodante, tout au moins pendant la saison chaude. Lui procurer un emplacement chaud, en plein soleil et de préférence abrité des vents, constitue déjà une bonne base. La littérature mentionne fréquemment le risque de ventis : mais nous avons planté en plein air des poires de terre à Buchs dans la vallée du Rhin saint-galloise (vallée à f½hn), connue pour les fortes tempêtes de f½hn typiques de notre région, et nous n’avons noté aucun problème. Toutefois, la poire de terre ne supporte absolument pas les gelées printanières et doit être impérativement plantée une fois qu’elles ne sont plus à craindre. À l’automne, les premières gelées indiquent qu’il est temps de la récolter.
Conditions climatiques pour la poire de terre
La tolérance climatique de la poire de terre est assez surprenante dans l’ensemble. De par son origine, elle prospère plutôt entre 18 et 25 °C, mais à la différence des autres plantes andines telles que l’oca, elle supporte sans problèmes de fortes températures continentales en été bien au-delà de 30 °C et continue de se développer allègrement… Un autre avantage notable de la poire de terre : la fructification et le développement des tubercules ne sont pas impactés par la longueur du jour (comme l’oca ou les pommes de terre, tout du moins à l’origine), mais les racines tubérisées se développent en parallèle et en fonction de la croissance de la tige de la poire de terre.
La poire de terre et l’eau
Quasiment le seul facteur limitatif est l’eau. En raison de ses grandes feuilles et de ses racines tubérisées riches en eau, la poire de terre a besoin d’un sol humide assurant une bonne hydratation - il faut arroser durant les périodes de sécheresse, mais surtout en cas de canicule, pour maintenir la croissance. Bien entendu, l’arrosage est encore plus important pour la culture en pot.
Sol et nutriments pour la poire de terre
Toutefois, la poire de terre redoute l’humidité stagnante. C’est pourquoi le sol doit être perméable et pas trop lourd, de préférence sableux et léger, mais avec une hydratation parfaite (voir ci-dessus). Un apport généreux de compost s’avère utile tant sur sols lourds que sableux. Le substrat n’a pas besoin d’être très riche en nutriments : en dehors du potassium nécessaire au développement, la poire de terre n’a pas de besoins spécifiques. Un apport généreux de compost à la plantation fournit déjà l’azote nécessaire.
Culture en bac possible ?
Difficile d’imaginer qu’une plante, poussant si haut et formant de telles racines vigoureuses, puisse être aussi cultivée en pot, mais c’est en fait possible. Il est important que le pot soit aussi grand et profond que possible : sa capacité doit être d’au moins 75 l. De vastes trous de drainage sont impératifs pour évacuer l’excédent d’eau. Un drainage de pierres ou de graviers constitue déjà une base : un non-tissé perméable à l’eau et à l’air sera posé sur celui-ci. En bac, le substrat doit aussi être perméable et léger. Notre terreau fertile n°1 Lubera® par exemple est idéal pour la poire de terre. Vous pouvez aussi mélanger de la terre de jardin à du sable et l’enrichir de compost.
Instructions : Bien planter la poire de terre
Si le sol n’est pas suffisamment perméable et meuble dans la plate-bande que vous avez choisie, il est conseillé d’ameublir la terre avant plantation puis de la mélanger avec du sable. Vous pouvez aussi incorporer un peu de compost. Faites un trou de 5 à 10 cm de profondeur pour chaque rhizome, que vous déposerez avec le germe toujours dirigé vers le haut. Recouvrez ensuite les trous de la terre précédemment enlevée. Arrosez - terminé. C’est encore plus facile avec les jeunes plants vigoureux forcés de Lubera en godet de 12 cm : ils peuvent être plantés en mai après les gelées et offrent de plus un avantage en termes de temps : ces jeunes plants vigoureux commencent tout de suite à pousser et forment des racines tubérisées (les futurs tubercules), ils ont ainsi plus de temps pour le développement de racines qui nécessite au moins 5 mois jusqu’à la récolte totale. Mais en octobre et novembre aussi les poires de terre peuvent rester en terre, les racines continueront à grossir et seront plus consistantes jusqu’aux premières gelées qui stopperont alors la croissance.
Dans certaines conditions, les vents forts peuvent menacer les longues tiges. Pour prévenir toute pliure ou rupture, il convient de planter 2 à 3 tuteurs pour donner plus de tenue à la plante, surtout si elle est cultivée en bac.
Pour augmenter la stabilité et soutenir la formation racinaire, il s’avère utile de planter les jeunes plants un peu plus profondément : recouvrez d’au moins 50 cm de terreau la motte des jeunes plants Lubera. Si vous plantez directement des rhizomes avec des morceaux de couronne (apex) issus de division, sans les forcer au préalable en godet, il est conseillé de les enfoncer à 10 cm de profondeur.
Conseil de Lubera® : Après plantation déposez une couche de paillage autour de la poire de terre, elle la protégera d’une part du dessèchement et d’autre part empêchera les adventices indésirables de s’inviter dans la plate-bande. Bien que la croissance de la poire de terre soit très vigoureuse en été, elle est encore assez modeste en début de végétation et donc soumise à la concurrence des adventices.
Date de plantation de la poire de terre
Les poires de terre ne supportent pas le gel - par conséquent il ne faut pas les exposer à des températures négatives. Jusqu’aux Saints de glace (mi-mai), les gelées sont toujours possibles, par conséquent la plantation doit être postérieure à cette date.
Forçage de la poire de terre en intérieur ou achat de jeunes plants forcés chez Lubera
La plantation directe en pleine terre présente un inconvénient : les rhizomes des morceaux de couronne démarrent très tardivement dans l’année, ce qui repousse d’autant le développement et donc la date de récolte. Si vous forcez toutefois le yacon à l’intérieur, les plantules auront atteint une certaine taille lorsque vous les planterez en plein air. Pour obtenir cette précocité, il faut commencer la culture en temps voulu : dès mi-mars, soit deux mois avant les Saints de glace, remplissez les pots de substrat de multiplication. Creusez un trou d’environ 5 cm de profondeur et déposez-y un morceau de couronne. Il est important que les boutons pointent vers le haut et le point de césure vers le bas. Recouvrez ensuite de terre, arrosez et placez-les à un endroit chaud sur le rebord de fenêtre. Le pot y restera jusqu’à ce que tout risque de gelée tardive soit dissipé.
Mais il est nettement plus simple d’acheter tout simplement de jeunes plants vigoureux forcés chez Lubera. Ils sont issus de la multiplication par bouturage et culture tissulaire, sont donc très sains et exempts de virus et offrent la base idéale d’une récolte abondante et sûre.
Conseil de Lubera® : Avant d’installer les plants forcés, il faut ameublir soigneusement la motte.
Planter la poire de terre : Respecter l’écartement
Une poire de terre pousse, pousse et pousse. Si vous la plantez à proximité d’autres plantes, elle ne pourra pas se développer correctement : c’est surtout son feuillage si imposant qui végétera. Ceci mis à part, une plantation trop dense favorise les maladies fongiques. Pour que la poire de terre se sente bien, respectez un écartement de 60 à 80 cm sur le rang et entre les rangs.
Associations de plantes : les bons voisins
On pourrait penser qu’en tant que plante tropicale, la poire de terre s’accommoderait mal de ses voisins indigènes. Or, ce n’est pas du tout le cas : il existe bon nombre de plantes où l’association est extrêmement favorable et qui aimeraient l’avoir comme voisine directe de plate-bande :
- Sarriette
- Bourrache
- Aneth
- Capucine
- Côtes de bette
- Menthe poivrée
- Salade à couper
- Radis
- Soucis
- Épinards
- ¼illets d’Inde
Pourtant il existe effectivement des plantes qui ne doivent pas être cultivées à proximité immédiate de la poire de terre et qui comme par un fait exprès proviennent de la même famille : les tournesols et le topinambour. Certes, ces plantes ne se contrarieraient pas, mais elles sont néanmoins vulnérables aux mêmes maladies et ravageurs. Une association pourrait entraîner une augmentation des problèmes de culture et des maladies indésirables.
Entretien de la poire de terre - voici comment bien réussir sa culture !
Cette merveille aux racines et au feuillage imposants est très facile d’entretien. Il est ici important de désherber régulièrement la plate-bande, tout au moins durant les premières semaines. Une fois que les plantes ont formé leurs immenses feuilles, les adventices indésirables ont plus de mal à se propager.
Arroser la poire de terre
Pour que le tubercule de la racine des Incas puisse stocker l’eau, celle-ci doit d’abord lui parvenir. Des arrosages réguliers sont impératifs et doivent toujours être administrés si la couche de terre supérieure est desséchée. Ceci peut s’avérer nécessaire au quotidien surtout durant les périodes de sécheresse prolongées, tant pour les cultures en pleine terre qu’en bac. L’arrosage requiert néanmoins un peu de doigté, car l’humidité stagnante est tout sauf souhaitable.
En principe : plus il y a de feuilles et plus les températures sont élevées, plus les besoins hydriques augmentent. Ce n’est qu’à l’automne que les arrosages peuvent être réduits.
Fertiliser la poire de terre
Les besoins en nutriments sont très modestes malgré la taille imposante de la plante. Le recours à un engrais à diffusion lente permet de couvrir l’ensemble des besoins habituels de la poire de terre. Nous vous conseillons d’utiliser Frutilizer® Saisondünger Plus. Dans un sol bien humifère en pleine terre, un apport de compost à la plantation est suffisant. En pot, déposez plutôt une poignée de pellets à la laine de mouton au lieu d’un engrais à diffusion lente.
Attention : les engrais azotés doivent être utilisés avec une extrême parcimonie. Une surfertilisation peut influencer négativement la croissance racinaire et donc le rendement des délicats tubercules.
Conseil d’entretien : Buter et rabattre proprement les tiges cassées
Si par hasard un ou deux tubercules venaient à poindre leur nez hors de terre avant la date de la récolte, recouvrez-les sans délai avec un substrat. Les limaces ne manqueraient pas de les repérer et jetteraient alors leur dévolu sur eux…
Par vent fort, il est possible qu’en dépit du tuteurage, une tige se plie et/ou se rompe. Les souches restantes doivent être proprement rabattues et mises sous surveillance, car elles peuvent servir de porte d’entrée à des agents pathogènes.
Erreurs d’entretien
Autant le dire : il faut vraiment être bien maladroit pour rater l’entretien de la poire de terre. La racine des Incas est réputée très robuste et pardonne aisément quelques erreurs d’entretien. Cependant, elle ne fait aucun compromis avec : l’humidité stagnante Si la poire de terre est contrainte à se développer dans un substrat solide et compact, elle s’en indigne. À tel point, qu’elle réagit par une pourriture racinaire ou des tubercules et dépérit dans le pire des cas. Pour l’en empêcher : choisissez le contenant adapté et arrosez toujours avec doigté. Et au jardin, allégez la lourde terre avec du sable et/ou du compost…
Les poires de terre sont-elles rustiques ?
Malheureusement, les magnifiques parties aériennes de la plante ne sont pas aptes à survivre à des températures glaciales. Dès les premières gelées, vous remarquerez que les feuilles se décolorent et ramollissent et que les tiges semblent exténuées et avachies. Ce n’est pas étonnant, car cette plante est conçue pour des journées, des nuits et des saisons chaudes en continu…. La triste fin des parties vertes ne signifie cependant pas automatiquement la fin de toute la plante. Si vous déterrez les rhizomes après les premières gelées, ils peuvent très bien être conservés dans une caisse remplie de sable durant l’hiver et servir à la multiplication. Les racines tubérisées accrochées au rhizome, les tubercules tant désirés, seront au préalable prélevés et stockés au frais et hors gel - exactement comme des pommes de terre.
Maladies et ravageurs
Dans les premiers jours suivant la plantation, il faut veiller aux éventuels appétits des limaces. C’est particulièrement le cas si vous avez fait les plantations pendant une période de mauvais temps. Pour tenir à distance ces goulues, vous pouvez installer une barrière anti-limaces.
On rencontre parfois des campagnols près des poires de terre et ils semblent les apprécier autant que les patates douces. Pour qu’ils n’y prennent pas goût, il faut éviter de les cultiver à proximité d’une prairie.
Une plantation trop dense présente un risque de survenue de maladies fongiques telles que le mildiou. Il est impératif de respecter un écartement suffisant entre les plantes pour les protéger de tels déboires.
Récolte des poires de terre
En termes de rendement, la poire de terre est comparable à la patate douce qui est toutefois totalement différente du point de vue botanique (convolvulacées). Cependant, les tubercules sont très semblables. Un seul plant de poire de terre peut sans problème donner une récolte de 5 à 10 kg.
Dès que le froid de fin d’année marque visiblement le feuillage, le moment de la récolte est venu. Selon l’emplacement et les intempéries, ce sera le cas de mi-octobre à fin novembre. Soulevez soigneusement les racines à la bêche ou à la fourche-bêche et déterrez-les ensuite. On peut alors bien distinguer les grands tubercules au centre de la couronne (pour ainsi dire entre les pousses terminales et les racines tubérisées). Les tubercules - les racines tubérisées - doivent être alors soigneusement séparés de la couronne où seules quelques petites racines seront conservées. Ceci s’avère utile pour le stockage des couronnes en hiver.
Stockage
Juste après la récolte, le goût des tubercules est plutôt doux et un peu aqueux. Ce n’est qu’au bout de quelque temps qu’il développe son arôme fruité et sucré. Ceci est dû à sa teneur en fructose qui augmente à mesure que le stockage des tubercules se prolonge. À l’origine, le sucre des racines de la poire de terre se compose de très grosses molécules de sucre indigestes pour l’être humain. Celles-ci se transforment en fructose, au fur et à mesure du stockage. Entre la récolte et la consommation, il convient de laisser passer une période d’au moins 1 mois pour améliorer encore plus la saveur de la poire de terre. Ce processus peut être accéléré en exposant les tubercules au soleil. Un stockage prolongé devra être effectué dans un lieu sombre et le plus frais possible.
Conseil de Lubera® : si vous souhaitez faire mûrir rapidement des tubercules, exposez-les brièvement au soleil.
Multiplication du tubercule sucré
Contrairement à l’opinion répandue, les petites fleurs jaunes ne forment pas de graines utilisables à des fins de multiplication, tout au moins sous nos climats. La multiplication au jardin se fait exclusivement par la couronne centrale de la poire de terre. Si la couronne, c’est-à-dire le c½ur souterrain de la plante dont partent les tiges et à laquelle sont suspendues les racines tubérisées, hivernait en pleine terre, elle ne pourrait pas produire une floraison luxuriante l’année suivante, mais gèlerait sous nos climats. Ce qui ne signifie pas que ces merveilleuses plantes ne peuvent être cultivées que comme des annuelles. La couronne peut être hivernée sans problème à l’abri du gel, de préférence dans un lieu frais et bien sec. Un substrat de stockage trop humide risque de provoquer un démarrage trop précoce des morceaux de rhizomes. En mars, la couronne est alors divisée de sorte à conserver un ½il visible sur chaque morceau. Ces parties sont ensuite plantées en godet, cultivées et forcées sur le rebord de fenêtre jusqu’en mai - une fois les risques de gelées passés.
Certains amateurs de plantes ont l’idée d’acheter des tubercules de poire de terre au supermarché ou dans le commerce spécialisé et de les faire germer d’une façon ou d’une autre - astuce connue pour les patates douces. Le plan est bon en soi, mais toutefois peu prometteur : ces tubercules forcés commercialement ne démarreront jamais. La raison en est que seul le rhizome central peut être utilisé pour obtenir de nouvelles plantes. Ces couronnes ne sont pas disponibles au supermarché, ce qui condamne à l’échec toute tentative de multiplication ou de culture par les tubercules.
Acheter de jeunes plants de poire de terre chez Lubera
Dans la boutique Lubera, nous proposons à partir de mai des jeunes plants vigoureux forcés, que vous pourrez repiquer dès les risques de gelées passés. Mais si possible, commandez-les dès mars ou avril, car les jeunes plants de poire de terre partent très vite. La vente « just in time » de jeunes plants forcés vigoureux est finalement bien plus simple que la multiplication relativement compliquée. Mais à titre d’expérience personnelle, il est néanmoins intéressant d’essayer de multiplier soi-même la poire de terre.
La poire de terre est bonne pour la santé
Denrée alimentaire très prisée des initiés, la poire de terre est désormais connue de nombreuses personnes. Pas étonnant : l’agréable saveur sucrée fait monter le sourire aux lèvres de tout un chacun et par ailleurs, les tubercules sont réputés très bons pour la santé. Ce n’est pas un simple on-dit, ses vertus sont prouvées. La poire de terre a un index glycémique égal à 1, soit très faible. Cette valeur est intéressante pour tous ceux qui aimeraient savoir à quelle vitesse leur taux de glycémie augmente. La règle veut que : plus l’IG est faible, plus le taux augmente lentement.
L’inuline, glucide favorisant la digestion, est responsable de la sucrosité comme d’autres fructo-oligosaccharides (polysaccharides). Il s’agit ici de prébiotiques que le corps humain ne digère pas ou n’absorbe pas dans l’intestin grêle. Ainsi la poire de terre s’avère utile en cas de
- Problèmes intestinaux,
- Diabète,
- Taux de glycémie élevé ainsi que
- Surpoids
.
Avez-vous déjà goûté une tisane de poire de terre ? Celle-ci n’est pas sucrée (comme on pourrait le penser), mais amère. Amère, mais tout aussi efficace que les racines pour lutter contre les troubles indiqués ci-dessus. Elle est produite à partir de jeunes feuilles utilisables aussi bien fraîches que séchées.
Utilisation des tubercules de poire de terre
De nombreuses personnes utilisent la poire de terre pour des raisons sanitaires, mais cette racine est également très plébiscitée pour sa saveur très alléchante. Elle est en outre très polyvalente et peut être utilisée :
- Fermentée
- Frite
- Cuite au four
- Rôtie
- Bouillie
- Séchée
- Crue comme fruit frais
- Centrifugée
- Mélangée dans des smoothies
Divers plats et boissons peuvent être préparés à partir de ces tubercules :
- Liqueur
- Confiture
- Jus
- Eau-de-vie
- Sirop
- Smoothies
- Soupes
- Édulcorant
- Infusion
- Tranches de tubercules séchées
Sirop de poire de terre
Le sirop de poire de terre rencontre notamment un franc succès : il est très populaire et peut être acheté en épicerie. Sa sucrosité est un véritable délice et promet une dégustation sans culpabilité : nettement moins calorique que le sucre, elle ne pèsera pas sur vos hanches après consommation. Toutefois, les sirops fabriqués maison sont encore plus délicieux que leurs homologues du commerce. C’est très simple :
- Éplucher les tubercules
- Les hacher menu avec un hachoir
- Déposer l’appareil dans un récipient revêtu d’un torchon
- Presser au travers du torchon
- Ajouter le jus obtenu dans une casserole
- Laisser mijoter lentement à feu très doux
- Relevez avec du jus de citron frais pressé
Le sirop obtenu est un peu liquide par rapport à celui d’autres espèces. Néanmoins, il convient parfaitement pour sucrer des boissons chaudes ou froides, plats sucrés, desserts et autres plats et est en outre très bon pour la santé. Les ingrédients précieux que contiennent les racines sont conservés dans le sirop.